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loisirs - Des nobles portant des masques ont parcouru la cité des Doges dans un silence presque absolu sur le thème de l’Orient-Express, kimonos et turbans au carnaval de Venise
le 09 février 2004 à 00h00
Venise a donné samedi le coup d’envoi de son célèbre carnaval, baptisé cette année « Orient Express » en hommage à Marco Polo, par des spectacles de rues, des parades et des concerts. Des nobles portant des masques du XVIIe siècle et leurs élégantes compagnes ont parcouru les rues embrumées de la cité des Doges, posant pour les passants dans un silence presque absolu, troublé seulement par le ronronnement des bateaux sur les canaux. Des danseurs enturbannés et des musiciens venus de l’Inde se sont réunis sur le Campo Sant’Angelo pour une démonstration de kalarippayat, l’ancêtre de tous les arts martiaux, et une représentation de kathakali, une danse théâtrale originaire du Kérala, État du sud de l’Inde. Des dizaines de personnes allaient et venaient, vêtues de kimonos japonais aux couleurs chatoyantes.
En cette première journée de carnaval, où les organisateurs espéraient attirer plus d’un million de touristes, des centaines de personnes se pressaient sur les places et les ponts les plus connus.
Les organisateurs craignent une telle affluence qu’ils ont instauré un système de circulation en sens unique, dans les ruelles les plus étroites, et une amende de 25 euros pour les contrevenants. « Pour l’instant, cette réglementation prête à rire», constate Guglielmo Vianello, en jetant un coup d’œil aux rares passants depuis sa boutique de masques. « Nous étions habitués à avoir plus de monde avant les attentats », ajoute-t-il. Les organisateurs de la fête ont du reste prolongé la durée du carnaval d’une semaine, 18 jours contre 11 pour l’édition 2003, afin de combler au maximum la saison touristique la plus creuse de l’année à Venise. Vianello est convaincu que cela lui permettra de vendre beaucoup plus de ses masques en papier mâché, dont les prix s’échelonnent de 30 à 150 euros, et de vêtements orientaux pouvant atteindre dans les 300 euros.
Mais pour les traditionalistes comme Claudia Pandolfo, le vrai carnaval commencera samedi prochain. « Ajouter une semaine supplémentaire au carnaval ne fait aucune différence », affirme cette jeune Vénitienne qui reçoit des commandes pour ses masques en céramique haut de gamme de pays allant de la France au Japon. « Jusqu’à présent, il y a eu peu de monde. Pour moi, le carnaval commence la semaine prochaine », avec la traditionnelle parade de costumes le 14 février. Elle sera suivie par le « vol de l’ange » ou « vol de Colombine » depuis le sommet du campanile place Saint-Marc, réalisé par Carlotta Mantovan, une ancienne Miss Italie, assistée de tout un appareillage de câbles.
Samedi, l’honneur de lancer les festivités revenait à la chanteuse Patty Bravo, native de Venise, avec un concert géant place Saint-Marc. Le carnaval propose cette année à ses participants un « voyage sur la Route de la soie », pour rendre hommage à l’un des plus célèbres enfants de Venise, Marco Polo, né il y a 750 ans. Une exposition du photographe du National Geographic Michael Yamashita, qui retrace les pas de l’explorateur du XIIIe siècle, est également organisée.
Venise a donné samedi le coup d’envoi de son célèbre carnaval, baptisé cette année « Orient Express » en hommage à Marco Polo, par des spectacles de rues, des parades et des concerts. Des nobles portant des masques du XVIIe siècle et leurs élégantes compagnes ont parcouru les rues embrumées de la cité des Doges, posant pour les passants dans un silence presque absolu, troublé seulement par le ronronnement des bateaux sur les canaux. Des danseurs enturbannés et des musiciens venus de l’Inde se sont réunis sur le Campo Sant’Angelo pour une démonstration de kalarippayat, l’ancêtre de tous les arts martiaux, et une représentation de kathakali, une danse théâtrale originaire du Kérala, État du sud de l’Inde. Des dizaines de personnes allaient et venaient, vêtues de kimonos japonais aux couleurs...