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Actualités - REPORTAGE

Star Academy - Une expérience musicale et personnelle Michel Fadel, un prof très star académicien

Depuis plus d’un mois, Michel Fadel apparaît discrètement mais quotidiennement sur nos petits écrans. Signes distinctifs : de longs cheveux très noirs noués dans le dos et de longs doigts caressant un piano heureux. Tous les jours, et au «prime» de vendredi soir sur la LBCI, il accorde ses instruments et les mélodies choisies aux voix des élèves de la Star Academy, qui sont là pour tout apprendre de leur – jeune – professeur, bourré de talents. Quand on le voit de près, de très près, ce sont d’abord et surtout ses yeux clairs qui vous saisissent. Bleus ? Verts ? « Ils sont changeants, ça dépend de ce que je porte » ; de l’humeur du jour, aussi, semble-t-il. Aujourd’hui, Michel Fadel se remet doucement d’une longue semaine de maladie, « mes amis l’ont su en regardant la télévision ! » Les yeux, bleu gris ce matin, sont fatigués mais souriants et tendres. Une casquette vissée sur la tête, un look très in, le gars est bien dans sa peau. Pas d’agressivité mais, bien au contraire, une grande spontanéité chez ce musicien de 27 ans, qui, depuis son retour au Liban il y a quelques mois, a déposé ses premières marques dans l’univers musical. « Je n’ai pas complètement quitté Paris, précise-t-il, mais je suis rentré pour retrouver le pays et pour toutes les propositions de travail que j’ai eues ». Un talent précoce « J’ai commencé à jouer du piano à l’âge de 4 ans ; c’est l’idée de mon père, qui voulait que je sois concertiste. Il était très sévère, j’en pleurais, mais c’est grâce à lui que je suis dans la musique, aujourd’hui. » Son père, Fouad Fadel, célèbre compositeur, arrangeur et professeur d’opéra, lui a tout communiqué et d’abord sa passion et son exigence pour la musique. « J’ai fait trois heures de piano par jour pendant quatorze ans. La dernière année d’études, j’en faisais six à sept heures. » Michel a tout pris de son modèle, même la coiffure, car, précise-t-il, « mon père a aussi les cheveux longs ! » C’est avec une maîtrise en piano classique, mention excellent, obtenue au Conservatoire supérieur de musique, qu’il s’embarque pour la France. Un diplôme de composition et un diplôme d’orchestration plus tard, au Conservatoire de Boulogne-Billancourt, il décide de rentrer au pays, interrompant ses études en direction d’orchestre. Des propositions et des projets en perspective, le retour valait bien la chandelle : un concert avec Feyrouz, au Qatar, « une grande expérience », une musique pour un court-métrage, The Light, de Pierre Salloum, « beaucoup de bonheur », car, dit-il, « mon objectif ultime, c’est la musique de films », et trois albums en phase finale, dont la sortie est prévue pour fin janvier, et pour lesquels il a signé des arrangements fort originaux. « J’ai pris 10 cantiques religieux célèbres, composés par mon père et chantés depuis longtemps, et je les ai arrangés, comme je les vois, à 27 ans ! » Il a aussi travaillé les arrangements des chansons du nouveau CD de Julia Boutros, et enfin, sur un autre registre, il a croisé son talent avec celui du percussionniste Rony Barrak. Le résultat, « un mélange de classique et moderne, avec une touche orientale. Il y aura sur cet album, indique-t-il, la chanson Nourou Houbouki que j’ai arrangée en rythme latino-brésilien et pour laquelle j’ai remporté en 2000, à Hollywood, dans la catégorie instrumentaliste, le World Championship of Performing Arts ». Et enfin, last but not least, l’attendait au Liban une très forte expérience intitulée Star Academy. Professeur et répétiteur « C’est une très belle expérience humaine. Nous, les professeurs, avons la chance de vivre avec les élèves et de voir les choses de l’intérieur et de l’extérieur. » Un rendez-vous quotidien retransmis tous les soirs, et la grande soirée du vendredi qui demande de longues heures de préparation. « Je suis répétiteur. J’écoute la chanson avec les académiciens, je baisse, je hausse la tonalité, je découpe. Avec Wadih Abou Mrad, nous leur faisons travailler la respiration, la voix, la technique. » Michel, le plus jeune des professeurs, n’en est pas moins fort crédible. « Au début, c’était difficile de fonctionner avec les caméras, je déteste être filmé. Mais très vite, on les oublie. » Aujourd’hui, le « Mathieu Gonet » libanais travaille sur ses élèves autant qu’il le fait sur lui-même, car cette académie est pour tous une école de vie. « On s’attache beaucoup aux élèves. Et puis, on a la chance de vivre des moments inoubliables, personnels et musicaux, avec certains artistes internationaux. Quand j’ai accompagné Sofia et Patxi au piano, c’était fabuleux ! » Son emploi de temps surchargé, « après une journée à la Star Academy, je rentre et travaille ma musique. Je ne me couche jamais avant six heures du matin. Ma journée commence en fait à minuit ! » Michel Fadel est heureux, et déjà célèbre. On l’arrête dans la rue, on lui demande des autographes, des indiscrétions concernant les coulisses de la Star Ac’ et surtout on le sollicite pour de nouveaux projets. Son père aussi peut être heureux. Tel père, tel fils. Carla HENOUD

Depuis plus d’un mois, Michel Fadel apparaît discrètement mais quotidiennement sur nos petits écrans. Signes distinctifs : de longs cheveux très noirs noués dans le dos et de longs doigts caressant un piano heureux. Tous les jours, et au «prime» de vendredi soir sur la LBCI, il accorde ses instruments et les mélodies choisies aux voix des élèves de la Star Academy, qui sont là pour tout apprendre de leur – jeune – professeur, bourré de talents.
Quand on le voit de près, de très près, ce sont d’abord et surtout ses yeux clairs qui vous saisissent. Bleus ? Verts ? « Ils sont changeants, ça dépend de ce que je porte » ; de l’humeur du jour, aussi, semble-t-il. Aujourd’hui, Michel Fadel se remet doucement d’une longue semaine de maladie, « mes amis l’ont su en regardant la télévision ! » Les yeux,...