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Actualités - REPORTAGE

Le caucus de l’Iowa, première étape dans le choix d’un candidat démocrate

WASHINGTON, de notre correspondante Irène MOSALLI Aujourd’hui, comme cela se passe tous les quatre ans, l’État de l’Iowa deviendra le nombril des États-Unis. Parce que c’est là, comme le veut la coutume, que se déroulera, par le biais d’un caucus, la première phase de l’élection présidentielle américaine fixée au 2 novembre prochain. Caucus est un terme politique, d’origine amérindienne, qui désigne une réunion des membres d’un parti qui nommeront un représentant. Le président George W. Bush, comme tout président en poste, est considéré par tradition (et non selon la loi) comme le candidat de son parti, en l’occurrence le Parti républicain. C’est donc le Parti démocrate qui va utiliser le mécanisme du caucus d’abord puis des primaires et ensuite sa convention nationale (à Boston) pour désigner son candidat. De leur côté, les républicains reconfirmeront la candidature de George W. Bush au cours d’une convention à New York. Un mécanisme quelque peu complexe, même pour les Américains, et qui fonctionne de la manière suivante : contrairement aux primaires, les participants au caucus ne votent pas pour leur candidat favori. Après un débat, ils choisissent des délégués qui participeront à une convention de la commune. Ces délégués choisiront des délégués pour une convention de la circonscription qui à leur tour désigneront ceux de la convention de l’État. Dans ce dernier groupe seront sélectionnés les délégués de la convention nationale. Au caucus de l’Iowa, le candidat à l’élection présidentielle doit recueillir le support de 15 % des participants. Le caucus de l’Iowa est important du fait qu’il offre au candidat une plate-forme politique qui le met en contact avec son électorat. Le fait d’avoir été choisi par le public lui permet de savoir ce qu’on attend au juste de lui. Et aussi de se rendre compte si la stratégie de sa campagne va dans le bon sens. En tous les cas, il peut toujours réajuster son tir ou se retirer carrément de la compétition. Le caucus de l’Iowa permet de mettre en exergue la manière dont la presse perçoit le candidat. Ce dernier peut obtenir un bon score de délégués mais si les médias le trouvent peu prometteur, il n’aura pas le vent en poupe. La presse pour sa part a tendance à aborder les caucus comme un jeu de spéculations à l’instar des courses, misant sur l’un ou l’autre des candidats. En 1980, la presse pensait que Ronald Reagan était le candidat le plus viable parce qu’il avait de l’argent et qu’il avait acquis une bonne expérience en matière de campagnes politiques après avoir défié Gerald Ford en 1976, lequel, cette année-là, avait été vaincu par le démocrate Jimmy Carter. Cependant, Reagan n’avait pas brillé dans l’Iowa contrairement à George Bush père. Et la presse avait critiqué son manque de savoir-faire. Il fit mieux dans le New Hampshire (le début des primaires) et fut donc élu en 1980. Un caucus en Irak ? Étant cette année en tête, Howard Dean, qui a pu dynamiser la masse démocrate, jouit d’une bonne visibilité médiatique et d’un bon accès à des forums politiques. À cause de ce statut on attend encore plus de lui et c’est là un grand désavantage. À noter que certains candidats, craignant ce piège de l’Iowa, préfèrent ne pas y participer en débutant directement aux primaires du New Hampshire (mardi prochain). Tel est le cas de Wesley Clark et de Joseph Lieberman. Pendant le caucus de l’Iowa, il sera question d’un autre genre de caucus, celui-ci concernant éventuellement l’Irak. Le 15 novembre dernier, l’Administration américaine avait annoncé qu’elle comptait organiser 18 caucus en Irak pour élire un Parlement provisoire, qui rédigerait une Constitution et choisirait un Premier ministre ou un président de la République. Les leaders religieux irakiens ont refusé cette proposition et ont demandé des élections directes. L’administrateur américain, Paul Bremer, est arrivé jeudi dernier à Washington pour s’entretenir à ce sujet avec le président Bush. Aujourd’hui lundi, il se rendra à New York pour parler de ce plan à Kofi Annan qui, lui, ne le trouve pas adéquat. Mais toujours est-il que le secrétaire général de l’Onu demandera à Lakhdar Ibrahimi de se rendre à Bagdad pour étudier cette affaire avec les religieux irakiens.
WASHINGTON, de notre correspondante Irène MOSALLI

Aujourd’hui, comme cela se passe tous les quatre ans, l’État de l’Iowa deviendra le nombril des États-Unis. Parce que c’est là, comme le veut la coutume, que se déroulera, par le biais d’un caucus, la première phase de l’élection présidentielle américaine fixée au 2 novembre prochain.
Caucus est un terme politique, d’origine amérindienne, qui désigne une réunion des membres d’un parti qui nommeront un représentant.
Le président George W. Bush, comme tout président en poste, est considéré par tradition (et non selon la loi) comme le candidat de son parti, en l’occurrence le Parti républicain. C’est donc le Parti démocrate qui va utiliser le mécanisme du caucus d’abord puis des primaires et ensuite sa convention nationale (à Boston) pour...