C’est par milliers que les partisans de Moqtada Sadr ont manifesté à Bagdad et dans les villes saintes de Najaf et de Kerbala contre la revendication kurde.
Le jeune chef chiite a adopté une position de pointe sur cette question, en dénonçant dès vendredi les tendances « séparatistes » des Kurdes alors que les grands ayatollahs chiites se disent ouverts à une certaine autonomie de ces Kurdes sur une base géographique et non ethnique. Les manifestants ont repris les slogans en faveur de l’unité de l’Irak, lancés par leur chef dans son prêche de vendredi dans la mosquée de Koufa (Centre), lorsqu’il avait appelé à « l’unité de tous les Irakiens » et averti que « le fédéralisme ne conduira qu’à la division de l’Irak ».
Ils ont aussi dénoncé la décision du Pentagone de considérer le président déchu Saddam Hussein, aux mains des forces américaines depuis le 13 décembre, comme un prisonnier de guerre. Certains ont exigé qu’il soit « exécuté pour ses crimes ».
Par ailleurs, deux membres du Conseil de gouvernement transitoire irakien, un chiite et un sunnite, se sont félicités de l’intention du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, d’envoyer une mission sur la tenue d’élections en Irak. « Je pense que ce qui s’est passé lors des réunions de New York représente une importante réalisation pour le processus politique en Irak », a déclaré Mouaffak Roubaï, un chiite.
De son côté, le sunnite Nassir Chaderchi a estimé qu’« on peut considérer ce qui s’est passé à New York comme positif », ajoutant que le « Conseil de gouvernement souhaite voir l’Onu l’aider pour ne pas laisser les États-Unis agir seuls en Irak ».
« Nous avons besoin de l’expérience de l’Onu et de son assistance », a-t-il dit en évoquant le processus de transfert des pouvoirs aux Irakiens.
Lundi, M. Annan a dit envisager d’envoyer une mission sur la tenue d’élections en Irak comme le lui réclame Washington, mais a souhaité avoir des éléments supplémentaires avant de prendre sa décision. « Nous sommes tombés d’accord sur le fait qu’il fallait de plus amples discussions au niveau technique », a déclaré M. Annan après une rencontre avec les leaders du Conseil de gouvernement et l’administrateur civil américain en Irak, Paul Bremer. « Cela ne devrait pas être très long », a-t-il ajouté.
Pour lui, « la stabilité de l’Irak devrait être l’affaire de tous. Je pense que nous avons une occasion de travailler ensemble pour tenter d’avancer ».
En outre, le haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés Ruud Lubbers a émis l’espoir hier d’un retour progressif du HCR en Irak d’ici à juillet, qui ne s’achèvera qu’une fois les pouvoirs de la coalition dirigée par les États-Unis transférés à un gouvernement irakien autonome.
Dans le nord de l’Irak, un policier a été tué hier par des tirs d’inconnus dans la ville de Mossoul, alors que le responsable de la sécurité au Conseil du gouvernorat a échappé lundi à une tentative d’assassinat qui a blessé deux de ses gardes.
L’un des 25 membres du Conseil, Jalal Salim Khalidi, avait été assassiné en décembre, alors qu’un autre, Mohammed Khairi, a été blessé par balle dans une autre attaque.
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultats C’est par milliers que les partisans de Moqtada Sadr ont manifesté à Bagdad et dans les villes saintes de Najaf et de Kerbala contre la revendication kurde.
Le jeune chef chiite a adopté une position de pointe sur cette question, en dénonçant dès vendredi les tendances « séparatistes » des Kurdes alors que les grands ayatollahs chiites se disent ouverts à une certaine autonomie de ces Kurdes sur une base géographique et non ethnique. Les manifestants ont repris les slogans en faveur de l’unité de l’Irak, lancés par leur chef dans son prêche de vendredi dans la mosquée de Koufa (Centre), lorsqu’il avait appelé à « l’unité de tous les Irakiens » et averti que « le fédéralisme ne conduira qu’à la division de l’Irak ».
Ils ont aussi dénoncé la décision du Pentagone de considérer le président...