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DANSE L’Opéra de Paris fait le plein avec «Giselle», 163 ans après sa création
le 12 février 2004 à 00h00
Cent soixante-trois ans après sa création, Giselle, expression même du romantisme en danse, fait toujours le plein et déclenche des ovations lorsque le Ballet de l’Opéra de Paris, qui en est le dédicataire, le danse.Cet hiver, la compagnie a entamé, le 2 février au palais Garnier, une série de seize représentations jusqu’au 4 mars avec six interprètes, en alternance, du rôle-titre, dont deux invitées étrangères. Lors de l’inauguration, la petite paysanne devenue fantôme, une Wilis au long tutu blanc parce que morte sans avoir connu le mariage, était dansée, pour la 709e représentation à l’opéra, par une invitée roumaine de 23 ans, Alina Cojocaru, formée en Ukraine et actuellement danseuse principale au Royal ballet de Londres. L’autre invitée est une étoile du Bolchoï de Moscou, Svetlana Zakharova (les 25 février, 2 et 4 mars).C’est dire l’universalité et la référence absolue de ce ballet que la première et plus ancienne troupe de danse française interprète dans la version remontée en 1991 par ses deux maîtres de ballet de l’époque, Patrice Bart et Eugène Polyakov.
L’adaptation, signée par ces deux dernières personnalités sur la musique d’Adolpe Adam, tient, dit-on, à la fois de la tradition anglaise et de la tradition russe de Giselle qui les ont marquées.
MM. Bart et Polyakov ont précisé qu’ils s’étaient inspirés de la chorégraphie d’origine de Coralli et Perrot, telle qu’elle s’est transmise par Marius Petipa, grand « patron » de la danse à Saint-Pétersbourg, venu de France à la fin du XIXe siècle.
C’est grâce à Petipa que l’on a ce chef-d’œuvre abstrait, sans machinerie, qu’est le ballet blanc, deuxième acte de Giselle que le Ballet de l’Opéra de Paris interprète avec des alignements parfaits mais fremissants de vie. C’est d’ailleurs aussi dans cet acte blanc qu’Alina Cojocaru (affichée encore hier, mercredi 11février) a été particulièrement éblouissante de vélocité et touchante, avec comme partenaire l’étoile Manuel Legris, un prince Albert confondant de virtuosité.
Depuis 1998, cette Giselle est donnée à l’Opéra de Paris dans les décors peints en trompe-l’œil imaginés en 1924 par Alexandre Benois, le peintre des Ballets russes, lors du retour au répertoire de ce ballet après un temps d’oubli en France.
Cent soixante-trois ans après sa création, Giselle, expression même du romantisme en danse, fait toujours le plein et déclenche des ovations lorsque le Ballet de l’Opéra de Paris, qui en est le dédicataire, le danse.Cet hiver, la compagnie a entamé, le 2 février au palais Garnier, une série de seize représentations jusqu’au 4 mars avec six interprètes, en alternance, du rôle-titre, dont deux invitées étrangères. Lors de l’inauguration, la petite paysanne devenue fantôme, une Wilis au long tutu blanc parce que morte sans avoir connu le mariage, était dansée, pour la 709e représentation à l’opéra, par une invitée roumaine de 23 ans, Alina Cojocaru, formée en Ukraine et actuellement danseuse principale au Royal ballet de Londres. L’autre invitée est une étoile du Bolchoï de Moscou, Svetlana Zakharova...