Les recteurs des universités de La Sagesse et de Bordeaux, respectivement Mgr Joseph Merhej et M. Gérard Hergoyan, ont signé mardi un protocole de coopération dans le domaines des sciences administratives et financières (banque, comptabilité et assurances), et dans celui de l’informatique de gestion. La cérémonie de signature s’est déroulée au siège de l’université de La Sagesse en présence notamment de l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, et des ambassadeurs de France et d’Italie, Philippe Lecourtier et Franco Mistretta. Dans une allocution prononcée à cette occasion, Mgr Merhej a rendu hommage aux universités de Bordeaux I et IV et à « la qualité de leur produit scientifique » en particulier. Puis il a fait état des efforts déployés en vue de conclure des protocoles similaires avec l’université de Lausanne en Suisse, dans le domaine de la gestion hôtelière et du tourisme, et avec l’université de Rennes en France, dans le domaine de la gestion hospitalière. Une seule devise guide l’action du recteur de La Sagesse : « Nous voulons des licences génératrices d’emplois et non des passeports pour l’émigration. » Prenant la parole à son tour, Mgr Boulos Matar a notamment déclaré : « Il était normal que notre université s’ouvre à l’enseignement en langue anglaise. Mais nous avons préféré que la plupart des disciplines soient données en français. J’ai dit à plusieurs reprises que la francophonie au Liban avait besoin non seulement des efforts des Libanais, mais aussi d’une présence française dans le pays pour se maintenir », a ajouté le prélat. De son côté, l’ambassadeur Lecourtier a rappelé que la richesse du Liban résidait dans ses universités et que « sa principale force réside dans le savoir de ses fils ». À son tour, M. Hergoyan a affirmé que l’université de Bordeaux encourage les étudiants libanais à retourner chez eux pour contribuer à la formation des nouvelles générations. Selon lui, en effet, « la grande tragédie » du Liban est celle que vivent tous les pays en voie de développement, c’est-à-dire l’émigration des cerveaux. « C’est un phénomène que nous avons vécu nous-mêmes en France lors de la Deuxième Guerre mondiale », a-t-il ajouté, avant de conclure : « Notre action est très importante car elle dépasse les simples relations d’amitié entre personnes. Elle est effectivement un message de respect et d’amitié pour le Liban. »