THÉÂTRE
« Une pièce espagnole » :
Yasmina Reza, entre réel et imaginaire
le 10 février 2004 à 00h00
Une pièce espagnole, la sixième et nouvelle création pour le théâtre de Yasmina Reza, jouée depuis fin janvier au Théâtre de la Madeleine à Paris, fait déjà courir le grand public qui a été conquis en 1994 par sa troisième pièce, Art, traduite depuis dans plusieurs langues. Un public toutefois quelque peu décontenancé par cette Pièce espagnole qui réclame de l’auditoire une certaine attention et dans laquelle il semble avoir parfois du mal à se retrouver. Pourtant la dramaturge est explicite : « La pièce, conçue selon le principe des poupées russes, dit-elle, propose le jeu d’une pièce espagnole dans laquelle les acteurs répètent une pièce bulgare.»
Cinq acteurs répètent une cocasse tragédie domestique qui se passe en Espagne (le décor est rouge sang, rehaussé de taches noires) : une réunion de famille au cours de laquelle une mère présente à ses deux filles, deux actrices (dont l’une répète une pièce bulgare), et à son gendre, le nouvel homme de sa vie, un veuf gérant d’immeuble.
Ce n’est que progressivement que tout se met en place et qu’il est clair que Yasmina Reza, à l’humour féroce, oscille entre réel et imaginaire grâce à ce théâtre dans le théâtre. Un procédé qui donne tout son sel à ce qui se déroule sur le plateau. La subtilité de la construction apparaît à l’évidence, grâce au metteur en scène suisse Luc Bondy qui a monté déjà en allemand à Vienne (Autriche) en 2000 la précédente pièce de Yasmina Reza, Trois versions de la vie, et grâce à la cohésion et la précision de l’interprétation.
Les cinq comédiens réunis – à l’exception de Dominique Reymond, qui interprète la fille actrice qui n’a pas réussi et qui répète la pièce bulgare –, ont déjà joué sous la direction de Luc Bondy. Thierry Fortineau est un veuf savoureux, complètement ahuri devant cette nouvelle famille qui transforme tout en drame. André Marcon est le mari désabusé et alcoolique de l’actrice ratée. Marianne Denicourt campe l’actrice qui a réussi et qu’envie sa sœur. Enfin, Bulle Ogier est la mère toujours au bord de la crise de nerfs.
Une pièce espagnole, la sixième et nouvelle création pour le théâtre de Yasmina Reza, jouée depuis fin janvier au Théâtre de la Madeleine à Paris, fait déjà courir le grand public qui a été conquis en 1994 par sa troisième pièce, Art, traduite depuis dans plusieurs langues. Un public toutefois quelque peu décontenancé par cette Pièce espagnole qui réclame de l’auditoire une certaine attention et dans laquelle il semble avoir parfois du mal à se retrouver. Pourtant la dramaturge est explicite : « La pièce, conçue selon le principe des poupées russes, dit-elle, propose le jeu d’une pièce espagnole dans laquelle les acteurs répètent une pièce bulgare.»
Cinq acteurs répètent une cocasse tragédie domestique qui se passe en Espagne (le décor est rouge sang, rehaussé de taches noires) : une réunion de...
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