Il ne s’agit plus de lignes droites pour montrer des personnages, exprimer une situation ou un portrait, mais plutôt d’une orgie de couleurs, de points, de taches avec une certaine agressivité qui, au final, montre ces mêmes personnages si chers à l’artiste avec, d’ailleurs, le même résultat aussi, quant au message. Une autre face de Guiragossian que l’on...
Actualités - CHRONOLOGIE
PEINTURE Au Club de la presse, Lazarieh – centre-ville, jusqu’au 5 février Les inédits de Guiragossian, ou l’autre style de l’artiste
Par CHAKHTOURA Maria, le 22 janvier 2004 à 00h00
Près de 30 très belles huiles et gouaches (de tailles différentes) sorties des réserves de la galerie Guiragossian, représentant l’œuvre des dernières années de la vie de l’artiste, jamais montrées au public et qui révèlent un nouveau style. C’est l’exposition-hommage à Paul Guiragossian au Club de la presse, immeuble Lazarieh – centre-ville, organisée par l’Association des anciens des facultés d’information de plusieurs universités.
Il ne s’agit plus de lignes droites pour montrer des personnages, exprimer une situation ou un portrait, mais plutôt d’une orgie de couleurs, de points, de taches avec une certaine agressivité qui, au final, montre ces mêmes personnages si chers à l’artiste avec, d’ailleurs, le même résultat aussi, quant au message. Une autre face de Guiragossian que l’on découvre. Les couleurs sont vives et généreuses, l’huile épaisse, dans un mélange d’impressionnisme, de pointillisme et de tachisme. « À la fin de sa vie, il ne dessinait plus, mais il peignait, explique Manuel, son fils, à qui Guiragossian avait alors dit : « Je suis enfin arrivé à mon but : peindre librement. » « C’était son rêve, et il était heureux de l’avoir réalisé», dit encore Manuel.
C’est notre consœur d’an-Nahar, May Ménassa, qui a présenté l’artiste et son œuvre le soir du vernissage. Elle garde précieusement une cassette enregistrée à son intention par Guiragossian parlant de lui et de son œuvre. Et c’est à partir de ce témoignage, se référant également à l’ouvrage qui a été consacré à ce géant de l’art libanais, qu’elle a évoqué Paul Guiragossian.
« Ce livre immense était sa vie et son musée, devait dire May Ménassa. Il nous plonge dans les réalités du quotidien qu’il a si bien réussi à peindre. Ses fusains noirs, ses huiles brillantes traduisent la tragédie humaine avec des visages vides d’expression. Des traits à travers lesquels on entendait presque les cris de douleur... Ses toiles étaient devenues également la terre qui remplaçait une autre patrie. Car c’est grâce à cette peinture que Guiragossian a chassé ce sentiment d’exil qui n’a pas cessé de l’accompagner tout au long de sa vie...» «Même la couverture parle du drame de l’artiste», souligne la journaliste, qui devait conclure en disant que « ce peintre qui a raconté la vie de la naissance à la mort en restant fidèle à un style a été, dans son genre, un véritable “hakawati”, qui utilisait la couleur et les lignes verticales pour raconter les événements.»
Une exposition à voir.
M.C.
Près de 30 très belles huiles et gouaches (de tailles différentes) sorties des réserves de la galerie Guiragossian, représentant l’œuvre des dernières années de la vie de l’artiste, jamais montrées au public et qui révèlent un nouveau style. C’est l’exposition-hommage à Paul Guiragossian au Club de la presse, immeuble Lazarieh – centre-ville, organisée par l’Association des anciens des facultés d’information de plusieurs universités.
Il ne s’agit plus de lignes droites pour montrer des personnages, exprimer une situation ou un portrait, mais plutôt d’une orgie de couleurs, de points, de taches avec une certaine agressivité qui, au final, montre ces mêmes personnages si chers à l’artiste avec, d’ailleurs, le même résultat aussi, quant au message. Une autre face de Guiragossian que l’on...
Il ne s’agit plus de lignes droites pour montrer des personnages, exprimer une situation ou un portrait, mais plutôt d’une orgie de couleurs, de points, de taches avec une certaine agressivité qui, au final, montre ces mêmes personnages si chers à l’artiste avec, d’ailleurs, le même résultat aussi, quant au message. Une autre face de Guiragossian que l’on...