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Actualités

SYSTÈME DIGESTIF - Diarrhées, vomissements, fièvre… Les maladies gastriques de l’été : causes et prévention(photos)

Depuis plusieurs semaines, des cas de diarrhée accompagnés de vomissements ou (et) de fièvre sont constatés dans le pays. Grands et petits en souffrent. Il s’agit principalement d’une gastro-entérite virale, une infection simultanée de l’estomac et de l’intestin commune notamment en été. Quelles sont les causes de cette infection ? Les traitements adéquats ? Et les moyens de prévention ? Le point avec les docteurs Labib Abou Chahine, chef de division de gastro-entérologie à la faculté de médecine de l’Université libanaise, et Adib Moukarzel, pédiatre gastro-entérologue.

Qu’elles soient virales ou bactériennes, les gastro-entérites entraînent parfois des diarrhées dont les complications peuvent êtres graves principalement pour les enfants et les personnes du troisième âge, du fait de la déshydratation qu’elles pourraient entraîner. Dans les cas sévères, qui ne répondent pas au régime et aux traitements médicamenteux, le patient doit être hospitalisé et mis sous sérum. Sinon, il peut être réhydraté à domicile à l’aide de solutions d’hydratation orale (ORS), qu’on trouve dans les pharmacies. Ces dernières peuvent être administrées pendant quelques heures, « même sans avis médical », en attendant de consulter un spécialiste. « C’est le premier traitement à donner pour éviter la déshydratation », insiste le Dr Moukarzel.
« Dans certains cas particuliers de diarrhées bactériennes (nouveau-nés, déficience immunitaire ou personnes âgées et fragiles), les patients risqueraient de développer des septicémies secondaires, il vaut mieux donc leur administrer des antibiotiques, sur avis médical évidemment », explique le Dr Abou Chahine. La septicémie est une infection générale provoquée par le développement de germes pathogènes dans le sang.
Les diarrhées virales sont les plus fréquentes (environ 80 % des cas). Il est toutefois difficile de mettre en évidence ces virus puisque cela nécessite des techniques complexes. Ils sont par contre recherchés dans un contexte d’étude épidémiologique ou de recherche scientifique fondamentale.
Les antibiotiques constituent un traitement adéquat dans plusieurs cas de diarrhée bactérienne. « Mais parfois, il y a un abus dans leur utilisation d’où une augmentation du nombre des “chronic carriers”, c’est-à-dire de personnes saines porteuses de germes, déplore le Dr Abou Chahine. Le problème majeur des antibiotiques demeure dans la résistance que développe l’organisme à cette classe de médicaments. De plus, dans les gastro-entérites bactériennes, les antibiotiques font disparaître les symptômes de la maladie, mais le patient continuera à avoir des germes dans les intestins. Il peut ainsi contaminer les autres. »

Différentes bactéries
Les gastro-entérites virales sont dues dans leur majorité au rotavirus. « L’enfant souffre d’une diarrhée, qui disparaît spontanément au bout de cinq jours environ, explique le Dr Moukarzel. Il faudrait toutefois lui faire suivre une diète appropriée, sans lui administrer d’antibiotique, car le virus ne répond pas à cette classe de médicaments. »
Dans le type bactérien, les gastro-entérites sont causées par des microbes tels que la salmonelle (micro-organisme provoquant une diarrhée et engendrant dans certains cas des fièvres typhoïde et paratyphoïde). Les diarrhées sont observées après une ingestion de charcuteries, viandes, œufs, poulets, légumes, fruits, glaces ou pâtisseries contaminés. Les bactéries ne pouvant survivre au-delà d’une température de 60o, seuls les aliments insuffisamment cuits sont pathogènes. D’autres bactéries sont rencontrées comme les campylobacters, les shigelles et les escherichia coli. Les campylobacters sont de plus en plus fréquentes et donnent place à trois tableaux cliniques : diarrhée fébrile avec douleurs abdominales pendant quinze jours, abdomen aigu simulant une appendicite ou une péritonite ou, chez le nourrisson, des symptômes pouvant évoquer une invagination intestinale aiguë. En ce qui concerne les shigelloses, elles se transmettent par l’intermédiaire de l’eau polluée (fruits, légumes…) ou directement par l’homme (mains sales, à titre d’exemple). Les escherichia coli, enfin, occupent actuellement une place importante dans les diarrhées aiguës chez l’adulte en particulier (diarrhées des voyageurs).
« Nous rencontrons souvent en été des diarrhées aiguës dues à des intoxications alimentaires, poursuit le Dr Moukarzel. Durant les réceptions de plein air, si les plats ne sont pas bien conservés, les convives risquent de s’intoxiquer, car, à température ambiante, les aliments sécrètent des toxines qui provoquent une diarrhée. Il en est de même pour les produits laitiers gardés en dehors du réfrigérateur, ainsi que légumes et les fruits mal lavés et mal conservés. »

