L’Association des banques au Liban a réitéré ses deux positions de principe vis-à-vis de la Banque centrale et du Trésor public. Joseph Torbey, le président réélu à la tête de l’association pour un nouveau mandat de deux ans, a dressé un bilan de l’apport des membres de cet organisme aux finances de l’État mais a également rappelé leurs doléances. L’Association des banques au Liban soutient la politique de stabilité de la monnaie suivie depuis 1993 par la Banque centrale, persuadée qu’elle est de son impact positif sur l’économie d’une manière générale et sur les catégories sociales à revenus limités en livres. L’épargne et l’investissement ne se ressentent que dans un climat de stabilité monétaire claire et permanente. « Nous tenons à une réforme des finances publiques afin de préserver cette politique monétaire. La réforme financière est devenue une condition nécessaire pour sauvegarder le pouvoir d’achat des Libanais », a dit Joseph Torbey. La marge de cohabitation entre la politique de la monnaie forte et des niveaux élevés du déficit réel du Trésor a commencé à se rétrécir d’une année à l’autre. « Il est temps de saisir l’opportunité qu’a représentée la conférence de Paris II pour le Liban et la baisse exceptionnelle des moyennes des taux d’intérêt qui s’en est suivie et qui s’inscrit d’ailleurs dans le sillage de la baisse des taux enregistrée sur les marchés internationaux », a-t-il dit.
Engagements des banques
Au lendemain de Paris II et de l’amélioration des risques souverains, les banques ont baissé la structure des taux d’intérêt en livres et en dollars. Celle des taux créditeurs a baissé de plus de 15%, alors que celle des taux débiteurs a varié entre 12 % pour le secteur privé et 21 % pour le secteur public. L’association a publié en un an deux recommandations à l’adresse de ses membres :
- la première en janvier 2003 portant sur une baisse des taux de base débiteurs sur la livre de 16 à 12,5 % (circulaire n° 11 de l’association) et sur ceux débiteurs sur les comptes en dollars de 9,5 à 8,5% ;
- la deuxième en avril 2003 portant sur une baisse des moyennes des taux de base sur la livre de 12,5 à 11 % et sur le dollar de 8,5 à 7,75 %.
Le secteur bancaire a honoré ses engagements pris dans le cadre du programme de réformes financières présenté par l’État à la conférence des bailleurs de fonds du Liban, à Paris, en novembre 2002. Et cela, en souscrivant pour un montant de 3 600 millions de dollars à rendement nul à des bons du Trésor, tout en se conformant aux échéances et aux mécanismes définis par la Banque du Liban. Quelle que soit la forme qu’a pris la participation des banques (participation au comptant, par titre en livres ou en devises) celle-ci a permis à l’État de réaliser une économie directe annuelle de 500 milliards de livres en 2003 et une économie indirecte de 400 milliards supplémentaires en 2004, comme résultante de la baisse des taux appliqués à la dette publique envers les banques, qui viendra à échéance et qui sera renouvelée.
Créances douteuses
Joseph Torbey a invité les banquiers à mettre en œuvre sans plus tarder le mécanisme de rééchelonnement des dettes mis au point par la BDL, en coopération avec l’Association des banques au Liban. « L’une des règles d’une gestion bancaire saine est d’opter pour un compromis chaque fois que ce choix est possible, dans le but d’assainir nos bilans et d’encourager les entreprises à redémarrer », a-t-il soutenu.
Liliane MOKBEL
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L’Association des banques au Liban a réitéré ses deux positions de principe vis-à-vis de la Banque centrale et du Trésor public. Joseph Torbey, le président réélu à la tête de l’association pour un nouveau mandat de deux ans, a dressé un bilan de l’apport des membres de cet organisme aux finances de l’État mais a également rappelé leurs doléances. L’Association des banques au Liban soutient la politique de stabilité de la monnaie suivie depuis 1993 par la Banque centrale, persuadée qu’elle est de son impact positif sur l’économie d’une manière générale et sur les catégories sociales à revenus limités en livres. L’épargne et l’investissement ne se ressentent que dans un climat de stabilité monétaire claire et permanente. « Nous tenons à une réforme des finances publiques afin de préserver...
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