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Actualités - CHRONOLOGIE

Espace - Moscou souhaiterait un financement international de son aventure La Russie relève le défi américain pour conquérir de nouvelles planètes

Le secteur spatial russe, après l’annonce par le président George W. Bush d’un nouveau programme américain d’exploration de l’espace, a entendu relever le défi, en affirmant hier être prêt à relancer ses programmes lunaires et martiens, tout en souhaitant un financement international de cette aventure. M. Bush a annoncé un retour des Américains sur la Lune à partir de 2015 pour préparer des missions humaines d’exploration d’autres planètes du système solaire, à commencer par Mars. La Russie, éternelle rivale des États-Unis dans la conquête spatiale, a aussitôt réagi à cette déclaration ambitieuse. « D’ici à la fin de l’année, nous élaborerons un programme fédéral de développement du secteur spatial jusqu’en 2015 et il est possible que ces projets (d’exploration de la Lune et de Mars) soient inclus dans ce programme », a déclaré le premier vice-directeur de l’Agence aérospatiale russe (Rossaviakosmos), Nikolaï Moïsseïev. « Nous avons beaucoup de propositions des scientifiques (russes) sur l’organisation d’expéditions sur la Lune et sur Mars », a-t-il ajouté, cité par Itar-Tass. Bien que la Russie ait abandonné son programme lunaire à la fin des années 1970, les chercheurs russes ont soigneusement gardé la technologie qui leur a permis d’envoyer sur la Lune deux appareils d’exploration, Lounokhod-1 (en 1970) et Lounokhod-2 (en 1973), a assuré le vice-directeur de l’institut de recherches russe Lavotchkine, où ces appareils ont été conçus, Roald Kremnev. « Il nous faudra un an pour créer le projet d’un nouveau Lounokhod et deux à trois ans pour le construire », a-t-il assuré. Selon M. Kremnev, la Russie peut également envoyer un homme sur la Lune en réanimant le projet du puissant lanceur Energuia, qui avait propulsé la navette spatiale russe Bourane dans l’espace en 1988. Un responsable de la société russe de construction spatiale RKK Energuia, Leonid Gorchkov, avait affirmé mercredi que la Russie serait prête à envoyer une expédition humaine vers Mars en 2014. Un projet qui coûterait « près de 15 milliards de dollars », soit dix fois moins que celui des ingénieurs américains, a assuré M. Gorchkov, selon lequel RKK Energuia est en train d’élaborer un nouveau vaisseau pour cette mission. Mais les ambitions russes vont se heurter à d’importants problèmes financiers. Après la chute de l’URSS, le secteur spatial russe a subi une grave crise financière. Il se redresse difficilement grâce aux projets commerciaux avec des partenaires étrangers. Un responsable de RKK Energuia, cité par l’agence Interfax sous le couvert de l’anonymat, a estimé qu’il serait « plus avantageux de réunir les efforts » de plusieurs pays pour organiser un vol humain vers Mars, car cela permettrait notamment d’en partager le financement. La Lune, Mars et le système solaire : grandes ambitions, petits moyens Le projet américain de retour sur la Lune, tremplin vers Mars et d’autres planètes, suscite l’intérêt mais aussi le doute sur les faibles moyens financiers mobilisés par George W. Bush pour réaliser de telles ambitions à l’horizon 2010. Le président américain a demandé mercredi à la Nasa un nouvel engin spatial capable de se rendre sur la Lune à partir de 2015. Mais côté financement, l’agence spatiale devra se contenter d’un milliard supplémentaire réparti sur cinq ans, en plus de son budget annuel de 15,4 milliards de dollars. « Ce programme (navette) est un trou noir financier », estime pour sa part James Lewis, expert dans le domaine technologique pour le Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), basé à Washington. Quant à l’objectif d’aller sur Mars, « c’est très cher et dangereux ». Il est rejoint sur ce point par M. Wilson, pour lequel « il faudra un énorme effort de cette Administration pour mobiliser l’opinion publique là-dessus ». L’un des aiguillons pourrait être la concurrence d’autres pays dans l’exploration, selon plusieurs experts. Spirit, descendu de sa plate-forme, a roulé sur Mars Le robot américain Spirit est descendu de sa plate-forme d’atterrissage hier matin et a roulé sur une distance d’un peu plus d’un mètre sur Mars, a annoncé la Nasa. Le robot, chargé de chercher d’éventuelles traces d’eau sur la planète rouge, a effectué ses premiers tours de roues après avoir débarqué sans encombre de sa plate-forme, ont déclaré des responsables de la Nasa sur leur chaîne de télévision. À 10h GMT, les premières images prises par Spirit, depuis sa descente, ont été reçues sur Terre, au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa de Pasadena (Californie). La mission Mars Exploration Rover a pour but de mener une analyse géologique du sol martien pour établir si les conditions nécessaires à la vie ont existé sur cette planète. Aujourd’hui, la sonde européenne Mars Express passera au-dessus du cratère Gusev situé près de l’Équateur, le site d’arrivée de Spirit, a expliqué Ray Arvidson, l’un des scientifiques de la mission Mars Exploration Rover. Elle ne devrait pas être en mesure de « voir » Spirit, mais la sonde réalisera une série de mesures utiles à la mission américaine
Le secteur spatial russe, après l’annonce par le président George W. Bush d’un nouveau programme américain d’exploration de l’espace, a entendu relever le défi, en affirmant hier être prêt à relancer ses programmes lunaires et martiens, tout en souhaitant un financement international de cette aventure.
M. Bush a annoncé un retour des Américains sur la Lune à partir de 2015 pour préparer des missions humaines d’exploration d’autres planètes du système solaire, à commencer par Mars. La Russie, éternelle rivale des États-Unis dans la conquête spatiale, a aussitôt réagi à cette déclaration ambitieuse.
« D’ici à la fin de l’année, nous élaborerons un programme fédéral de développement du secteur spatial jusqu’en 2015 et il est possible que ces projets (d’exploration de la Lune et de Mars)...