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Actualités - CHRONOLOGIE

Russie - journée de deuil dans la capitale en mémoire des 40 victimes de l’attaque terroriste La politique de Poutine remise en cause après l’attentat de Moscou

L’attentat qui a fait 40 morts dans le métro de Moscou a entraîné des interrogations en Russie sur le bien-fondé de la politique menée par le Kremlin en Tchétchénie et sur la responsabilité des dirigeants russes qui avaient promis dès 1999 que la guerre permettrait de mettre fin au terrorisme. Hier, les drapeaux ont été mis en berne à Moscou, où une journée de deuil a été décrétée en mémoire des personnes décédées, alors que les premiers enterrements ont eu lieu dans la capitale. Aucune revendication n’a été exprimée pour l’attentat perpétré vendredi et les enquêteurs n’ont pas formellement exclu la version de l’explosion « accidentelle » d’une valise d’explosifs transportée par un passager du métro. Mais la piste privilégiée par la police est celle d’un attentat-suicide, et les indépendantistes tchétchènes ont été mis en cause par le président Vladimir Poutine. La fermeté affichée par le maître du Kremlin, assurant une fois encore que la Russie « ne négociait pas » avec les terroristes, mais « les éliminait », n’a toutefois pas convaincu tout le monde. Cette politique ne fait que nourrir le terrorisme, relevait hier la presse libérale. « La clé de la sécurité des Russes se trouve en Tchétchénie. On ne peut espérer la sécurité et le bien-être des habitants de Moscou tant que ceux de Grozny (la capitale tchétchène) en seront privés », soulignait dans un éditorial le quotidien des affaires, Vedomosti. Dans la république rebelle, en dépit des affirmations officielles, la sécurité est loin d’être assurée. L’organisation de défense des droits de l’homme Memorial a répertorié pour l’an dernier 477 enlèvements en Tchétchénie, la majorité perpétrée par les forces de l’ordre russes ou tchétchènes prorusses. Certains vont plus loin encore, invoquant une responsabilité politique des autorités russes. « Les actes terroristes qui ont frappé la Russie, et en particulier Moscou, ces cinq dernières années n’ont fait l’objet d’aucune enquête sérieuse. Aucune preuve véritable n’a jamais été fournie » pour confirmer les versions avancées par les autorités, accuse Sergueï Parkhomenko, journaliste vedette de la radio Echo de Moscou. Selon lui, tant qu’il n’y aura pas d’enquêtes publiques, tant qu’aucun dirigeant ne sera tenu pour responsable des échecs des services de sécurité, « les Russes garderont le droit, et auront même le devoir, de se poser des questions » sur la véritable nature de ces actes. Telles que : « Existe-t-il derrière ces attentats des motivations politiques ? S’agit-il de faire grimper la cote de popularité de quelqu’un, ou au contraire de la faire s’effondrer, de faire en sorte que la peur prenne la place de la réflexion ? »
L’attentat qui a fait 40 morts dans le métro de Moscou a entraîné des interrogations en Russie sur le bien-fondé de la politique menée par le Kremlin en Tchétchénie et sur la responsabilité des dirigeants russes qui avaient promis dès 1999 que la guerre permettrait de mettre fin au terrorisme.
Hier, les drapeaux ont été mis en berne à Moscou, où une journée de deuil a été décrétée en mémoire des personnes décédées, alors que les premiers enterrements ont eu lieu dans la capitale.
Aucune revendication n’a été exprimée pour l’attentat perpétré vendredi et les enquêteurs n’ont pas formellement exclu la version de l’explosion « accidentelle » d’une valise d’explosifs transportée par un passager du métro. Mais la piste privilégiée par la police est celle d’un attentat-suicide, et les...