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Changes et Bourses Stabilité de l’euro après les propos de Trichet
Par KHAWAGI Elie, le 06 février 2004 à 00h00
L’euro a fait du surplace face au dollar hier en fin de journée sur les marchés des changes internationaux alors que les déclarations du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, sur la volatilité des taux de change, étaient largement ignorées. La monnaie unique, qui avait bondi jusqu’à 1,2625 $ en début de matinée, restait accrochée autour de 1,2550 $ après la décision de la BCE de laisser ses taux d’intérêt à 2 %, et les déclarations de Trichet (voir par ailleurs). Par ailleurs, l’euro n’a pas profité de la publication d’indicateurs soulignant la fragilité du marché du travail US. À cet égard, l’annonce d’une augmentation des demandes d’allocations-chômage aux États-Unis à 356 000 (+17 000), la semaine dernière, en raison du mauvais temps qui a sévi dans une grande partie du pays, est passée comme inaperçue. Il en est de même du ralentissement de la productivité US dont la hausse n’a pas dépassé 2,7 % au 4e trimestre contre 9,5 % au 3e trimestre. En outre, le dollar ne s’est pas ressenti pour autant du relèvement par la Banque d’Angleterre de son principal taux directeur de 25 points de base à 4 %, dans la mesure où cette décision a été largement anticipée la veille par les cambistes. Les nouvelles contradictoires concernant l’issue de la réunion des ministres des Finances et des banquiers centraux du G7 en Floride demain ont rendu aussi les opérateurs moins unanimes à la baisse du dollar. Celui-ci a trouvé un certain appui dans des rumeurs faisant état d’une intervention de la Banque du Japon pour enrayer la hausse du yen. Compte tenu de toutes ces considérations, l’euro n’a pas pu garder ses gains contre le billet vert, se négociant finalement à New York à 1,2545 $ contre 1,2530 $ la veille, sans grand changement d’un jour à l’autre.
Évolution contrastée des Bourses
La Bourse US s’est accrochée à la hausse en fin de journée, les investisseurs anticipant un rapport mensuel sur le chômage aux États-Unis avec 165 000 créations d’emplois en janvier contre 1 000 en décembre. Les nouvelles en provenance des sociétés ont également soutenu la tendance. À cet égard, les opérateurs ont été sensibilisés par la hausse de 30 % des bénéfices de Pepsico au 4e trimestre 2003 et par l’augmentation des ventes de Wal-Mart de 5,7 % en janvier, bien plus que prévu, ainsi que par l’annonce d’Apple qu’elle va changer de directeur financier.
Au contraire, les Bourses européennes ont terminé pour la plupart en baisse, dans des marchés où les pharmaceutiques continuaient à être très travaillées. Aventis, qui a prévu un programme de rachat d’actions de 2 à 3 mds EUR en 2004, a perdu du terrain ainsi que Schering qui a publié des pronostics catastrophiques pour 2004. L’Oréal a profité de son côté de commentaires favorables sur l’accord liant la famille Bettencourt et Nestlé à son capital. Le conflit salarial dans la métallurgie allemande a pesé sur les titres des sociétés concernées comme la révision en baisse de 20 % par Schell de ses estimations de réserve par rapport aux groupes pétroliers.
Élie KAHWAGI
L’euro a fait du surplace face au dollar hier en fin de journée sur les marchés des changes internationaux alors que les déclarations du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, sur la volatilité des taux de change, étaient largement ignorées. La monnaie unique, qui avait bondi jusqu’à 1,2625 $ en début de matinée, restait accrochée autour de 1,2550 $ après la décision de la BCE de laisser ses taux d’intérêt à 2 %, et les déclarations de Trichet (voir par ailleurs). Par ailleurs, l’euro n’a pas profité de la publication d’indicateurs soulignant la fragilité du marché du travail US. À cet égard, l’annonce d’une augmentation des demandes d’allocations-chômage aux États-Unis à 356 000 (+17 000), la semaine dernière, en raison du mauvais temps qui a sévi dans une grande partie du pays, est...
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