Traitement alimentaire
et prévention
Le traitement alimentaire des diarrhées peu sévères (ne nécessitant pas une hospitalisation) dépend de l’âge du patient. Ainsi, pour les nourrissons (1 à 9 mois), le Dr Moukarzel invite les parents à ne pas changer le régime alimentaire de l’enfant. Il considère qu’il n’y a aucune raison pour arrêter le lait, une théorie que ne partagent pas d’ailleurs tous les pédiatres. Il faudrait toutefois éliminer les fruits et les jus de fruits, qui ont un effet laxatif. Il souligne, par ailleurs, qu’il existe dans les pharmacies du lait antidiarrhéique (AD) que les parents peuvent donner à leur enfant en cas de gastro-entérite, à condition que la période d’utilisation de ce lait ne dépasse pas les dix jours.
Le Dr Moukarzel ajoute que le régime alimentaire doit être également maintenu pour les enfants âgés de plus de 9 mois. Cependant, les matières grasses doivent être supprimées (fritures, sucreries, viandes grasses, etc.)
Quant aux adultes, le Dr Abou Chahine explique qu’il faut leur faire suivre, durant les premiers jours, une diète hydrique (ORS, eau). Ensuite, les autres aliments pourront être réintroduits d’une façon progressive : pomme de terre et riz dans un premier temps, puis légumes cuits, ensuite des fruits faibles en fibres. Les légumes crus, le lait et le yaourt seront introduits dans une étape finale.
En ce qui concerne la prévention, elle consiste principalement à :
• se laver les mains surtout avant et après les repas, et après avoir été aux toilettes ;
• conserver les aliments dans le réfrigérateur et ne pas les laisser pendant de longues heures à la température ambiante ;
• stériliser les aliments qu’on mange à l’aide d’antiseptiques, l’eau à elle seule n’étant pas suffisante. Éviter de rincer les fruits et les légumes après la stérilisation avec une eau contaminée ;
• s’assurer de la bonne conservation des aliments qu’on achète ;
• nettoyer constamment les toilettes avec des antiseptiques.

