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Actualités - CHRONOLOGIE

La coalition offre des primes pour la capture de 5 chefs de la guérilla ; deux GI tués et six autres blessés en manipulant des explosifs état d’alerte dans le Kurdistan irakien

Les compagnies étrangères basées au Kurdistan ont été priées de cesser leurs activités par crainte d’attentats, alors que la coalition a offert hier 16,5 millions de dollars de primes pour la capture de cinq chefs présumés de la guérilla dont un activiste d’el-Qaëda. Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) a recommandé aux organisations non gouvernementales et compagnies étrangères, spécialement américaines, de fermer leurs bureaux jusqu’à nouvel ordre, a indiqué un responsable sous couvert d’anonymat. Selon lui, son parti « a reçu des menaces de groupes islamistes extrémistes annonçant qu’ils allaient frapper les régions kurdes ». Les locaux à Erbil des principaux partis kurdes irakiens, le PDK et l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), ont été ravagés le 1er février par un double attentat-suicide qui a fait 105 morts. Les deux formations ont imputé l’attentat aux islamistes. À Bagdad, les forces américaines ont placardé une affiche offrant 16,5 millions de dollars pour la capture de cinq personnes accusées de planifier la guérilla, dont un Jordanien lié à el-Qaëda. Le numéro un est Ezzat Ibrahim, l’ancien bras droit de Saddam Hussein, dont la tête est mise à prix pour 10 millions de dollars. Vient ensuite le Jordanien Abou Moussab al-Zarkaoui, présenté comme le « chef terroriste du réseau Zarkaoui ». Tout renseignement qui permettra sa capture rapportera à l’informateur 5 millions de dollars. Il est suivi par les Irakiens Mohammed Younès el-Ahmed, « membre de la direction du parti Baas » (1 M USD), et Abdelbaki Abdelkarim Abdallah as-Saadoune, « responsable du bureau militaire du Baas à Diyala » (250 000 USD). Le numéro cinq sur l’affiche est Mouammar Ahmed Youssef el-Jaber, « adjoint d’un chef terroriste » (250 000 dollars), dont la nationalité n’est pas précisée. Les trois Irakiens « sont recherchés pour l’aide et le soutien qu’ils fournissent (à la guérilla) contre les forces de la coalition et le Conseil de gouvernement irakien », selon l’affiche de la 1re division blindée américaine. Le Jordanien et Jaber « sont recherchés pour la planification et la coordination des efforts du réseau terroriste Zarkaoui », ajoute-t-elle. Le Jordanien, de son vrai nom Fadel Nazzal al-Khalayleh, un fugitif auprès du groupe islamiste kurde irakien Ansar al-Islam, avait été accusé par les Américains d’avoir servi de lien entre el-Qaëda et l’Irak. Et la Jordanie l’a accusé d’avoir commandité l’assassinat d’un diplomate américain à Amman en 2002. Deux de ces cinq personnes font partie de la liste des 13 personnalités irakiennes les plus recherchées par les Américains toujours en fuite : Ezzat Ibrahim (numéro 6) et Abdelbaki Abdelkarim Abdallah (numéro 40). Par ailleurs, deux soldats américains ont été tués et six autres ont été blessés hier alors qu’ils manipulaient des explosifs au nord de Bagdad, a affirmé un porte-parole militaire. L’explosion a eu lieu à 12h50 heure locale à Sinjar, à 400 km au nord-ouest de Bagdad, près de Mossoul, alors que les militaires étaient en train de retirer des munitions, a ajouté le porte-parole. Depuis le 1er mai 2003, 137 soldats américains sont morts en Irak dans des « actions non hostiles », terme qui regroupe notamment les accidents et les suicides. Enfin, quelque 250 anciens prisonniers de guerre irakiens ont manifesté hier à Bagdad devant le siège de la coalition occupant l’Irak pour réclamer leurs droits et leurs soldes d’ex-militaires, impayées depuis des années. Les hommes, tous habitants de Babylone (au sud de Bagdad), se sont rassemblés à l’appel de l’Association des prisonniers de Babylone. « Nous sommes les prisonniers d’Iran et d’Arabie saoudite », « Nous réclamons nos droits comme les autres prisonniers » de guerre, pouvait-on lire sur des banderoles brandies par ces ex-soldats ayant participé à la guerre Iran-Irak (1980-1988) ou à la guerre du Golfe (1991).
Les compagnies étrangères basées au Kurdistan ont été priées de cesser leurs activités par crainte d’attentats, alors que la coalition a offert hier 16,5 millions de dollars de primes pour la capture de cinq chefs présumés de la guérilla dont un activiste d’el-Qaëda.
Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) a recommandé aux organisations non gouvernementales et compagnies étrangères, spécialement américaines, de fermer leurs bureaux jusqu’à nouvel ordre, a indiqué un responsable sous couvert d’anonymat.
Selon lui, son parti « a reçu des menaces de groupes islamistes extrémistes annonçant qu’ils allaient frapper les régions kurdes ».
Les locaux à Erbil des principaux partis kurdes irakiens, le PDK et l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), ont été ravagés le 1er février par un double...