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Actualités - CHRONOLOGIE

Le secrétaire général des Nations unies souhaite disposer « d’éléments supplémentaires », notamment sur les conditions de sécurité Bremer demande l’implication de l’Onu, Annan fait patienter la coalition

Le secrétaire général de l’Onu souhaite disposer d’éléments supplémentaires avant de décider d’envoyer une mission sur la faisabilité d’élections en Irak que lui réclament la coalition et le Conseil de gouvernement irakien. « Nous sommes tombés d’accord sur le fait qu’il fallait de plus amples discussions au niveau technique », a dit hier Kofi Annan à la presse à l’issue d’une rencontre très attendue avec les leaders irakiens et l’administrateur civil américain en Irak, Paul Bremer. Organisés par M. Annan pour clarifier le rôle de l’Onu dans la perspective du transfert de souveraineté aux Irakiens fixé au 30 juin, ces entretiens ont été l’occasion pour les États-Unis de plaider pour un retour de l’organisation internationale, au lendemain d’un attentat meurtrier à Bagdad venu rappeler la vive opposition suscitée en Irak par l’occupation américaine. L’Onu, qui n’avait pas approuvé l’intervention américaine en Irak en mars, avait quitté le pays après y avoir été visée par deux attentats en août et septembre. Ces attaques avaient fait 23 morts, dont son plus haut représentant, Sergio Vieira de Mello. La question du retour de l’Onu est devenue une affaire urgente pour la coalition qui, confrontée à la contestation chiite sur les modalités de passation des pouvoirs, souhaite son soutien pour désamorcer la crise. Leader spirituel de la vaste communauté chiite d’Irak (quelque 60% de la population), le grand ayatollah Ali Sistani réclame que l’Assemblé nationale transitoire, qui doit être établie d’ici au 31 mai, soit issue d’élections générales. Des milliers de chiites ont encore manifesté dans ce sens lundi à Bagdad. L’accord du 15 novembre, qui fixe les étapes du transfert de souveraineté d’ici à la fin 2005, stipule au contraire que les membres de l’Assemblée seront issus d’une désignation indirecte. Les Américains, jugeant impossible la tenue d’élections dans les délais, ont demandé à M. Annan d’envoyer une mission en Irak à ce sujet. Il reviendrait à la mission, au cas où un scrutin serait impossible à organiser, d’« expliquer pourquoi et de discuter des alternatives », a expliqué hier le président du Conseil de gouvernement irakien, Adnane Pachachi. Paul Bremer s’est dit « ravi » que le secrétaire général examine la question, ajoutant que de plus amples discussions techniques devraient débuter prochainement. L’Onu n’avait pas été associée à l’accord du 15 novembre, conclu entre la coalition et l’exécutif irakien, et qui à aucun moment ne fait mention d’un rôle quelconque pour l’organisation internationale. Les Américains pourraient avoir d’autant plus de difficultés à convaincre les Nations unies, devenues particulièrement soucieuses des conditions de sécurité, qu’un nouvel attentat a fait dimanche 24 morts à Bagdad. « Nous avons redit notre volonté d’assurer tout le soutien possible à la sécurité du personnel de l’Onu », a dit M. Bremer hier. De fait, tous, de MM. Pachachi à Annan ou Bremer, ont évoqué un « large consensus » sur l’importance du rôle de l’Onu en Irak. « Il y a un large accord autour du fait que l’Onu aura un rôle important à jouer (...). Nous serons aussi actifs dans la reconstruction, sur le terrain humanitaire et des droits de l’homme », a ajouté M. Annan, selon qui tous les sujets ont été passés en revue et pour qui la réunion a donné lieu à un « échange très franc ». « L’unique objectif de l’Onu est d’aider le peuple d’Irak. Nous voudrions voir un consensus aussi large que possible parmi les Irakiens sur ce qui doit être fait (...) et sur le rôle que l’Onu pourrait jouer », a ajouté M. Annan. Une enquête menée à la suite des attentats de l’été dernier avait montré que nombre d’Irakiens restaient méfiants à l’égard des Nations unies, du fait de leur rôle dans le maintien des sanctions internationales sous le régime de Saddam Hussein.

Le secrétaire général de l’Onu souhaite disposer d’éléments supplémentaires avant de décider d’envoyer une mission sur la faisabilité d’élections en Irak que lui réclament la coalition et le Conseil de gouvernement irakien. « Nous sommes tombés d’accord sur le fait qu’il fallait de plus amples discussions au niveau technique », a dit hier Kofi Annan à la presse à l’issue d’une rencontre très attendue avec les leaders irakiens et l’administrateur civil américain en Irak, Paul Bremer.
Organisés par M. Annan pour clarifier le rôle de l’Onu dans la perspective du transfert de souveraineté aux Irakiens fixé au 30 juin, ces entretiens ont été l’occasion pour les États-Unis de plaider pour un retour de l’organisation internationale, au lendemain d’un attentat meurtrier à Bagdad venu rappeler...