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Actualités - CHRONOLOGIE

Médias - Journalistes sanctionnés à la télévision, poursuite de la grève à la radio Mazerolle démissionne de France 2 pour une erreur sur l’affaire Juppé

Deux journalistes vedettes de la télévision publique ont été sanctionnés hier pour une erreur à propos de l’ancien Premier ministre Alain Juppé, alors que l’audiovisuel public traverse une grave crise de confiance avec, à la radio, une grève entrée dans sa troisième semaine. Olivier Mazerolle, directeur de l’information de France 2, la principale chaîne de la télévision publique, a dû démissionner, et le présentateur vedette du journal du soir, David Pujadas a été suspendu pour deux semaines pour une erreur qui a provoqué une vive émotion au sein de la rédaction. Il y a une semaine, au journal du soir, David Pujadas avait annoncé le retrait de la vie politique de l’ancien Premier ministre Alain Juppé, condamné dans une affaire de corruption à 18 mois de prison avec sursis et 10 ans d’inéligibilité. Au même moment sur TF1, la chaîne privée rivale, M. Juppé, qui avait annoncé qu’il ferait appel de sa condamnation, annonçait au contraire qu’il entendait poursuivre ses activités politiques. Le lendemain, David Pujadas avait présenté des excuses aux téléspectateurs, et quelques jours plus tard Olivier Mazerolle avait reconnu l’erreur, non sans avoir tenté auparavant de se justifier. L’affaire a provoqué une vive émotion au sein de la rédaction de France 2 qui a voté une motion de défiance à l’égard d’Olivier Mazerolle, révélant ainsi un profond malaise. Au cours de diverses assemblées générales, des journalistes ont souligné des « dysfonctionnements » et un « manque de dialogue » entre la rédaction en chef des journaux télévisés et les rédacteurs. Une rivalité féroce entre France 2 et sa principale concurrente du privé TF1, qui dispose de moyens supérieurs et obtient de meilleurs taux d’audience, explique au moins en partie cette situation. Mais l’audiovisuel public français doit aussi faire face à un autre conflit qui perturbe les programmes de la radio publique. Depuis trois semaines, des journalistes de Radio-France réclament un alignement de leurs salaires sur ceux de leurs collègues de la télévision. Ils ont été rejoints mardi soir par leurs confrères de Radio-France Internationale (RFI), diffusée prioritairement à l’étranger, qui ont décidé hier à une forte majorité de prolonger leur mouvement de 24 heures. Il faut « mettre un terme à cette grève », car les « dégâts sur les ondes sont ravageurs », a déclaré Jean-Marie Cavada, le PDG de Radio-France, alors que le coût de la grève a été estimé par la direction à 500 000 euros.
Deux journalistes vedettes de la télévision publique ont été sanctionnés hier pour une erreur à propos de l’ancien Premier ministre Alain Juppé, alors que l’audiovisuel public traverse une grave crise de confiance avec, à la radio, une grève entrée dans sa troisième semaine.
Olivier Mazerolle, directeur de l’information de France 2, la principale chaîne de la télévision...