« Tous ces indicatifs ont permis de préserver une structure des taux d’intérêt baissière et de préserver la plus importante réalisation qui a suivi la tenue de la conférence de Paris II », a souligné Riad Salamé.
Le budget 2003 a profité des initiatives du secteur financier, lesquelles se sont inscrites dans le cadre de la conférence des bailleurs de fonds du Liban de novembre 2002. Il s’agit notamment de :
– la réduction de la dette publique de 1,8 milliard de dollars du fait de la libéralisation par la BDL des différences des écarts de l’or et des devises étrangères conformément à l’article 115 du Code de la monnaie et du crédit d’une part, et d’autre part du remplacement de 2,2 milliards de dollars de titres de son portefeuille à des taux d’intérêt élevés par des titres à un taux d’intérêt de 4 % et pour une durée de quinze années. Ce qui lui a permis de faire une économie de 590 milliards de LL pour la seule année 2003;
– la souscription des banques pour 3,6 milliards de dollars à des bons du Trésor à taux zéro, ce qui a permis une économie supplémentaire de 500 milliards de LL pour 2003;
– l’annulation des bons du Trésor émis par l’État pour le compte du secteur bancaire en remplacement des réserves obligatoires, ce qui a permis une économie de près de 30 milliards de LL cette année;
– la souscription par la BDL au cours du deuxième semestre de 2003 à des bons du Trésor à un taux d’intérêt de 4 % pour des périodes de trente et de quarante-cinq mois pour un montant de 3 648 milliards de LL, ce qui a permis une économie du service de la dette pour le compte du Trésor de 180 milliards de LL;
– la mise en œuvre de la taxe sur les intérêts bancaires, ce qui a produit des revenus de l’ordre de 140 milliards de LL.
«Ainsi, le secteur financier dans son ensemble aura contribué à faire baisser la dette publique de 1,8 milliard dollars et à améliorer les résultats du budget de près de 900 millions de dollars en 2003 », a dit le gouverneur de la BDL.
Lors de la rencontre, Riad Salamé a estimé que l’absence de réformes financières et la récession au cours des six premiers mois de 2003 en raison de la guerre en Irak ont permis d’enregistrer un excédent primaire qui atteindrait mille milliards de LL au lieu de 1 400 milliards de LL comme prévu, alors que le service de la dette s’élèverait à 4 950 milliards de LL au lieu de 4 000 milliards fin 2003 en comparaison avec le chiffre de 5 800 milliards de LL prévu avant la tenue de Paris II.
L.M.
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