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Actualités - OPINION

Marché de l’immobilier Le gouvernement va examiner le projet Sannine avant de lui accorder son soutien

La controverse suscitée par le projet Sannine (96 millions de m2) est assez compréhensible dans un pays comme le Liban qui est sensible à l’étroitesse de son territoire et à son stock foncier limité. En fait, on comprend mieux pourquoi ce projet est si important quand l’on sait qu’il est destiné à un marché régional et international plutôt que simplement local. Le projet Sannine pourrait même être la meilleure chance pour le Liban de se doter d’une station touristique de classe internationale et de repositionner ainsi le pays sur la carte touristique mondiale. Outre une station de ski, le projet comporte trois villages, deux ou trois parcours de golf 18 trous, une série d’équipements sportifs, de loisirs et de santé, ainsi qu’un espace de shopping. Malgré sa réputation d’hospitalité, le Liban n’est plus une destination mondiale de premier plan. Car son industrie touristique n’a pas fait évoluer la formule démodée des années 1960 et 1970. Et il n’a toujours pas attiré les gros investissements et les talents en mesure d’adapter son tourisme aux évolutions mondiales du secteur et aux besoins versatiles des touristes internationaux. Plutôt que les quelques hôtels cinq étoiles et les petites stations balnéaires qui ont concentré les principaux investissements réalisés jusqu’ici, le repositionnement stratégique du Liban dépend de projets d’un calibre et d’une ambition radicalement différents. Nous savons que le gouvernement a été alerté par la controverse concernant Sannine et qu’il a décidé d’en décortiquer tous les aspects avant de lui donner sa bénédiction. Le ministère des Finances a été chargé de conseiller les promoteurs sur le meilleur moyen de faire accepter le projet et d’obtenir les autorisations administratives nécessaires. C’est la bonne méthode, car l’entreprise est d’une telle ampleur qu’un succès comme un échec auront un impact majeur sur l’économie du Liban et son image. L’intervention du gouvernement suspend toutefois provisoirement la poursuite du projet, en particulier le recours aux investisseurs qui préféreront probablement attendre le verdict des autorités avant de s’engager. En tout état de cause, le soutien à un projet qui contribuera au développement du tourisme et à la création d’emplois dépend de la qualité de ce dernier : concept bien pensé, structure transparente de la propriété, gestion et stratégie cohérentes. C’est pourquoi les promoteurs de Sannine ne devraient pas se sentir inhibés par le processus de validation de leur projet, mais au contraire présenter sans délai leur vision et leur stratégie au public afin de le convaincre qu’ils sont capables de mener à bien une entreprise complexe dont les implications seront cruciales pour tout le Liban.
La controverse suscitée par le projet Sannine (96 millions de m2) est assez compréhensible dans un pays comme le Liban qui est sensible à l’étroitesse de son territoire et à son stock foncier limité.
En fait, on comprend mieux pourquoi ce projet est si important quand l’on sait qu’il est destiné à un marché régional et international plutôt que simplement local. Le projet Sannine...