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UNION EUROPÉENNE - Les dépenses atteindraient 153,2 milliards d’euros en 2013 La Commission adopte un projet de budget 2007-2013 en nette hausse

La Commission européenne a adopté hier à Strasbourg un projet de budget communautaire 2007-2013 en nette hausse, qui va à l’encontre de l’exigence des principaux pays contributeurs nets aux finances de l’UE partisans d’un gel des dépenses. Selon les chiffres proposés par la Commission, les dépenses de l’UE élargie à 27 membres (y compris la Bulgarie et la Roumanie) augmenteraient de façon linéaire de 116,7 milliards d’euros à la fin de l’exercice actuel (2000-2006) à 129,5 milliards en 2007 pour atteindre 153,2 milliards en 2013. Cumulées sur l’ensemble de la période 2007-2013, elles représenteraient 1,22 % du produit intérieur brut de l’Union, à 992,16 milliards d’euros. Ces données n’incluent toutefois pas les dépenses du Fonds européen de développement (FED), qui ne sera intégré au budget communautaire qu’à partir de 2008, et du Fonds européen de solidarité. En prenant en compte ces dernières, le total des dépenses communautaires augmenterait de 120,7 milliards d’euros fin 2006 (1,15 % du PIB) à 133,5 mds (1,23 % du PIB) en 2007. En 2013, il dépasserait le plafond actuellement fixé à 1,24 % du PIB, avec un montant de 158,4 milliards d’euros (1,27 % du PIB). Ce plafond serait également dépassé en dépenses cumulées, avec une somme de 1 025 milliards sur l’ensemble de la période 2007-2013. Le président de la Commission, Romano Prodi, a défendu ouvertement le principe de cette augmentation, en présentant le projet devant le Parlement européen. « Le budget de l’Union n’est pas une dépense superflue qui doit être réduite au minimum », a déclaré M. Prodi. En coulisses, l’Exécutif européen s’efforçait de minimiser l’ampleur de la hausse proposée, en soulignant que celle-ci portait sur des crédits d’engagement, donc prévisionnels, alors que les dépenses effectives n’atteignent souvent pas un tel niveau. « En dépenses réelles, le budget serait de 138 milliards (ndlr, hors FED et fonds de solidarité) en 2013, ce qui représente 1,12 % du PIB communautaire. C’est quand même un scénario raisonnable », a affirmé une source communautaire. En incluant le FED et le fonds de solidarité, la Commission estime les dépenses effectives cumulées à 928,3 mds sur 2007-2013 (1,14 % du PIB communautaire), dont 143 mds pour la dernière année de l’exercice (1,15 % du PIB). La proposition de Budget, qui était soutenue par M. Prodi et une large majorité de son équipe, a été adoptée par consensus mardi entre les membres du collège exécutif européen, a-t-on indiqué de source communautaire. Selon la même source, la commissaire au budget, l’Allemande Michaele Schreyer, son compatriote Guenter Verheugen (Élargissement), le Britannique Chris Patten (Relations extérieures) et la Suédoise Margot Wallstroem (Environnement) affichaient des réticences. Mme Schreyer défendait un projet moins ambitieux prévoyant un plafonnement des dépenses à une moyenne de 1,18 % du PIB, avec une décélération à partir de 2010. Dans une lettre adressée fin décembre à M. Prodi, les dirigeants de six de ces pays (Allemagne, France, Royaume-Uni, Pays-Bas, Suède, Autriche) avaient réclamé un plafonnement des dépenses de l’UE à 1 % du PIB communautaire après 2006. À plusieurs reprises depuis fin décembre, M. Prodi et ses collègues avaient récusé l’idée d’un gel des dépenses communautaires après 2006, alors que l’UE, qui accueillera 10 nouveaux pays le 1er mai prochain, devrait compter 27 membres au total en 2007, une fois intégrées la Bulgarie et la Roumanie. Le président du Parlement européen Pat Cox lui avait apporté son soutien lundi en récusant l’idée d’une « Europe au rabais » et en appelant à ne pas « oublier que l’Europe va atteindre l’âge adulte et a besoin de plus que de l’argent de poche ».
La Commission européenne a adopté hier à Strasbourg un projet de budget communautaire 2007-2013 en nette hausse, qui va à l’encontre de l’exigence des principaux pays contributeurs nets aux finances de l’UE partisans d’un gel des dépenses.
Selon les chiffres proposés par la Commission, les dépenses de l’UE élargie à 27 membres (y compris la Bulgarie et la Roumanie) augmenteraient de façon linéaire de 116,7 milliards d’euros à la fin de l’exercice actuel (2000-2006) à 129,5 milliards en 2007 pour atteindre 153,2 milliards en 2013.
Cumulées sur l’ensemble de la période 2007-2013, elles représenteraient 1,22 % du produit intérieur brut de l’Union, à 992,16 milliards d’euros.
Ces données n’incluent toutefois pas les dépenses du Fonds européen de développement (FED), qui ne sera intégré au...