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Actualités - CHRONOLOGIE

Nucléaire Accord entre l’AIEA, les USA et la Grande-Bretagne sur les inspections en Libye

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a fait accepter hier aux États-Unis et à la Grande-Bretagne qu’elle supervise, seule, le démantèlement du programme nucléaire de la Libye, Washington et Londres ne lui apportant qu’une simple aide logistique. « Je crois que nous avons un accord sur ce qu’il convient de faire », a déclaré le directeur de l’agence de sûreté nucléaire des Nations unies, Mohammed el-Baradei, à l’issue d’entretiens avec des diplomates américains et britanniques à Vienne. « Le mandat de l’AIEA est clair : elle doit assumer son rôle de façon approfondie et indépendante (...). Nous effectuons toutes les vérifications, rien que les vérifications », a souligné M. el-Baradei qui venait de rencontrer le sous-secrétaire d’État américain chargé des questions de désarmement, John Bolton, et le responsable de ces questions au Foreign Office britannique, William Ehrman. « Nous avons besoin d’une certaine aide logistique, probablement de quelques équipements. Aussi, avons-nous besoin de coordonner notre travail (avec) les Américains et les Britanniques », a ajouté le chef de l’AIEA. L’accord, qui semble conforter l’AIEA dans le contrôle du démantèlement annoncé des programmes d’armes de destruction massive (ADM) de la Libye, survient alors que les États-Unis et la Grande-Bretagne ont envoyé des inspecteurs dans ce pays pour superviser ces opérations. Début janvier, l’Administration américaine avait accusé l’AIEA de s’être précipitée en Libye au lieu de laisser la haute main sur les ADM aux services de renseignements anglo-américains. M. el-Baradei s’était rendu à Tripoli à la fin décembre avec une équipe d’experts pour de premières inspections. Peu de temps auparavant, le colonel Mouammar Kadhafi avait annoncé – après neuf mois de négociations secrètes avec Washington et Londres – qu’il renonçait à ses programmes d’ADM. En vertu du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), signé notamment par la Libye, l’AIEA est seule responsable des inspections nucléaires dans le monde, avait souligné récemment le porte-parole de l’agence, Mark Gwozdecky. Il avait ajouté que des inspecteurs de l’AIEA se rendraient à nouveau en Libye dans le courant de janvier. Cette visite pourrait intervenir dès la semaine prochaine, selon un diplomate occidental. M. Bolton, qui n’a pas explicitement confirmé les propos de M. el-Baradei, a déclaré que la réunion d’hier avait été « très productive » et que les États-Unis étaient sur « la même longueur d’onde que l’AIEA ». Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont envoyé des équipes d’inspection en Libye et, la semaine dernière, Washington avait évoqué la possibilité d’ouvrir un bureau à Tripoli pour donner une assistance logistique et un secrétariat aux inspecteurs en désarmement des deux pays. Selon un diplomate dans la capitale autrichienne, l’annonce en décembre par Londres et Washington d’un accord pour l’arrêt des programmes ADM libyens avait pris l’AIEA par surprise qui, depuis, craint d’être marginalisée.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a fait accepter hier aux États-Unis et à la Grande-Bretagne qu’elle supervise, seule, le démantèlement du programme nucléaire de la Libye, Washington et Londres ne lui apportant qu’une simple aide logistique.
« Je crois que nous avons un accord sur ce qu’il convient de faire », a déclaré le directeur de l’agence de sûreté nucléaire des Nations unies, Mohammed el-Baradei, à l’issue d’entretiens avec des diplomates américains et britanniques à Vienne.
« Le mandat de l’AIEA est clair : elle doit assumer son rôle de façon approfondie et indépendante (...). Nous effectuons toutes les vérifications, rien que les vérifications », a souligné M. el-Baradei qui venait de rencontrer le sous-secrétaire d’État américain chargé des questions de...