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OMC - Les négociations de Genève vues par le secteur privé Roy Badaro : L’adhésion du Liban doit être l’occasion d’une mutation majeure

Plus d’une semaine après la clôture du deuxième round de négociations à Genève en vue de l’adhésion du Liban à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le secteur privé, qui a participé aux discussions aux côtés du secteur public, estime que le pays doit saisir l’occasion pour s’engager sérieusement sur la voie des réformes.
« L’intérêt de l’OMC, ce n’est pas seulement l’ouverture, mais l’adhésion doit être l’occasion d’une mutation majeure de notre économie. C’est la seule voie de sortie de la crise », déclare Roy Badaro, responsable de la cellule de suivi des négociations au sein de la Fédération des Chambres de commerce et d’industrie.
Selon lui, l’adhésion à l’OMC devrait inciter les autorités à réfléchir à une refonte législative, notamment en ce qui concerne les lois sur la concurrence. « Les pays membres de l’OMC ont demandé au Liban de leur communiquer tous les projets de loi avant leur approbation ou leur ratification pour s’assurer qu’ils sont conformes aux règles de l’organisation mondiale. »
Concernant le secteur des services, le Liban a fait une offre, mais celle-ci ne l’engage pas pour l’instant.
La réaction des pays membres est attendue à la mi-janvier, et Beyrouth aura alors trois mois pour répondre aux questions qui lui seront posées.
« Il n’est pas possible de savoir dès maintenant sur quoi porteront les demandes d’éclaircissements, mais les pays membres ont déjà posé des questions sur le secteur des télécommunications et ils se sont étonnés de l’absence d’autorité de régulation, par exemple », explique Roy Badaro. Certains d’entre eux se sont également posé des questions concernant la durée des licences de cellulaire qu’il est prévu d’octroyer au secteur privé.
D’autres réglementations libanaises sont susceptibles de gêner les partisans de la libéralisation des services.
Il s’agit par exemple de l’ouverture à la concurrence de certaines professions libérales, ainsi que certains monopoles, comme celui de la Régie des tabacs, mais aussi celui de l’électricité.
« On ne peut pas déréguler les secteurs agricoles et industriels sans abolir les monopoles, on ne peut pas demander au secteur privé d’être soumis à la concurrence étrangère, alors qu’il paie cher son électricité, car elle est le produit d’un monopole », dit Roy Badaro.

Les tarifs douaniers
En ce qui concerne les barrières douanières, la liste de tarifs proposée par le Liban revient sur la baisse unilatérale décidée en l’an 2000.
Pour certains produits industriels, les négociateurs libanais avancent un tarif de 20 ou 30 %, alors que la protection actuelle est de 5 ou 10 %.
Mais Roy Badaro craint que les membres de l’OMC n’acceptent pas des tarifs supérieurs à 15 %.
« Pour l’instant rien n’est acquis, à part peut-être le fait que le Liban a été désigné comme un pays en voie de développement, ce qui lui permet une marge de subvention. »
Les discussions vont se poursuivre au cours de réunions bilatérales, permettant à chaque pays membre de négocier avec le Liban sur le dossier qui l’intéresse.

R.M.
Plus d’une semaine après la clôture du deuxième round de négociations à Genève en vue de l’adhésion du Liban à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le secteur privé, qui a participé aux discussions aux côtés du secteur public, estime que le pays doit saisir l’occasion pour s’engager sérieusement sur la voie des réformes.« L’intérêt de l’OMC, ce n’est pas seulement l’ouverture, mais l’adhésion doit être l’occasion d’une mutation majeure de notre économie. C’est la seule voie de sortie de la crise », déclare Roy Badaro, responsable de la cellule de suivi des négociations au sein de la Fédération des Chambres de commerce et d’industrie.Selon lui, l’adhésion à l’OMC devrait inciter les autorités à réfléchir à une refonte législative, notamment en ce qui concerne les lois...