Le 4e Forum social mondial de Bombay a tenté hier de recentrer les débats, souvent monopolisés par « l’occupation américaine » de l’Irak, sur la lutte contre la mondialisation néolibérale, raison d’être du FSM, et sur le système indien des castes.
« Un des plus importants aspects de la pauvreté est l’insécurité (économique). Il faut renforcer la protection sociale qui ne figure pas à l’ordre du jour de ceux qui parlent de réformes économiques », a lancé l’Américain Joseph Stiglitz, prix nobel d’économie et ancien vice-président de la Banque mondiale, devenu son plus grand pourfendeur.
« Il faut mettre en œuvre un agenda élargi de politiques visant à accroître la protection sociale », qui assurerait notamment la « création d’emplois » et « une croissance qui profite aux exclus », a-t-il ajouté devant des milliers de personnes réunies pour une conférence matinale intitulée « Mondialisation, sécurité économique et sociale ».
Le FSM, qui en est à sa quatrième journée de travaux, doit s’achever demain, jour où débutera, dans la station suisse de Davos, le Forum économique mondial, considéré par le FSM comme le raout du néolibéralisme.
« La politique économique ne peut pas être déléguée aux technocrates des banques centrales ou à ceux des institutions financières internationales », a lancé M. Stiglitz.
Le forum, où plus de la moitié des quelque 100 000 participants sont Indiens, a par la suite consacré plusieurs débats au système millénaire des castes, moyen de rappeler que l’Inde - et l’Asie -accueille pour la première fois le FSM, jusqu’alors tenu à Porto Alegre (Brésil).
Dans la soirée, une conférence a réuni « tous les discriminés du monde » à l’appel de la Ligue nationale des « Dalits » (ou « intouchables »), communauté comptant 140 millions d’Indiens, les plus déshérités du pays.
« La solidarité internationale est nécessaire » pour lutter contre le phénomène, a lancé Tagawa Masato, membre du Mouvement de libération des Buraku, communauté ostracisée pour avoir jadis été tanneurs, touchant ainsi les bêtes mortes.
À deux jours de sa clôture, les participants au Forum commencent à faire les bilans. Selon les habitués, l’édition de Bombay est plus « populaire » et plus « spontanée » que les trois précédentes de Porto Alegre.
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultats Le 4e Forum social mondial de Bombay a tenté hier de recentrer les débats, souvent monopolisés par « l’occupation américaine » de l’Irak, sur la lutte contre la mondialisation néolibérale, raison d’être du FSM, et sur le système indien des castes.
« Un des plus importants aspects de la pauvreté est l’insécurité (économique). Il faut renforcer la protection sociale qui ne figure pas à l’ordre du jour de ceux qui parlent de réformes économiques », a lancé l’Américain Joseph Stiglitz, prix nobel d’économie et ancien vice-président de la Banque mondiale, devenu son plus grand pourfendeur.
« Il faut mettre en œuvre un agenda élargi de politiques visant à accroître la protection sociale », qui assurerait notamment la « création d’emplois » et « une croissance qui profite aux exclus », a-t-il...