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Actualités - CHRONOLOGIE

L’État hébreu se prépare à affronter la CIJ sur le mur de Cisjordanie Cheikh Yassine dans la ligne de mire d’Israël

Israël a menacé ouvertement, hier, de relancer ses opérations d’élimination des dirigeants du mouvement radical palestinien Hamas, notamment son chef spirituel cheikh Ahmed Yassine, qui a démenti toute implication directe dans l’attentat-suicide de mercredi. Parallèlement, l’Autorité palestinienne a mis en garde l’État hébreu contre la reprise de sa politique de « liquidations ciblées ». Cheikh Yassine « est bon pour mourir. Il devrait se cacher profondément sous terre, où il ne fera pas la différence entre la nuit et le jour », a affirmé le vice-ministre de la Défense Zeev Boïm dans des déclarations à la radio militaire. « Nous le trouverons et nous l’éliminerons », a-t-il ajouté. D’après la radio, les responsables militaires israéliens estiment que cheikh Yassine a ordonné personnellement l’attentat de mercredi, commis par une jeune Palestinienne qui a fait exploser la charge qu’elle portait à Erez, le principal point de passage entre la bande de Gaza et Israël, tuant quatre Israéliens. Cheikh Yassine, un paralytique de 67 ans, a démenti toute implication directe dans cet attentat. « Ils (les Israéliens) savent que cheikh Yassine n’a rien à voir avec l’action militaire, mais ils cherchent un prétexte pour rassurer leur peuple et couvrir leur échec », a déclaré cheikh Yassine à des journalistes à Gaza. « Les menaces de mort ne nous font pas peur car nous sommes en quête de martyre », a-t-il ajouté. Interrogé par la radio militaire, le général de réserve Amos Gilad, proche conseiller du ministre israélien de la Défense Shaoul Mofaz, s’est refusé à préciser si cheikh Yassine constituait de nouveau une cible. « Nous ne devons jamais annoncer à l’avance quelles sont nos intentions », a affirmé le général Gilad en qualifiant toutefois cheikh Yassine de « chef suprême du crime ». « Nous utiliserons tous les moyens nécessaires pour nous attaquer au terrorisme », a ajouté le général Gilad. Il a également attribué le calme relatif qui a prévalu à la fin de l’an dernier à la « liquidation partielle de la direction du Hamas ». L’Autorité palestinienne a mis en garde Israël contre une reprise des liquidations des chefs de mouvements radicaux. « Une reprise de la politique de liquidation ramènera la région à la case départ et conduira à une escalade », a déclaré Nabil Abou Roudeina, principal conseiller du dirigeant Yasser Arafat. Avant l’attentat d’Erez, l’armée israélienne s’était abstenue depuis plus de trois mois de s’en pendre aux dirigeants politiques du Hamas. Mais les opérations visant les responsables militaires de l’organisation avaient repris le 30 décembre lorsque l’un d’eux avait échappé à un raid aérien dans la bande de Gaza. La dernière tentative d’élimination d’un chef politique du Hamas remonte au 10 septembre lorsque Mahmoud al-Zahar avait été blessé dans l’attaque de sa maison par l’aviation israélienne. Ce raid avait fait deux morts. Cheikh Yassine avait été lui-même la cible d’une telle tentative le 6 septembre. Il avait été légèrement blessé à la suite d’un raid aérien visant un bâtiment où il se trouvait avec d’autres dirigeants du Hamas à Gaza. Par ailleurs, le gouvernement israélien doit décider, demain dimanche, de la tactique à adopter vis-à-vis de la Cour internationale de justice (CIJ) qui doit commencer ses audiences le 23 février à La Haye, aux Pays-Bas, sur la « ligne de séparation » qu’Israël érige en Cisjordanie, a indiqué la radio publique. Le gouvernement d’Ariel Sharon va décider s’il envoie une délégation de juristes pour participer aux débats ou s’il se borne à déposer des documents écrits présentant les arguments en faveur de la ligne qui s’enfonce profondément dans plusieurs secteurs de la Cisjordanie. L’Assemblée générale de l’Onu a demandé le 8 décembre à la CIJ un avis consultatif sur « les conséquences en droit de l’édification du mur qu’Israël, puissance occupante, est en train de construire