L’Opep semblait décidée hier à contrôler sa surproduction, estimée entre 1 et 1,8 million de barils par jour (mbj), mais sans pour autant modifier son plafond officiel de production, fixé à 24,5 mbj depuis novembre dernier.
« Je ne crois pas qu’il va y avoir immédiatement un changement (des quotas). Peut-être à la réunion suivante », a déclaré le ministre libyen du Pétrole, Abdel Hafiz Zlitni, en arrivant à Alger où doit se tenir aujourd’hui une conférence ministérielle extraordinaire de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
M. Zlitni a ajouté que son pays allait « beaucoup insister » pour que l’organisation respecte son plafond de production à l’issue de la réunion d’Alger.
Plusieurs autres ministres du cartel se sont prononcés en faveur d’un maintien des quotas, sans exclure une réduction de l’offre du cartel lors de la prochaine conférence ordinaire de l’organisation prévue le 31 mars à Vienne.
« Nous devons éliminer la surproduction avant de (...), peut-être, abaisser (les quotas) de 1 mbj en mars », a ainsi convenu le Koweïtien cheikh Ahmed al-Fahd al-Ahmed al-Sabah.
« Si nous devons être inquiets, c’est pour le deuxième trimestre. Si nous n’appréhendons pas bien ce problème au deuxième trimestre, les prix vont chuter rapidement », a indiqué le ministre indonésien de l’Énergie et président en exercice du cartel, Purnomo Yusgiantoro. « Nous essayons de maintenir le plafond tel qu’il est », a pour sa part déclaré le ministre irakien du Pétrole, Ibrahim Mohammed Bahr al-Ouloum, dont le pays est exclu du système des quotas depuis 1990.
L’Opep, qui redoute un effondrement des prix lors du recul saisonnier de la demande au printemps, veut éviter de donner un signal erroné au marché en réduisant sa production officielle alors qu’elle considère que l’offre excède la demande et qu’elle attribue la flambée des cours à la spéculation.
Les cours du brut dépassent depuis plusieurs semaines les 30 dollars US (USD) le baril tandis que le cartel défend officiellement une fourchette de 22-28 USD par baril.
L’Arabie saoudite, chef de file de l’Opep, s’est dit favorable à « un baril à 25 dollars », comme l’a succinctement indiqué son ministre du Pétrole, Ali al-Nouaïmi. « Nous serions heureux avec un baril à 25 dollars », a également déclaré M. Yusgiantoro, le président en exercice du cartel.
Ces derniers mois, l’Opep a été accusée de laisser-faire face à l’envolée des prix bien au-delà de la fourchette officielle – voire proches de ceux atteints pendant la guerre en Irak en mars 2003 – alors que la reprise économique frappe à la porte des principaux pays consommateurs.
Le cartel se défend en arguant que, en termes réels, le baril cote « sous les 22 dollars en raison de la chute de 26 % de la valeur réelle du dollar » qui rogne ses revenus, comme l’a affirmé le ministre libyen.
« Les prix doivent se situer en termes réels dans la fourchette » des 22-28 dollars, soit, compte tenu du taux de change du dollar, un baril qui s’échangerait entre 28 et 35 dollars, a expliqué M. Zlitni.
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L’Opep semblait décidée hier à contrôler sa surproduction, estimée entre 1 et 1,8 million de barils par jour (mbj), mais sans pour autant modifier son plafond officiel de production, fixé à 24,5 mbj depuis novembre dernier.
« Je ne crois pas qu’il va y avoir immédiatement un changement (des quotas). Peut-être à la réunion suivante », a déclaré le ministre libyen du Pétrole, Abdel Hafiz Zlitni, en arrivant à Alger où doit se tenir aujourd’hui une conférence ministérielle extraordinaire de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
M. Zlitni a ajouté que son pays allait « beaucoup insister » pour que l’organisation respecte son plafond de production à l’issue de la réunion d’Alger.
Plusieurs autres ministres du cartel se sont prononcés en faveur d’un maintien des quotas, sans...
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