Actualités - OPINION
Changes et Bourses L’euro désorienté après le G7
Par KHAWAGI Elie, le 10 février 2004 à 00h00
Les marchés internationaux des changes ont éprouvé beaucoup de difficultés à s’engager dans une direction précise en ce début de semaine, au lendemain du G7 en Floride et de l’Eurogroupe à Bruxelles. C’est ainsi qu’après avoir accueilli avec stupéfaction le communiqué du G7 qui a parlé de « flexibilité » des taux de change, l’interprétant comme un message de statu quo de la faiblesse du dollar, les opérateurs se sont arrêtés sur une autre phrase soulignant qu’une « volatilité excessive et des mouvements désordonnés sont indésirables pour la croissance économique ». Ce ton nuancé du G7 a laissé les cambistes perplexes et les marchés sujets à des fluctuations désordonnées dans les deux sens. C’est ainsi qu’après s’être retrouvé sous pression à 1,26 $, l’euro ne tardait pas à renouer avec la hausse, grimpant jusqu’à 1,2765 $, les opérateurs ne croyant pas qu’il y aura des interventions concertées, en collaboration avec les États-Unis. D’autant que la question des déséquilibres de l’économie US avec ses énormes déficits du budget et de la balance des comptes courants a été abordée du bout des lèvres en Floride. Pourtant, après la publication hier du rapport annuel du Conseil économique de la Maison-Blanche, soulignant que l’économie US semble « pleinement » entrée dans une phase de reprise et va continuer de se renforcer cette année avec une croissance du PIB de 4 % et une baisse du chômage à 5,5 %, nombre d’opérateurs ont estimé devoir racheter le dollar. Ce mouvement a été renforcé par une déclaration du ministre français des Finances, estimant il ne fallait pas « s’attarder à une réaction instantanée » du marché après le G7 et l’Eurogroupe dénonçant tous les deux la volatilité excessive des taux de change. Compte tenu de ces considérations et en attendant aussi le discours que doit prononcer demain le président de la Fed devant le Congrès US, personne ne paraissait hier vouloir se trouver dans des positions trop délicates. En effet, l’euro s’est montré indécis, se négociant finalement à New York à 1,2685 $ contre 1,27 $ vendredi dernier, en léger repli de 0,12 %. -
Instabilité de Wall Street et fermeté des européennes
L’instabilité a également frappé la Bourse US après ses forts gains de vendredi, montrant que l’appétit des investisseurs pour les actions n’est pas très vivace. La bonne santé de l’économie et les résultats encourageants des sociétés semblent être anticipés et il faut donc s’attendre à un marché sans direction et sans entrain ces prochains jours. Le rejet par PeopleSoft de la nouvelle offre d’achat d’Oracle, qui valorise la transaction à 9,4 mds $, a pesé sur la tendance ainsi que le rappel par GM de 636 000 véhicules pour problèmes techniques.
En revanche, la tendance a été globalement bien orientée en Europe, après le relèvement par Goldman Sachs de sa recommandation sur Total, UBS sur Continental et Deutsche Bank sur Infineon. Les pertes d’Eurotunnel n’ont eu qu’un impact très limité sur les Bourses du Vieux Continent.
Élie KAHWAGI
Les marchés internationaux des changes ont éprouvé beaucoup de difficultés à s’engager dans une direction précise en ce début de semaine, au lendemain du G7 en Floride et de l’Eurogroupe à Bruxelles. C’est ainsi qu’après avoir accueilli avec stupéfaction le communiqué du G7 qui a parlé de « flexibilité » des taux de change, l’interprétant comme un message de statu quo de la faiblesse du dollar, les opérateurs se sont arrêtés sur une autre phrase soulignant qu’une « volatilité excessive et des mouvements désordonnés sont indésirables pour la croissance économique ». Ce ton nuancé du G7 a laissé les cambistes perplexes et les marchés sujets à des fluctuations désordonnées dans les deux sens. C’est ainsi qu’après s’être retrouvé sous pression à 1,26 $, l’euro ne tardait pas à renouer...
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