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Rusedski s’explique devant ses juges à Montréal

Le Britannique d’origine canadienne Greg Rusedski, contrôlé positif à la nandrolone, jouait hier sa carrière devant un tribunal antidopage du circuit professionnel masculin de tennis (ATP), réuni dans sa ville natale de Montréal. Le joueur de 30 ans, qui clame son innocence, est arrivé discrètement vers 08h30 heure locale (13h30 GMT) au cabinet Ogilvy Renault, dans une tour du centre de la métropole québécoise, où travaille l’avocat montréalais Yves Fortier, qui devra trancher sur son sort. Me Fortier, un spécialiste attaché au tribunal arbitral du sport, instance de dernier recours qui siège à Lausanne, doit présider l’audience, assisté de deux experts, un médecin et un spécialiste du dopage, l’un nommé par l’ATP, l’autre par le joueur. Les deux parties sont au moins d’accord sur un point : la discrétion qui entoure cette audience, dont le verdict pourrait attendre plusieurs jours. Rusedski, qui jouait à cache-cache avec les journalistes dans cet immeuble aux entrées multiples, risque deux ans de suspension, ce qui mettrait un terme à sa carrière déjà compromise, lui qui croupit aujourd’hui dans les profondeurs du classement ATP après avoir été numéro 4 mondial en 1997. « Je suis confiant et déterminé... car je me sais innocent », affirmait vendredi Rusedski, se disant persuadé d’avoir un « procès équitable ». Il est représenté par Mark Gay, un juriste spécialiste des affaires de dopage. Début janvier, c’est le joueur lui-même qui annonçait avoir été contrôlé positif à la nandrolone, à la suite d’une prise de sang inopinée en juillet dernier à Indianapolis (États-Unis). Depuis, sa ligne de défense n’a pas varié : il affirme être dans la même situation que ces sept joueurs testés positifs à ce stéroïde anabolisant de la mi-2002 à mai 2003, mais finalement innocentés par l’ATP au bénéfice du doute. L’ATP avait estimé que les traces de nandrolone étaient sans doute dues à « des compléments alimentaires fournis aux joueurs par les soigneurs de l’ATP eux-mêmes ». Mon cas n’est pas différent de celui de Bohdan Ulihrach, ce joueur tchèque figurant parmi les sept innocentés, répète Rusedski. Mais l’ATP reste sceptique. Après cette affaire, elle a en effet interdit depuis mai 2003 toute distribution de vitamines et de compléments minéraux par ses médecins. Or, Rusedski a été testé positif en juillet 2003. L’ATP a fait valoir que quatre cas seulement de taux élevés de nandrolone ont été enregistrés ces 8 derniers mois, dont trois étaient inférieurs au taux légal de 2,0 ng/l (nanogrammes par litre). Absente à ce procès qui se tient pourtant dans la ville abritant son siège, l’Agence mondiale antidopage (AMA) s’est vue interdite d’audience par le joueur. Pourtant, l’AMA étudie actuellement les dossiers des sept joueurs innocentés que lui a transmis l’ATP pour avoir une seconde opinion. L’AMA doit communiquer dans les prochaines semaines ce rapport à l’ATP avant de le rendre public.
Le Britannique d’origine canadienne Greg Rusedski, contrôlé positif à la nandrolone, jouait hier sa carrière devant un tribunal antidopage du circuit professionnel masculin de tennis (ATP), réuni dans sa ville natale de Montréal. Le joueur de 30 ans, qui clame son innocence, est arrivé discrètement vers 08h30 heure locale (13h30 GMT) au cabinet Ogilvy Renault, dans une tour du centre de la métropole québécoise, où travaille l’avocat montréalais Yves Fortier, qui devra trancher sur son sort. Me Fortier, un spécialiste attaché au tribunal arbitral du sport, instance de dernier recours qui siège à Lausanne, doit présider l’audience, assisté de deux experts, un médecin et un spécialiste du dopage, l’un nommé par l’ATP, l’autre par le joueur. Les deux parties sont au moins d’accord sur un point : la...