Le ton plus ferme adopté ce week-end par les ministres des Finances et banquiers centraux du G7 pour tenter de juguler le repli du dollar a laissé hier les cambistes de marbre et présage selon eux d’un nouvel accès de faiblesse du billet vert.
Au cours des premiers échanges lors de la session asiatique, l’euro s’est retrouvé sous pression face au dollar, débutant en fort recul par rapport aux dernières échanges de l’avant-G7, vendredi.
Le communiqué final du G7 a été rédigé pour donner satisfaction à tout le monde, résume Umberto Alvisi, économiste de la banque Credit Suisse First Boston (CSFB). « Les autorités européennes et japonaises peuvent estimer avoir remporté une belle victoire puisqu’il a été fait mention de “volatilité excessive”. Mais cela ressemble plus à une clarification de ce qui avait été dit lors de la précédente réunion » du G7 à Dubaï, poursuit cet économiste.
Pour Jesper Dannesboe, économiste à la banque Dresdner Kleinwort Wassertein (DKW), « le G7 a laissé entendre pour la première fois qu’il pourrait y avoir une intervention sur le marché des changes » alors que l’euro notamment s’est apprécié de près de 23 % face au dollar en 2003.
Toutefois, souligne cet économiste, « personne ne croit qu’il y aura des interventions concertées avec la collaboration des États-Unis ». Car en dépit des promesses arrachées à Boca Raton, les économistes voient mal les autorités américaines renoncer à la faiblesse de leur devise, synonyme de progression de leurs exportations et leurs parts de marché à l’international.
D’autant que la question des déséquilibres de l’économie américaine avec ses énormes déficits du budget et de la balance des comptes courants a été abordée du bout des lèvres en Floride.
« Il y a un accord quasi général pour voir dans les problèmes de financement de l’économie américaine une source majeure de la faiblesse de la monnaie américaine », remarque Philippe Waechter, chef économiste de la banque Natexis Asset Management. « Or sur ce point, souligne cet économiste, rien de précis n’a été signalé. Il est noté qu’à moyen terme, les politiques menées doivent pouvoir résoudre les déséquilibres de compte courant. »
Par ailleurs, ce communiqué, interprété également comme une mise en demeure des économies asiatiques de réévaluer leurs devises arrimées au dollar, devrait recevoir peu d’écho parmi les principaux intéressés.
« La Chine, Taïwan et la Corée du Sud, remarque Jesper Dannesboe, de DKW, ne font pas partie du G7 : ils ne vont pas modifier leur politique monétaire à la suite de ce communiqué. »
« Du coup, conclut Umberto Alvisi, tout est en place pour une reprise du cycle de recul du dollar face à l’euro qui devrait s’échanger à 1,33 dollar d’ici à trois mois. »
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Au cours des premiers échanges lors de la session asiatique, l’euro s’est retrouvé sous pression face au dollar, débutant en fort recul par rapport aux dernières échanges de l’avant-G7, vendredi.
Le communiqué final du G7 a été rédigé pour donner satisfaction à tout le monde, résume Umberto Alvisi, économiste de la banque Credit Suisse First Boston (CSFB). « Les autorités européennes et japonaises peuvent estimer avoir remporté une belle victoire puisqu’il a été fait mention de “volatilité excessive”. Mais cela ressemble plus à une clarification de ce qui...