Nada MERHI

FÉCONDATION
Le premier cyber-bébé voit le jour en Grande-Bretagne

Le premier bébé issu de sperme acheté sur l’Internet a vu le jour dans le sud-est de l’Angleterre, a annoncé le site commercial
ManNotIncluded.com (homme non compris), affirmant qu’il s’agissait d’une première mondiale.
Le fondateur du site, John Gonzalez, a déclaré qu’un autre bébé est attendu dans les prochaines semaines par un couple de femmes homosexuelles. Et d’ajouter que dix-neuf autres femmes, vivant en couple homosexuel ou seules, sont enceintes.
La présidente de l’Autorité britannique de fertilisation humaine et d’embryologie (HFEA), Suzi Leather, a mis une nouvelle fois en garde les utilisateurs de ce type de sites électroniques. « Nous conseillons fortement les femmes utilisant du sperme de s’assurer qu’il a été soumis aux règles de conformité », a-t-elle déclaré. Ces sites ne sont pas reconnus par le HFEA et n’entrent donc pas dans le cadre d’aucune réglementation.
« Le HFEA ne peut garantir de bonnes pratiques en laboratoire ni des examens de sécurité sanitaire du sperme de la part de services de donation qui n’ont pas d’autorisation », a ajouté Mme Leather.
Pour s’inscrire sur le site
ManNotIncluded.com, les personnes intéressées doivent s’acquitter d’un droit d’entrée de 750 livres (1 070 euros). Ils payent ensuite 80 livres (113 euros) pour trois recherches de donateurs sur le site. Quant au donateur de sperme, qui reçoit entre 50 et 100 livres par donation, il est sélectionné à partir d’une liste. Les parents candidats peuvent ensuite obtenir des informations sur la personnalité et les traits physiques du donateur potentiel. Ils reçoivent alors le sperme mais doivent eux-mêmes trouver le moyen de procéder à l’insémination artificielle.
Ces pratiques ont été dénoncées par plusieurs organisations, dont le Medical Ethics Alliance, une organisation de contrôle indépendante. « Ce site Internet est un abus grossier et une commercialisation de la fertilité avec des conséquences qui dépassent la simple pratique d’acheter du sperme », a affirmé un porte-parole de l’organisation. « Il devrait y avoir une réglementation et nous pensons que de telles pratiques devraient être interdites au plus vite », a-t-il ajouté.
L’organisation Pro-Life s’est également déclarée « très inquiète ». «John Gonzalez ignore les besoins émotionnels des enfants et leur droit à connaître leur père biologique », a déclaré Patrick Cusworth, de l’organisation. Il considère que cette façon d’acheter et de vendre des gènes humains « s’apparente plus à la reproduction d’animaux de ferme qu’à la création d’un nouveau bébé ».
M. Gonzalez a, quant à lui, affirmé qu’il allait désormais étendre ses services à l’Espagne, l’Allemagne et aux Pays-Bas.

SIDA
Le Brésil reprend son bras de fer avec les laboratoires pharmaceutiques

Le gouvernement brésilien a repris son bras de fer avec les grands laboratoires pharmaceutiques pour obtenir une nouvelle baisse du prix de trois des quatorze médicaments antirétroviraux qu’il distribue gratuitement à 135 000 séropositifs et malades du sida.
Le directeur du programme brésilien de lutte contre le sida, Alexandre Grangeiro, a déclaré à l’AFP « que si les laboratoires ne baissent pas leurs prix, le Brésil pourrait autoriser l’importation des génériques, jusqu’à ce que les laboratoires brésiliens soient en mesure de les produire ».
Depuis le début du mois d’août, le ministère de la Santé a repris les négociations avec les laboratoires Abbott, Roche et Merck Sharp et Dhome, pour réduire encore le prix des médicaments Lopinavir, Nelfinavir et Efavirenz, qu’ils produisent.
En avril 2001, le Brésil avait réussi à faire baisser le prix de ces trois médicaments de 60 % en moyenne et il souhaite maintenant obtenir une nouvelle réduction de 50 %.
D’après Grangeiro, le coût de ces trois médicaments représente 63 % du budget consacré au programme de lutte contre le sida (573 millions de reals soit 200 millions de dollars). À leur prix de vente actuel, ces médicaments représenteront 100 % de ce budget d’ici à 2005.
« Cette situation met en danger le programme brésilien de lutte contre le sida », a estimé Grangeiro. Il a précisé que le gouvernement négociera jusqu’au 30 août, date à laquelle il prendra une décision si les laboratoires ne cèdent pas.
Le laboratoire Merck, qui fabrique l’Efavirenz, a proposé un transfert de technologie pour que ce médicament soit fabriqué au Brésil. Il préfère cette solution à une baisse du prix.

Canada
Six cas de virus du Nil occidental confirmés

Les services de santé canadiens ont annoncé que six cas confirmés du virus du Nil occidental ont été recencés la semaine dernière dans la province du Saskatchewan (cinq cas) et dans l’Ontario, dans le sud du pays.
Les services de santé ont également fait état de quinze autres cas probables, dont onze au Saskatchewan.
Le virus, qui a tué vingt personnes au Canada en 2002, se propage par piqûres de moustiques nourris du sang d’oiseaux infectés. Il avait été pour la première fois détecté dans la région du Nil occidental, en Ouganda, en 1937.
Cette année, le premier cas de virus du Nil au Canada avait été annoncé le 25 juillet, sur une personne de l’Ontario, identifiée après son retour des États-Unis, où le virus a fait 284 morts en 2002.
Une personne infectée sur cinq ne développe que des symptômes mineurs qui subsistent trois à six jours sous la forme d’une légère fièvre. Mais, dans un cas sur cent cinquante, le virus peut causer une méningo-encéphalite entraînant la mort. Les personnes âgées ou immunodéficientes sont les plus menacées.

