L’attitude excentrique de Michael Jackson après sa comparution devant la justice californienne pour des accusations d’abus sexuel sur mineur provoquait irritation et étonnement dans la presse et parmi les analystes.
Face aux caméras du monde entier, la star, qui risque plusieurs dizaines d’années de prison, est apparue vendredi dernier grimpant sur son 4x4 et amorçant des pas de danse devant ses fans qu’il a ensuite invités à une grande fête dans son ranch de Neverland, près de Santa Maria. Il venait de plaider non coupable des accusations portées contre lui devant la Cour de justice de la ville.
La réaction de la presse ce week-end, notamment des journaux populaires à grand tirage, a été cinglante. « Jacko le danseur se moque de la loi », titrait le New York Post au-dessus d’une photo de Jackson se trémoussant sur le toit de sa voiture. « Jackson (...) doit avoir confondu une comparution pour sept chefs d’inculpation pour actes lubriques avec un concert de charité », a ajouté le journal.
Le ton est le même dans les grands quotidiens. Le Washington Post a évoqué « un spectacle rarement vu dans des procédures criminelles », et le New York Times commentait « une scène remarquable, mélange de comparution et de carnaval de rue ».
Bien que les avocats du chanteur aient tenté publiquement d’interpréter le comportement de leur client comme la marque d’un geste spontané d’affection pour ses fans, les télévisions ont plutôt saisi des mines perplexes au milieu de ses supporteurs. Déjà, au début de l’audience, le juge Rodney Melville avait sèchement reproché au chanteur son retard d’une vingtaine de minutes au tribunal. « M. Jackson, vous êtes déjà parti du mauvais pied avec moi. Je vous préviens que cela ne se passera pas comme ça avec moi. C’est une insulte à l’égard du tribunal ». « Vous devez vous présenter à l’heure, c’est compris ? » a-t-il ajouté, avant de fixer au 13 février la date à laquelle sera connu le jour de la prochaine audience. « C’était une véritable erreur de la part de Michael Jackson », considère Elizabeth Garrett, professeur en sciences juridiques à l’Université de Californie du Sud. « Le juge ne détermine pas la culpabilité, mais il prend des décisions procédurales importantes, et ce n’est sûrement pas la meilleure façon d’attirer sa sympathie », ajoute-t-elle.
« Ce que Jackson a simplement oublié, est qu’en ce moment, l’audience la plus importante pour lui, ce ne sont pas ses fans, mais le jury. Il sera composé de gens ordinaires dont la perception de Jackson et de son comportement sera très différente de celle que peuvent avoir ses supporteurs », poursuit-elle.
Christopher Darden, procureur dans l’affaire de l’ancienne star du football américain O.J. Simpson, a estimé que le ton était donné pour toute l’étendue du procès. « Le cirque a commencé, et il est le présentateur », a-t-il estimé samedi soir dans une émission télévisée.
Le chanteur a confié sa sécurité
à un groupe radical noir musulman
Michael Jackson a relancé les rumeurs sur ses liens avec « la Nation de l’islam » en déployant lors de sa comparution judiciaire à Santa Maria en Californie, vendredi dernier, un impressionnant service d’ordre appartenant à ce groupe radical noir, pour le protéger de ses admirateurs au bord de l’hystérie. La secte avait déployé une vingtaine de « gros bras » très reconnaissables à leur uniforme, costume noir ou veste de cuir, col roulé noir et feutre noir vissé sur la tête, pour assurer le service d’ordre de la superstar venue plaider non coupable dans la nouvelle affaire d’abus sexuel sur mineur, qui menace de compromettre fortement sa carrière déjà déclinante.
Depuis près d’un mois, les rumeurs se sont amplifiées sur le rôle exact que joue auprès du chanteur cette organisation très controversée accusée de racisme par ses détracteurs et rejetée par les principales composantes de la religion musulmane. Elle compterait entre 20000 et 200000 membres et elle défend dans son programme la création d’un État séparé, la libération de tous les prisonniers musulmans noirs et l’interdiction des mariages interraciaux.
L’attitude excentrique de Michael Jackson après sa comparution devant la justice californienne pour des accusations d’abus sexuel sur mineur provoquait irritation et étonnement dans la presse et parmi les analystes.
Face aux caméras du monde entier, la star, qui risque plusieurs dizaines d’années de prison, est apparue vendredi dernier grimpant sur son 4x4 et amorçant des pas de danse devant ses fans qu’il a ensuite invités à une grande fête dans son ranch de Neverland, près de Santa Maria. Il venait de plaider non coupable des accusations portées contre lui devant la Cour de justice de la ville.
La réaction de la presse ce week-end, notamment des journaux populaires à grand tirage, a été cinglante. « Jacko le danseur se moque de la loi », titrait le New York Post au-dessus d’une photo de Jackson se...