Auto - Rallye de Monte-Carlo : première épreuve du championnat du monde 2004, cette fin de semaine

Citroën, l’équipe à battre Auréolé de son titre mondial des constructeurs, Citroën s’apprête à repartir en campagne à l’occasion du rallye Monte-Carlo, première épreuve du championnat du monde 2004, cette fin de semaine dans les environs de la Principauté. Le patron de Citroën Sport, Guy Fréquelin, a pleinement conscience que la réussite de l’an passé change la donne, impose une pression supplémentaire. « Nous sommes devenus l’équipe à battre, reconnaît Fréquelin. Nous avons ainsi continué à travailler sans avoir eu la possibilité de faire le moindre break. C’est la rançon de la gloire. » Cette saison, l’objectif est simple pour la marque aux chevrons. Défendre le titre acquis en 2003... « et essayer que l’un de nos pilotes remporte le titre », insiste le boss. Couronne que Sébastien Loeb avait bien failli décrocher dès sa première saison complète avant de devoir se plier aux consignes d’équipe lors de la dernière épreuve en Grande-Bretagne. « Conserver le titre va être une entreprise difficile, commente Fréquelin. Le niveau est très relevé, la concurrence importante. Quatre marques peuvent se battre pour la victoire (Citroën, Peugeot, Ford et Subaru). Quant à Mitsubishi qui revient, on ne sait pas. Mais il ne faut pas les oublier. Ils ont des arguments. » La tache s’annonce d’autant plus difficile que le calendrier passe de quatorze à seize épreuves et que, désormais, avec deux voitures seulement au lieu de trois, personne n’aura droit à un joker. « Je ne vais pas me plaindre de ça, car j’ai été l’un des artisans du retour à deux voitures », note Fréquelin. Pour atteindre ses objectifs, Citroën pourra compter sur une Xsara en constante évolution et une paire de pilotes, Sébastien Loeb et Carlos Sainz (ESP), sans doute la plus homogène du plateau. « Nous aurons une nouvelle homologation de la Xsara le 1er avril, explique le patron de Citroën Sport. Mais notre voiture sera en perpétuel développement, dans tous les domaines : moteur, pont-piloté, suspension, freins... » « Quant à nos pilotes, c’est vrai, ce sont deux garçons de très haut niveau, reprend Fréquelin. L’un compte parmi les pilotes les plus rapides (Loeb) et l’autre est certainement le plus expérimenté (Sainz) ». Seule véritable interrogation pour le camp Citroën, le niveau de performance de la concurrence : de Ford et Subaru en verve en fin de saison dernière, et de la dernière née de Peugeot, la 307 CC WRC. Il faudra sans doute attendre la Suède (6-8 février), voire le Mexique (12-14 mars) pour connaître réellement le rapport de forces. En effet, Fréquelin ne compte pas sur le Monte-Carlo pour tirer des enseignements. L’épreuve qui a toujours réussi à Citroën les deux années précédentes est trop atypique pour servir de référence. « Le Monte-Carlo n’est pas représentatif, c’est l’épreuve la plus aléatoire de toutes, explique le patron de Citroën Sport. On ne peut pas être serein en abordant cette course. On passe en quelques mètres de l’adhérence de la Catalogne à celle de la Suède. Les choix de pneumatiques sont ainsi souvent des choix à risques. Et ce n’est pas parce que nous nous y sommes toujours bien comportés que nous sommes à l’abri d’une erreur... »