Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

La mission de l’Onu rencontre à nouveau des responsables du CIG, Annan espère présenter son rapport à la fin du mois Les sunnites redoutent des élections à court terme

La délégation d’experts de l’Onu conduite par Lakhdar Brahimi, chargée d’examiner la faisabilité d’un scrutin direct avant l’été comme le réclament les chiites, a rencontré hier séparément des membres de l’exécutif irakien nommé par la coalition, dont le chef de l’UPK Jalal Talabani. « Nous discutons des élections et des chances de les tenir. Nous nous bornons à écouter sans exprimer d’opinion », a affirmé le porte-parole de la mission Ahmad Fawzi. « Nous sommes ici pour une mission d’enquête pour voir s’il est envisageable de tenir un scrutin avant le transfert de pouvoir » de la coalition à l’autorité intérimaire le 30 juin et « quels sont les mécanismes pouvant permettre que des élections aient lieu », a-t-il ajouté. « Et, en cas d’impossibilité, quelles sont les alternatives aux yeux des Irakiens », a-t-il dit. Par ailleurs, le chef du Parti communiste, membre du Conseil de gouvernement transitoire, a affirmé hier que la majorité de cette instance est favorable à un report des élections après le transfert de la souveraineté aux Irakiens. « La majorité (du Conseil) prône la patience afin que les élections soient bien préparées aux niveaux technique, politique et sécuritaire », a affirmé Hamid Majid Moussa au sujet de la réunion qui a eu lieu la veille avec la délégation de neuf experts de l’Onu venue étudier la faisabilité d’un scrutin rapide et direct, exigé par les chiites. Mais, a-t-il ajouté, « cette question ne peut être résolue par une majorité et une minorité. Il doit y avoir un compromis et c’est l’objectif de la mission de l’Onu et des efforts déployés par les différentes parties irakiennes ». En outre, la minorité sunnite irakienne sur laquelle s’appuyait le régime de Saddam Hussein, affaiblie par les dissensions internes, s’oppose avec force aux élections à bref délai que réclame la majorité chiite. Les sunnites, qui ont donné tous ses dirigeants à l’Irak moderne, estiment qu’on leur fait payer quotidiennement la dictature déchue et craignent que des élections n’accentuent leur marginalisation et ne radicalisent encore plus certains d’entre eux. Pris en sandwich entre les revendications des Kurdes du Nord et l’influence croissante des chiites du Sud, les dirigeants sunnites se sentent de plus en plus mis sur la touche. « C’est une loi humaine : quand on accule un homme dans un coin, il réagit et se défend », a déclaré Hachim al-Hassani, porte-parole du Parti islamique irakien. À New York, le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a déclaré hier espérer être en mesure de présenter son rapport sur la transition politique en Irak d’ici à la fin février. « Le travail de l’équipe sur place se déroule extrêmement bien », a encore dit M. Annan, indiquant qu’il pensait qu’elle aurait terminé sa tâche « d’ici à une semaine à peu près ». « Ils rentreront à New York pour mettre au point leur rapport et me transmettre leurs conclusions et je ferai ensuite part de ma décision à la coalition et au Conseil de gouvernement provisoire », a ajouté le secrétaire général. M. Annan a insisté sur le fait que la question « était technique mais aussi intensément politique et extrêmement sensible ».
La délégation d’experts de l’Onu conduite par Lakhdar Brahimi, chargée d’examiner la faisabilité d’un scrutin direct avant l’été comme le réclament les chiites, a rencontré hier séparément des membres de l’exécutif irakien nommé par la coalition, dont le chef de l’UPK Jalal Talabani.
« Nous discutons des élections et des chances de les tenir. Nous nous bornons à écouter sans exprimer d’opinion », a affirmé le porte-parole de la mission Ahmad Fawzi.
« Nous sommes ici pour une mission d’enquête pour voir s’il est envisageable de tenir un scrutin avant le transfert de pouvoir » de la coalition à l’autorité intérimaire le 30 juin et « quels sont les mécanismes pouvant permettre que des élections aient lieu », a-t-il ajouté.
« Et, en cas d’impossibilité, quelles sont les alternatives...