dans le territoire palestinien occupé ». Les Israéliens divisés sur la ligne de séparation… Les Israéliens sont divisés sur le tracé de la ligne de séparation en cours de construction en Cisjordanie et autour de Jérusalem, selon un sondage rendu public hier par le quotidien Yediot Aharonot. À la question : « Est-ce que la clôture de séparation doit suivre la “ligne verte” (qui sépare la Cisjordanie et Israël) ou épouser le tracé actuel ? » 44 % des Israéliens estiment que ce projet doit suivre le tracé choisi par le gouvernement d’Ariel Sharon. Selon ce projet, la ligne empiète profondément dans plusieurs secteurs en Cisjordanie pour protéger des colonies israéliennes ainsi qu’à Jérusalem-Est annexée. En revanche, 38 % estiment que la barrière doit épouser le tracé de la « ligne verte », autrement dit éviter de « mordre » sur des territoires situés en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est. Le reste des personnes interrogées est sans opinion. Par ailleurs, une petite majorité des Israéliens (52 %) estime que la ligne de séparation, telle qu’elle est prévue par le gouvernement actuel, va rendre les négociations avec les Palestiniens plus difficiles tandis que 43 % estiment le contraire. …et une forte majorité hostile à un retrait du Golan Plus des deux tiers des Israéliens sont hostiles à une restitution du plateau du Golan à la Syrie, même en échange d’une « paix totale » avec ce pays, selon le sondage du Yediot Aharonot. À la question : « Soutenez-vous un retrait du Golan en échange d’une paix totale avec la Syrie ? » 68 % des personnes interrogées ont répondu non, tandis que 27 % ont affirmé qu’elles soutenaient cette proposition, le reste étant sans opinion. En revanche, 61 % des Israéliens affirment soutenir l’invitation du président Moshe Katzav à son homologue syrien Bachar el-Assad à effectuer une visite à Jérusalem, tandis que 33 % sont contre cette initiative et le reste est sans opinion. Le journal de l’Autorité s’oppose au recrutement de femmes et d’adolescents comme kamikazes Le journal de l’Autorité palestinienne, al-Hayat al-Jadida, s’interrogeait hier sur le bien-fondé du recrutement par les radicaux islamistes de femmes et d’adolescents pour commettre des attentats-suicide anti-israéliens. Dans un éditorial, le rédacteur en chef du journal, Hafez Barghouthi, estime que la famille du kamikaze du Jihad, Iyad al-Masri, « a le droit de demander des explications à ceux qui l’ont envoyé à sa mort » surtout que son frère cadet Amjad, 15 ans, a été tué huit jours auparavant par l’armée israélienne en Cisjordanie alors qu’il lançait des pierres. « Les circonstances du martyre d’Iyad al-Masri soulèvent de nouveau la question du recrutement d’adolescents » comme kamikazes, écrit M. Barghouthi en soulignant que le Prophète Mahomet refusait de faire participer de jeunes gens dans ses razzias. « Il est de notre droit aussi de nous interroger sur les raisons de l’envoi par le Hamas d’une mère de deux enfants pour commettre un attentat. Certes le Hamas n’est pas le premier groupe à envoyer des femmes, mais les autres ont cessé de le faire », ajoute M. Barghouthi. Il accuse en outre Israël de chercher « par la barbarie de son occupation » à pousser les Palestiniens à riposter d’une manière « aussi barbare ».

Israël a menacé ouvertement, hier, de relancer ses opérations d’élimination des dirigeants du mouvement radical palestinien Hamas, notamment son chef spirituel cheikh Ahmed Yassine, qui a démenti toute implication directe dans l’attentat-suicide de mercredi. Parallèlement, l’Autorité palestinienne a mis en garde l’État hébreu contre la reprise de sa politique de « liquidations ciblées ».
Cheikh Yassine « est bon pour mourir. Il devrait se cacher profondément sous terre, où il ne fera pas la différence entre la nuit et le jour », a affirmé le vice-ministre de la Défense Zeev Boïm dans des déclarations à la radio militaire. « Nous le trouverons et nous l’éliminerons », a-t-il ajouté. D’après la radio, les responsables militaires israéliens estiment que cheikh Yassine a ordonné personnellement...