Maroc
Polémique autour d’un projet
de libre-échange avec les États-Unis
le 09 février 2004 à 00h00
Un projet d’accord de libre-échange entre le Maroc et les États-Unis, en voie de conclusion, est devenu un sujet de polémique entre l’État marocain et des secteurs économiques et culturels du royaume qui redoutent la domination de produits « made in USA ».
L’accord en cours de négociation entre Rabat et Washington, qui devrait en principe être signé au mois d’avril ou mai, suscite de vives inquiétudes de professionnels marocains qui craignent des conséquences dommageables sur le secteur agricole, le textile, la culture et la santé.
La brutale dispersion, par la police de Rabat, d’un sit-in pacifique organisé le 28 janvier contre ce projet a révélé l’ampleur d’un désaccord sur les conséquences potentielles d’un abaissement de certaines barrières douanières avec les États-Unis.
Les manifestants, réunis à l’appel d’organisations représentant les secteurs culturel et médical, protestaient contre un projet conçu pour des motifs politiques et qui pourrait, selon eux, menacer la diversité culturelle et porter gravement atteinte à l’accès aux soins dans le royaume.
Au lendemain de la charge policière de Rabat, l’organisation non gouvernementale Act Up a fait écho aux inquiétudes exprimées, notamment quant à l’avenir de la fabrication marocaine de médicaments génériques.
Dans le secteur culturel, de graves préoccupations ont été exprimées par une « coalition pour la diversité culturelle » mise en place pour tenter de peser sur le cours des négociations maroco-américaines.
Le cinéaste marocain Nabil Ayouch, qui fait partie des personnalités brutalisées lors de la manifestation du 28 janvier à Rabat, a prévenu que « cette culture, que l’on est en train de céder comme une marchandise quelconque, c’est notre âme ».
Un projet d’accord de libre-échange entre le Maroc et les États-Unis, en voie de conclusion, est devenu un sujet de polémique entre l’État marocain et des secteurs économiques et culturels du royaume qui redoutent la domination de produits « made in USA ».
L’accord en cours de négociation entre Rabat et Washington, qui devrait en principe être signé au mois d’avril ou mai, suscite de vives inquiétudes de professionnels marocains qui craignent des conséquences dommageables sur le secteur agricole, le textile, la culture et la santé.
La brutale dispersion, par la police de Rabat, d’un sit-in pacifique organisé le 28 janvier contre ce projet a révélé l’ampleur d’un désaccord sur les conséquences potentielles d’un abaissement de certaines barrières douanières avec les États-Unis.
Les manifestants,...
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