M. Moubarak a souligné qu’il était important que l’Irak n’adopte pas une Constitution qui reposerait sur des bases ethniques. M. Sezer s’est fait l’écho de cette opinion, soulignant...
Actualités - CHRONOLOGIE
Moubarak, en visite officielle en Turquie, s’est entretenu avec Sezer et Erdogan Front commun Ankara-Le Caire pour l’unité de l’Irak et une paix durable au P-O
le 12 février 2004 à 00h00
La Turquie et l’Égypte ont adressé hier une mise en garde conjointe contre toute atteinte à l’unité territoriale de l’Irak, soulignant ainsi leurs craintes qu’une autonomie accrue ne soit accordée aux Kurdes irakiens, lors d’une visite à Ankara du président égyptien Hosni Moubarak. « Nous sommes d’avis que la préservation de l’intégrité territoriale de l’Irak est une nécessité et que des tentatives qui peuvent aboutir à une dislocation de l’Irak sont dangereuses », a déclaré le chef de l’État égyptien qui s’adressait à la presse à l’issue de ses entretiens avec son homologue turc Ahmet Necdet Sezer.
M. Moubarak a souligné qu’il était important que l’Irak n’adopte pas une Constitution qui reposerait sur des bases ethniques. M. Sezer s’est fait l’écho de cette opinion, soulignant que son pays était en faveur de la protection de l’unité politique et territoriale de l’Irak voisin. La Turquie comme la Syrie et l’Iran, où vivent d’importantes minorités kurdes, craignent une « contamination » séparatiste si les Kurdes d’Irak obtenaient l’autonomie au sein d’un nouveau système fédéral.
M. Moubarak s’est aussi affirmé en faveur d’un rôle plus accru pour les Nations unies en Irak et a demandé que les pays voisins soient davantage impliqués dans les projets de reconstruction. Des représentants de ces pays – Syrie, Jordanie, Iran, Turquie, Koweït et Arabie saoudite – et de l’Égypte doivent se retrouver ce week-end au Koweït pour des entretiens sur l’Irak.
Les deux présidents se sont en outre prononcés pour une paix « juste et durable » entre Israël et les Palestiniens au Proche-Orient. Selon M. Moubarak, l’Égypte et la Turquie pourraient « en fonction des développements » contribuer à une reprise des négociations de paix sur la base de la « feuille de route », le plan international de résolution du conflit. M. Moubarak a aussi lancé un appel pour la reprise du dialogue israélo-syrien. Les négociations syro-israéliennes sont en panne depuis janvier 2000. Damas exige la restitution de la totalité du plateau du Golan occupé par Israël depuis 1967 pour conclure un accord de paix.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui a reçu M. Moubarak dans la soirée d’hier, avait affirmé le mois dernier que son pays était prêt à jouer un rôle de médiateur entre la Syrie et l’État hébreu. La Turquie, musulmane mais aux structures étatiques laïques, bénéficie de bonnes relations avec les Israéliens et les Palestiniens. Elle souhaite depuis des années accueillir une conférence internationale pour contribuer à une solution au conflit proche-oriental.
La dernière visite de M. Moubarak à Ankara remontait à 1998, lorsqu’il était venu assurer une médiation entre la Turquie et la Syrie alors au bord de la guerre en raison du soutien de Damas aux séparatistes kurdes du PKK qui menait une lutte armée en Turquie. Depuis, Ankara et Damas ont normalisé leurs liens.
La Turquie et l’Égypte ont adressé hier une mise en garde conjointe contre toute atteinte à l’unité territoriale de l’Irak, soulignant ainsi leurs craintes qu’une autonomie accrue ne soit accordée aux Kurdes irakiens, lors d’une visite à Ankara du président égyptien Hosni Moubarak. « Nous sommes d’avis que la préservation de l’intégrité territoriale de l’Irak est une nécessité et que des tentatives qui peuvent aboutir à une dislocation de l’Irak sont dangereuses », a déclaré le chef de l’État égyptien qui s’adressait à la presse à l’issue de ses entretiens avec son homologue turc Ahmet Necdet Sezer.
M. Moubarak a souligné qu’il était important que l’Irak n’adopte pas une Constitution qui reposerait sur des bases ethniques. M. Sezer s’est fait l’écho de cette opinion, soulignant...
M. Moubarak a souligné qu’il était important que l’Irak n’adopte pas une Constitution qui reposerait sur des bases ethniques. M. Sezer s’est fait l’écho de cette opinion, soulignant...
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