IMPUISSANCE
Feu vert pour la commercialisation du Levitra

La Food and Drug Administration (États-Unis) a annoncé que les autorités américaines ont donné le feu vert aux laboratoires GlaxoSmithKline Plc et Bayer AG pour commercialiser le Levitra, leur remède contre l’impuissance sexuelle, premier rival du très profitable Viagra.
Cette drogue constituera désormais pour les hommes souffrant d’impuissance une alternative au Viagra, dont l’arrivée sur le marché en 1998 a été une mini-révolution dans le traitement des troubles sexuels, sachant que près de trente millions Américains souffrent de dysfonctionnements érectiles.
Une autre alternative au Viagra, le Cialis, pourrait également être mis sur le marché américain cette année.
Le Levitra, le Viagra et le Cialis agissent en empêchant la libération d’une enzyme appelée PDE-5, qui entrave l’afflux sanguin dans le pénis, mais l’efficacité, la rapidité et la durée d’action de ces traitements sont sujets à caution.

Vrai ou faux ?

• L’huile d’olive fait baisser
le cholestérol
Vrai. Contrairement aux graisses saturées (beurre, margarine, etc.), l’huile d’olive aide à baisser le taux du LDL-mauvais cholestérol à condition de ne pas en abuser (20 % des besoins quotidiens caloriques de l’organisme). De même, elle ne diminue pas le taux du HDL-bon cholestérol comme les autres huiles végétales. Toutefois, si on en consomme trop, on risque de gagner du poids. Il est inutile de rappeler que la surcharge pondérale et l’obésité constituent un facteur de risque dans le développement des maladies cardiovasculaires.

• Les enfants peuvent manger des produits laitiers allégés
Vrai. On peut donner du lait semi-écrémé à son enfant à partir de sa deuxième année et du lait écrémé à partir de sa cinquième année. Même s’il est dégraissé, le lait garde son calcium et ses protéines. Les produits laitiers allégés sont principalement conseillés aux enfants qui affichent un surpoids ou qui sont prédisposés à l’obésité, à cause d’une histoire familiale par exemple.
Les fromages allégés peuvent également être donnés aux enfants, d’autant qu’il en existe une grande variété qui répond à tous les goûts. À l’instar du lait, le fromage allégé ne perd pas ses valeurs nutritionnelles.

• Les carottes ne peuvent pas être introduites
à une diète alimentaire
Faux. Les carottes sont riches en fibres et en bêta-carotène. En consommer procure une sensation de satiété. Parce qu’il contient du sucre, on a tendance à croire que ce légume fait grossir. Cela est vrai dans la mesure où on le compare à des légumes comme les concombres, les champignons, la laitue, le choux, etc. Mais il ne faut pas oublier qu’il contient moins de sucre que la majorité des fruits, notamment la banane, la mangue ou l’orange. L’important est de ne pas en abuser. Dix carottes moyennes par jour est une limite acceptable. Pourquoi donc l’interdire ? Il pourra bien remplacer les cacahuètes quand l’envie de grignoter nous prend.

* Ces réponses nous ont été fournies par Carole Makhoul, diététicienne diplômée de l’Association américaine des diététiciens.

RUBRIQUE RÉALISÉE PAR Claire Gebeyli
Depuis plusieurs semaines, des cas de diarrhée accompagnés de vomissements ou (et) de fièvre sont constatés dans le pays. Grands et petits en souffrent. Il s’agit principalement d’une gastro-entérite virale, une infection simultanée de l’estomac et de l’intestin commune notamment en été. Quelles sont les causes de cette infection ? Les traitements adéquats ? Et les moyens de...