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Actualités - CHRONOLOGIE

Moussa à Tunis pour obtenir une confirmation de la tenue du sommet en mars Ligue arabe : la réforme des institutions se heurte aux divergences des membres

Mise à mal par l’invasion américaine de l’Irak et critiquée pour son inefficacité, la Ligue arabe veut se lancer dans une réforme de fond de ses institutions et mécanismes de décision, mais se heurte aux divergences de ses 22 membres. Les réformes prévues devraient être à l’ordre du jour du 11e sommet arabe, prévu en mars à Tunis. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, s’est d’ailleurs rendu d’urgence hier à Tunis pour obtenir une « décision définitive » des autorités sur leur intention d’organiser ou non le sommet. Les autorités tunisiennes, citées par des sources diplomatiques arabes, ont confirmé hier l’intention de la Tunisie d’accueillir le sommet. Cependant, si Tunis se désiste, le sommet aura lieu en Égypte, siège de l’organisation. Deux conférences ministérielles sont prévues début mars, l’une extraordinaire pour examiner les projets de réforme et l’une ordinaire pour discuter des autres points à l’ordre du jour, dont l’Irak et le conflit israélo-palestinien. Plusieurs membres dont l’Égypte, l’Arabie saoudite, la Libye, le Yémen et le Qatar ont soumis des projets de réforme à M. Moussa. Ce dernier, depuis son arrivée à la tête de l’organisation en 2001, s’est donné pour priorité de moderniser l’institution née le 22 mars 1945, portée sur les fonts baptismaux par l’Égypte, l’Irak, le Liban, l’Arabie saoudite, la Syrie, la Transjordanie (actuel royaume hachémite) et le Yémen. « Les propositions ambitieuses visant à moderniser la Ligue arabe sont nées de la nécessité d’unifier les positions face aux défis croissants que les Arabes doivent affronter depuis les attentats du 11 septembre et l’occupation américaine de l’Irak », a souligné un diplomate à la Ligue. Selon lui, certains pays, dont l’Arabie saoudite, auraient pris conscience des limites de leurs seules relations bilatérales avec les États-Unis. Mais « les divergences entre pays arabes sur l’ampleur et l’urgence des réformes ne laissent pas place à un grand espoir quant à l’adoption d’idées ambitieuses pour moderniser la Ligue », a-t-il regretté. Parmi les projets de réforme, un projet saoudien propose la création d’un mécanisme de « limitation et d’obéissance ». Il prévoit des sanctions allant du blâme à l’expulsion de tout membre qui refuserait d’appliquer pendant trois années consécutives les décisions de la Ligue arabe. Tous les projets soulignent par ailleurs la nécessité de « ressusciter le pacte de défense arabe commune ». Le Yémen propose de créer un « Conseil de défense et de sécurité » et des « forces arabes de maintien de paix », l’Égypte un « Conseil de sécurité arabe », l’Arabie saoudite un mécanisme de prévention « des conflits interarabes » et un « Tribunal de justice arabe ».
Mise à mal par l’invasion américaine de l’Irak et critiquée pour son inefficacité, la Ligue arabe veut se lancer dans une réforme de fond de ses institutions et mécanismes de décision, mais se heurte aux divergences de ses 22 membres.
Les réformes prévues devraient être à l’ordre du jour du 11e sommet arabe, prévu en mars à Tunis. Le secrétaire général de la Ligue arabe,...