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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉTATS-UNIS - Début de la longue course d’obstacles à la présidentielle Premier test clé pour les prétendants démocrates dans l’Iowa

La longue course d’obstacles de la présidentielle américaine débutait lundi avec le caucus de l’Iowa, où le suspense était total dans le camp démocrate en quête d’un candidat pour affronter George W. Bush le 2 novembre prochain. Le sort de chacun des quatre principaux prétendants à l’investiture de leur parti restait imprévisible à quelques heures de l’ouverture, en fin de journée, des 1 993 comités d’électeurs démocrates, ou caucus. Les analystes politiques et instituts de sondage d’opinion comme les candidats eux-mêmes prévoient l’un des scrutins les plus serrés de l’histoire de ces caucus, dans cet État rural du centre américain qui donne traditionnellement le coup d’envoi du marathon de l’élection à la Maison-Blanche. L’ancien gouverneur du Vermont Howard Dean, donné comme favori il y a encore une semaine, se retrouve désormais au coude à coude avec trois rivaux, selon les derniers sondages, et même légèrement distancé par les sénateurs centristes John Kerry (Massachusetts) et John Edwards (Caroline du Nord). Âgé de 60 ans, John Kerry, un héros du Vietnam, serait en tête avec 26 % des intentions de vote, selon un dernier sondage du quotidien Des Moines Register, jugé généralement assez fiable. John Edwards, 50 ans, au physique de jeune premier, arriverait second avec 23 % des voix, selon ce même sondage. Quant à Howard Dean, 55 ans, classé à la gauche du parti et critique inlassable de la guerre en Irak, il n’est qu’en troisième position avec 20 % devant Dick Gephardt (62 ans), le plus âgé des concurrents et traditionnellement proche des syndicats (18 %). Mais vu la marge d’erreur du sondage et le grand nombre d’indécis, il était hier impossible de faire une prévision, selon Dennis Goldford, un politologue de l’Université Drake à Des Moines. Selon lui, « la capacité à mobiliser ses supporters pour aller voter et convaincre les indécis est donc cruciale pour gagner ce soir dans ces caucus, et pour cela Dean a un net avantage sur ses concurrents », grâce à la mobilisation d’une armée de 3 500 volontaires venus en Iowa faire du porte-à-porte. Le soutien officieux que lui a apporté dimanche l’ancien président Jimmy Carter, qui avait lui-même entamé en 1976 sa marche vers la Maison-Blanche en remportant les caucus de l’Iowa, pourrait lui donner un coup de pouce décisif. Cette consultation intervient au lendemain d’un sanglant attentat à Bagdad, qui a fait 24 morts devant le QG américain en Irak, illustrant une nouvelle fois les difficultés de l’après-guerre en Irak. La conduite des opérations en Irak, et plus généralement la guerre contre le terrorisme, sont des thèmes importants de cette campagne, de même que la situation économique, alors que les chiffres impressionnants de la croissance américaine ne s’accompagnent pas d’une baisse significative du chômage. Quelle que soit l’issue de la partie dans l’Iowa, rien n’est encore joué dans la course à la Maison-Blanche, notamment parce que deux des huit candidats à l’investiture, le sénateur Joe Lieberman et le général à la retraite Wesley Clark, ont décidé de faire l’impasse sur cette consultation. Ils se concentrent sur la préparation de la primaire de l’État du New Hampshire, la semaine prochaine, où M. Clark, l’ancien commandant suprême des forces alliées en Europe, est désormais crédité d’une solide implantation qui pourrait lancer sa candidature au niveau national. En outre, les annales politiques américaines rappellent que le vainqueur en Iowa n’est que rarement le futur président du pays. En 1992, Bill Clinton y avait été battu par deux politiciens de second rang, Tom Harkin et Paul Tsongas, ce qui ne l’avait pas empêché de décrocher l’investiture six mois plus tard pour battre le président sortant, George Bush.

La longue course d’obstacles de la présidentielle américaine débutait lundi avec le caucus de l’Iowa, où le suspense était total dans le camp démocrate en quête d’un candidat pour affronter George W. Bush le 2 novembre prochain. Le sort de chacun des quatre principaux prétendants à l’investiture de leur parti restait imprévisible à quelques heures de l’ouverture, en fin de journée, des 1 993 comités d’électeurs démocrates, ou caucus. Les analystes politiques et instituts de sondage d’opinion comme les candidats eux-mêmes prévoient l’un des scrutins les plus serrés de l’histoire de ces caucus, dans cet État rural du centre américain qui donne traditionnellement le coup d’envoi du marathon de l’élection à la Maison-Blanche.
L’ancien gouverneur du Vermont Howard Dean, donné comme favori il y...