Le PDG de Kafalat, Khater Abi Habib, a réfuté les informations distillées à la presse concernant des négociations que la société de garantie des crédits, Kafalat, aurait menées avec des organismes internationaux en vue de relever son capital et d’augmenter sa marge d’intervention sur le marché. Une extension de sa marge de manœuvre aurait dû se traduire par un relèvement du plafond des prêts garantis au secteur de l’industrie de 200 mille dollars à 450 mille dollars. L’apport de fonds internationaux à Kafalat aurait permis des financements à plus long terme qui font défaut pour l’instant auprès des banques commerciales. Les prêts bonifiés octroyés par Kafalat aux PME, rappelle-t-on, s’étalent sur une durée qui ne peut pas dépasser les cinq à sept ans.
Selon une note distribuée par Kafalat, les prêts accordés à des PME et garantis par la société se sont élevés à 172 millions de dollars jusqu’en septembre 2003, alors que ce montant n’était que de 116,5 millions de dollars à la même période de l’année précédente.
Depuis la création de Kafalat en juin 2000, le nombre des prêts garantis accordés a atteint 2 477, la moyenne du montant consenti par transaction étant de près de 69 500 dollars. Au cours des neuf premiers mois de l’année en cours, Kafalat a émis 779 garanties.
Le secteur agricole a eu la part du lion, avec 1 249 garanties, soit 50 % des transactions, suivi du secteur industriel avec 871 garanties ou 35,2 %, le tourisme (218), les nouvelles technologies avec (86) et le secteur artisanal (53).
Pour ce qui est de la répartition géographique des prêts, Beyrouth et le Mont-Liban ont obtenu 1 098, soit 44,3 %, suivis par le Liban-Sud avec 796 ou 32,1 %, la Békaa avec 381 et le Liban-Nord avec 202 garanties, soit 8,2 %.
Kafalat, rappelle-t-on, est une société anonyme au capital de 20 milliards de livres détenue à hauteur de 15 milliards de livres par la Caisse nationale de garantie des dépôts et à hauteur de cinq milliards de livres par cinquante banques libanaises.
En garantissant 75 % des crédits accordés aux PME, la société réduit le risque assumé par les établissements de crédits.
L.M.