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Actualités - CHRONOLOGIE

La diplomatie américaine est de retour en Libye Tripoli obtient à Londres la confirmation de sa réintégration internationale

La Libye a obtenu hier la confirmation de sa réintégration progressive au sein de la communauté internationale, avec la première visite en Grande-Bretagne d’un chef de la diplomatie libyenne depuis plus de 20 ans. Tripoli a reçu en prime la promesse d’une rencontre « dès que possible » entre le Premier ministre britannique, Tony Blair, et le colonel Mouammar Kadhafi. « Nous espérons beaucoup qu’une visite pourra être organisée dès que possible, mais aucune date n’a encore été fixée », a ainsi annoncé le ministre des Affaires étrangères britannique, Jack Straw, qui s’exprimait à Londres aux côtés de son homologue libyen Abdel Rahman Chalgham. M. Chalgham a pu s’entretenir en tête à tête avec Tony Blair et lui a remis une lettre du colonel Kadhafi. Le chef de la diplomatie libyenne a estimé que sa venue à Londres constituait « une vraie percée » diplomatique. Elle intervient après l’annonce le 19 décembre par la Libye de sa décision de renoncer à la mise au point d’armes de destruction massive (ADM), obtenue après plusieurs mois de négociations secrètes avec Washington et Londres. « L’annonce a ouvert la voie à la réintégration de la Libye au sein de la communauté internationale », a jugé Jack Straw. MM. Chalgham et Straw ont discuté des relations de la Libye avec l’Union européenne. « J’attends avec impatience la fin de l’embargo de l’UE sur les armes », a déclaré le ministre britannique. « Nous sommes maintenant en mesure d’établir une relation fructueuse et bénéfique pour chacun » des deux pays, a commenté M. Straw en qualifiant « d’historique » cette visite du chef de la diplomatie libyenne. Parallèlement, la diplomatie américaine a effectué son retour en Libye au terme de plusieurs décennies d’hostilité, consécutive à l’activisme libyen sur la scène internationale et à l’affaire Lockerbie. La nouvelle a été annoncée à Londres par M. Chalgham, puis confirmée par un responsable américain. « Des Américains sont venus à Tripoli pour travailler à la section des intérêts américains au sein de l’ambassade de Belgique et des Libyens vont se rendre aux États-Unis pour faire de même à la section des intérêts libyens », a révélé le ministre libyen. « Nous disposons actuellement d’un diplomate américain à Tripoli pour apporter son concours aux experts américains en armes de destruction massive », a dit le responsable US. « C’est la première fois que nous avons quelqu’un là », a-t-il souligné en ajoutant que d’autres diplomates américains suivront dans le courant du mois. De son côté, le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, est arrivé hier en Libye, pour une brève rencontre avec le colonel Kadhafi. L’entrevue a eu lieu à Syrte, ville natale du guide de la révolution, où, selon la télévision libyenne, le président du Conseil italien et son hôte ont échangé une chaleureuse accolade avant de prendre place sous une tente somptueuse. Il s’agit de la seconde visite de M. Berlusconi en l’espace de 15 mois, mais du premier voyage d’un responsable d’un pays occidental depuis la décision de Tripoli sur ses programmes d’ADM. À l’issue des entretiens des deux hommes, M. Berlusconi a affirmé avoir « des choses très précises » à dire au président américain, George W. Bush. Il n’a fourni aucune autre indication concernant ce sujet particulier.
La Libye a obtenu hier la confirmation de sa réintégration progressive au sein de la communauté internationale, avec la première visite en Grande-Bretagne d’un chef de la diplomatie libyenne depuis plus de 20 ans. Tripoli a reçu en prime la promesse d’une rencontre « dès que possible » entre le Premier ministre britannique, Tony Blair, et le colonel Mouammar Kadhafi. « Nous espérons beaucoup qu’une visite pourra être organisée dès que possible, mais aucune date n’a encore été fixée », a ainsi annoncé le ministre des Affaires étrangères britannique, Jack Straw, qui s’exprimait à Londres aux côtés de son homologue libyen Abdel Rahman Chalgham.
M. Chalgham a pu s’entretenir en tête à tête avec Tony Blair et lui a remis une lettre du colonel Kadhafi. Le chef de la diplomatie libyenne a estimé que sa...