La ville vous tue ? La pollution vous étrangle ? Vous avez envie de soleil, d’une plage féerique, d’une eau foisonnant de poissons multicolores et de merveilleux coraux ? Aqaba pourrait être alors l’endroit de votre choix pour un long week-end. Cette petite ville portuaire du sud de la Jordanie, réputée depuis des siècles pour sa situation stratégique, est devenue aujourd’hui une référence pour son univers sous-marin exceptionnel. Des coraux ondulés dans tous les sens, des poissons de toutes les couleurs, des tortues de mer qui vous effleurent, un monde à part à contempler.
Un des grands avantages d’Aqaba réside dans la faune et la flore marine que l’on peut y trouver à faible profondeur. Il n’est pas nécessaire d’être un bon plongeur en effet pour voir toutes ces merveilles. Il suffit en fait de vouloir se mouiller, d’être muni d’un tuba et d’un masque pour nager et suivre les mouvements de ces animaux pendant des heures. Le bateau à fond transparent est l’option adoptée par tous les visiteurs ne souhaitant pas nager. Une longue tournée peut être aussi satisfaisante que la natation. Dans cette eau claire, les coraux et les poissons se laissent volontiers admirer. Si cette faune maritime vous intéresse particulièrement et que vous avez envie d’en connaître davantage, il faut alors visiter l’aquarium géant installé dans la Marine Science Station, située à 9 km de la ville d’Aqaba.
Aux passionnés d’histoire, d’archéologie rêvant de voir des vestiges engloutis, une croisière d’un jour vers l’île des Pharaons est hautement conseillée. Située au large du Sinaï, dans les eaux égyptiennes, cette île – accessible à partir d’Aqaba – est une véritable « mine » de vestiges archéologiques émergés et immergés.
Après deux heures en mer, le bateau mouille l’ancre devant le château croisé datant du XIIe siècle. La visite, de type classique, de ces ruines s’impose, elle sera toutefois suivie par une autre plus exceptionnelle. Piquez une tête dans l’eau et vous tombez à pic sur deux épaves byzantines écoulées, il y a plus de 1 500 ans ! Si vous êtes un plongeur chevronné et que vous avez envie de faire plus ample connaissance de l’histoire de cette île, il faut alors aller plus profond pour voir des dizaines d’objets archéologiques du IIe siècle entassés sur le sable.
Se divertir dans la ville
Passer un long week-end à Aqaba, se relaxer à la plage et découvrir la beauté sous-marine de la mer Rouge mais aussi visiter le centre-ville historique et les édifices centenaires. Le fort d’Aqaba construit au XVIe siècle par l’avant-dernier sultan mamelouk est le monument le plus imposant de la ville. Sur ses murs est écrite l’histoire récente de ce port. Les Ottomans y ont laissé leurs traces, et les Britanniques aussi, qui ont bombardé le fort durant la Première Guerre mondiale pour obliger les armées locales à se rendre, détruisant ainsi toute la partie ouest de l’édifice. L’entrée au fort est gratuite et les guides accueillent les visiteurs tous les jours de 8h au coucher du soleil.
En plus du fort, Aqaba conserve encore les vestiges de la ville arabe. Connu sous son nom romain d’Ayla, ce site archéologique relatif au VIIe siècle marque la fondation de la ville portuaire actuelle. Point de transit entre les villes saintes de l’Arabie saoudite, l’Égypte, la Syrie, le Yémen et même la Chine, Aqaba a connu son âge de gloire à l’époque abbasside. Les Croisés, eux, n’ont pas porté bonheur à cette ville qui a été complètement abandonnée après sa conquête. Après ces siècles d’oubli, Ayla a été ressuscité sous le règne des Ottomans pour servir de petit port de commerce.
Un petit musée, installé à la résidence de Hussein Bin Ali, arrière-grand-père du défunt roi Hussein, est aujourd’hui dédié aux objets archéologiques découverts à l’intérieur des murs de la ville musulmane. La visite de ses trois salles d’exposition ne nécessite pas un long laps de temps. Aqaba est équipée pour répondre à tous les budgets. Un conseil pratique s’impose toutefois, que vos journées soient bien remplies, car la vie nocturne est quasi inexistante.
Joanne FARCHAKH
Infos pratiques
Le temps :
Juillet et août sont la saison chaude à Aqaba. La température ambiante varie entre 35° et 40°C et celle de l’eau avoisine les 25°C. Si vous êtes un amoureux du soleil, de la plage et des poissons, c’est alors la bonne saison. Sinon, il vaut mieux y aller au printemps et en automne. À éviter toutefois la saison du hajj car Aqaba est une des nombreuses escales des pèlerins et les hôtels affichent alors complet.
Le trajet :
Pour se rendre en Jordanie et par la suite à Aqaba, l’avion reste le moyen de transport le plus facile. