L’arrivée d’une avant-garde de soldats japonais à Samawa a suscité des espoirs démesurés dans la population de cette ville pauvre et poussiéreuse du sud de l’Irak, qui se voit déjà profiter d’une manne du pays du Soleil-Levant.
« Nous sommes très, très optimistes (...) car nous avons entendu que les Japonais allaient nettoyer nos rues, rénover nos écoles, refaire le réseau d’adduction d’eau potable et donner de l’argent à tous les services du gouvernorat », affirme, sans l’ombre d’un doute, Zia Mahmoud, entrepreneur de 39 ans.
M. Mahmoud s’exprimait au moment où les commandants de l’avant-garde japonaise, arrivée lundi dans cette cité de 400 000 habitants, adossée au désert occidental d’Irak, entamaient des rencontres avec les autorités de la ville, où ils préparent une mission humanitaire de l’armée nippone. La population, qui n’a d’autres activités que l’élevage et un peu d’agriculture, se sent particulièrement délaissée. Le chômage n’a jamais été aussi fort et la vie n’a jamais été aussi difficile.
Au lendemain de l’arrivée de la quarantaine de soldats japonais, les files d’attente de vieilles voitures s’allongeaient devant les stations-services et le courant électrique n’était distribué que par intermittence.
« Les sociétés japonaises vont suivre et c’est ce qui nous rend encore plus optimistes », affirme de son côté Haïdar al-Jayoul, diplômé de 26 ans, à la recherche d’un emploi. Dans l’imaginaire de ce jeune habitant, comme dans celui de beaucoup d’Irakiens, le pays du Soleil-Levant est synonyme de belles voitures, de téléviseurs extraplats et de produits électroménagers dernier cri.
Ces produits ont inondé le marché irakien depuis la chute du régime de Saddam Hussein, qui, en dépit des sanctions internationales, avait toujours entretenu chez les Irakiens une mentalité d’assistés. « Depuis trois mois, les Néerlandais n’ont rien fait de positif pour Samawa. Ils n’ont versé aucun salaire, hormis une seule prime », se lamente Younès Sejil, invalide de guerre âgé de 40 ans.
Les soldats néerlandais doivent protéger durant une courte période l’unité japonaise qui sera déployée dans la province de Mouthanna, où se trouve Samawa, le temps pour ces derniers de bâtir leur campement. Les quelque 1 200 soldats néerlandais opèrent sous commandement britannique.
Les autorités régionales, comme les chefs tribaux, expriment le même sentiment que celui de la population. « Nous allons travailler main dans la main avec les Japonais pour développer la ville de Samawa », a déclaré un chef tribal, cheikh Fariq Foueine al-Aajib, à la sortie de la rencontre au gouvernorat avec les commandants de l’unité japonaise et des forces néerlandaises.
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« Nous sommes très, très optimistes (...) car nous avons entendu que les Japonais allaient nettoyer nos rues, rénover nos écoles, refaire le réseau d’adduction d’eau potable et donner de l’argent à tous les services du gouvernorat », affirme, sans l’ombre d’un doute, Zia Mahmoud, entrepreneur de 39 ans.
M. Mahmoud s’exprimait au moment où les commandants de l’avant-garde japonaise, arrivée lundi dans cette cité de 400 000 habitants, adossée au désert occidental d’Irak, entamaient des rencontres avec les autorités de la ville, où ils préparent une mission...