Les recherches des boîtes noires du Boeing de Flash Airlines, au large de Charm el-Cheikh, sont entrées hier dans une nouvelle phase, celle des équipements très pointus qui succèdent à l’important déploiement arrivé juste après la catastrophe.
Ainsi, quatre bouées de localisation plus performantes que les précédentes sont entrées en action jeudi matin.
Équipée chacune d’un hydrophone immergé, elles pourraient permettre de resserrer considérablement le champ de localisation des boîtes noires. Les précédentes opérations avaient établi un rayon de recherches d’environ 200 mètres.
Elles appartiennent à la société française Acsa (Architecture et conception de systèmes avancés) basée à Meyreuil (Sud) et sont commandées par la « Cellule de plongée humaine et d’intervention sous la mer » (Cephismer), qui dirigeait jusque-là le robot Achille.
Elles se concentrent sur la deuxième boîte noire, tandis que le robot Scorpio recherche depuis mercredi la première, distante d’environ 1 500 mètres. Scorpio ratisse sans relâche depuis mercredi un rayon de 200 mètres sur quatre.
Après une plongée de repérage mardi, Scorpio a mené mercredi sa première plongée opérationnelle, durant 20 heures sans interruption et sans résultat. Il était de nouveau à 800 mètres de fond hier, selon France Telecom Marine.
Scorpio est équipé de quatre caméras et dispose d’une visibilité de trois mètres environ grâce à ses spots lumineux. Il plonge à 50 mètres par minute et remonte presque deux fois plus vite.
Autre équipement très perfectionné, le robot Super-Achille de la Comex était attendu samedi à Charm el-Cheikh, en provenance du Canal de Suez, l’itinéraire emprunté par le bâtiment océanographique Beautemps-Beaupré. Sa tâche est de cartographier les fonds marins de la zone où s’est abîmé le Boeing car « la seule chose dont nous disposons, ce sont des cartes marines de navigation », selon elle.
La marine nationale a, parallèlement à l’arrivée de ces équipements pointus, allégé l’important déploiement de moyens qui lui a permis de « faire face à l’urgence et mener les premières évaluations dès la catastrophe connue », selon elle.
Les plongeurs et l’avion de reconnaissance Bréguet-Atlantique sont repartis à Djibouti, plus aucun débris n’étant visible en surface. En outre, la frégate anti-sous-marine Tourville a quitté Charm el-Cheikh mardi soir, suivie mercredi par le bâtiment de commandement et de ravitaillement La Somme qui assurait le soutien des plongeurs.
Ces changements s’expliquent par la « nécessité d’adapter le dispositif au déroulement des opérations de recherche », selon elle.
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