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DÉBAT - Clôture hier du congrès annuel de l’Union des banques arabes, à l’hôtel «Phoenicia» Hariri exprime des réserves quant à l’exécution du processus de privatisation (photo)

Le Premier ministre Rafic Hariri a exprimé hier ses réserves quant à l’exécution des processus de privatisation et de titrisation, à l’occasion d’un débat organisé au terme du congrès annuel de l’Union des banques arabes.
« Les recettes de la privatisation et de la titrisation ne transparaissent pas clairement dans la loi de finances 2004 car le ministre des Finances a préféré être prudent au moment de l’élaboration du budget », a-t-il déclaré .
Il a fait cependant une exception pour la téléphonie mobile, assurant qu’une adjudication et un appel d’offres seront lancés la semaine prochaine en vue de la privatisation de ce secteur. La veille, le Premier ministre avait déclaré au journal an-Nahar que le président de la République était hostile aux privatisations. « L’absence de privatisation et de titrisation conduit à l’augmentation du déficit budgétaire et à l’alourdissement du fardeau de la dette », avait-il précisé. « Il est faux de dire que la privatisation met l’État à l’écart », assure le Premier ministre, estimant que celui-ci doit assumer le rôle de régulateur. Il a nié que la « vente » de l’EDL au secteur privé augmente d’une manière ou d’une autre la facture de l’électricité. « C’est parce que ce secteur n’est pas encore privatisé que les contribuables paient plus. » Réfutant les accusations selon lesquelles le gouvernement n’accorde pas d’importance au social, le Premier ministre a affirmé que les allocations des ministères de l’Éducation, de la Santé et des Affaires sociales cette année sont les plus élevées de toute l’histoire du Liban.
Quant à la question de savoir si les autorités monétaires vont bientôt adopter une souplesse dans la détermination des taux de change, il a clairement répondu que les circonstances actuelles ne le permettent pas.
Par ailleurs, il a affirmé que la proposition de l’augmentation de la TVA n’est plus de mise, notamment après l’élaboration de la loi de finances.

Libre-échange
« Il faut annuler les barrières entre les États arabes », n’a cessé de marteler le Premier ministre. « Il s’agit d’une condition sine qua non pour la création du marché arabe unique et pour la création d’emplois », a-t-il ajouté. Il a reconnu que les marchandises libanaises font face encore à de grosses difficultés au niveau de leur commercialisation dans les pays arabes.
Reprenant un des thèmes débattus au cours du congrès de l’Union des banques arabes, M. Hariri a estimé qu’il n’y a aucune contradiction entre le partenariat proposé par les États-Unis et Euromed, bien au contraire.
D’autre part, le chef du gouvernement a souligné que le problème essentiel réside au niveau de la qualité de la production. « La protection des produits nationaux ne se fait pas en imposant des tarifs douaniers mais en respectant les critères et les normes internationaux », a-t-il insisté.
Dans le cadre d’Euromed, M. Hariri a déclaré que « nos produits doivent être conformes aux normes européennes si nous comptons les commercialiser au sein de ce marché énorme qu’est l’Europe ».
Le Premier ministre a appelé les pays arabes à donner plus d’importance à l’économique, rappelant que l’Union européenne a été au départ le fruit d’une coopération économique.
Le ministre de l’Économie et du Commerce Marwam Hamadé a précisé dans ce cadre que les propositions de réforme du Conseil économique et social arabe vont dans ce sens.
M. Hariri a par ailleurs conseillé aux hommes d’affaires intéressés par le marché irakien de se lancer dans le commerce. Il s’est fait plus prudent en parlant d’investissement, estimant que de gros risques persistent encore, dus à l’absence de cadres légaux ou de loi sur l’investissement.
Le congrès de l’Union des banques arabes été axé hier sur le processus de privatisation et sur la libéralisation des activités bancaires.
Le ministre des Finances, Fouad Siniora, a déclaré à cette occasion que la privatisation des services publics leur permet de se développer plus rapidement et à moindre prix, préconisant un processus fondé sur la sagesse et le dialogue.
Sur le même ton, son homologue jordanien a assuré que la privatisation est nécessaire pour alléger le fardeau qui pèse sur l’État, estimant que ce processus est au cœur des réformes en cours en Jordanie.
Par ailleurs, le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, a déclaré que « si les banques arabes ne parviennent pas à former des groupements importants, le marché financier arabe restera faible et tributaire des grandes places financières internationales ». «Les banques étrangères commencent à se retirer des pays émergents; les établissements bancaires arabes doivent de ce fait s’élargir et renforcer leur capital», a-t-il ajouté.

Rana MOUSSAOUI
Le Premier ministre Rafic Hariri a exprimé hier ses réserves quant à l’exécution des processus de privatisation et de titrisation, à l’occasion d’un débat organisé au terme du congrès annuel de l’Union des banques arabes.« Les recettes de la privatisation et de la titrisation ne transparaissent pas clairement dans la loi de finances 2004 car le ministre des Finances a préféré être prudent au moment de l’élaboration du budget », a-t-il déclaré .Il a fait cependant une exception pour la téléphonie mobile, assurant qu’une adjudication et un appel d’offres seront lancés la semaine prochaine en vue de la privatisation de ce secteur. La veille, le Premier ministre avait déclaré au journal an-Nahar que le président de la République était hostile aux privatisations. « L’absence de privatisation et de...