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Actualités - CHRONOLOGIE

DÉVELOPPEMENT - Plus de 100 000 altermondialistes rassemblés à Bombay Le Forum social mondial fustige les multinationales

Sur fond de danses, de chants et de débats, des militants du monde entier ont déclaré la guerre aux entreprises multinationales, dans le cadre du Forum social mondial (FSM) organisé à Bombay, la capitale économique de l’Inde. Plus de 100 000 altermondialistes étaient rassemblés dans un faubourg de Bombay pour ce forum de six jours qui s’est ouvert vendredi dernier. Des syndicalistes sud-coréens se sont joints à des agriculteurs indiens, à des volontaires américains ou à des femmes afghanes pour dénoncer l’action des multinationales. « Nestlé, Coca Cola, quittez nos pays. Rendez-nous nos droits », a lancé le Français José Bové, leader de la Confédération paysanne et champion de la lutte contre « l’impérialisme économique », dans un auditorium bondé du faubourg de Goregaon. Avec l’Iranienne Shirin Ebadi et l’Américain Joseph Stiglitz, lauréats des prix Nobel de la paix et d’économie respectivement, Bové est au nombre d’une dizaine de personnalités en vue au quatrième FSM, qui se tient pour la première fois en Asie. Des délégués de tribu aux torses couverts de peinture dansaient en brandissant des banderoles contre la mondialisation, d’autres arpentaient une allée en chantant des textes hostiles aux grandes entreprises et un groupe jouait des saynètes sur l’exploitation des travailleurs agricoles. Bové a préconisé un boycott des multinationales produisant aliments ou boissons sous emballage, en affirmant la nécessité de soustraire l’agriculture à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Le droit à la souveraineté alimentaire L’accès à l’eau, le droit à la terre et à la souveraineté alimentaire ont été ardemment défendus par les militants altermondialistes, épinglant la « domination capitaliste » de l’OMC. José Bové a souhaité « lancer un cri d’alarme sur la situation de faillite actuelle », réclamant que la question de l’agriculture ne fasse pas partie des négociations de l’OMC. La souveraineté alimentaire avait été définie peu avant à la tribune par un membre du réseau Via Campesina (réseau international des paysans), la Brésilienne Itevina Massioli, pour qui il s’agit du droit « des populations à produire leur propre agriculture, en fonction des besoins en alimentation des populations ». Pour cela, « la redistribution des terres est un impératif, au Brésil, en Amérique latine et dans tous les pays du tiers-monde », a-t-elle clamé.

Sur fond de danses, de chants et de débats, des militants du monde entier ont déclaré la guerre aux entreprises multinationales, dans le cadre du Forum social mondial (FSM) organisé à Bombay, la capitale économique de l’Inde. Plus de 100 000 altermondialistes étaient rassemblés dans un faubourg de Bombay pour ce forum de six jours qui s’est ouvert vendredi dernier. Des syndicalistes sud-coréens se sont joints à des agriculteurs indiens, à des volontaires américains ou à des femmes afghanes pour dénoncer l’action des multinationales.
« Nestlé, Coca Cola, quittez nos pays. Rendez-nous nos droits », a lancé le Français José Bové, leader de la Confédération paysanne et champion de la lutte contre « l’impérialisme économique », dans un auditorium bondé du faubourg de Goregaon. Avec l’Iranienne Shirin...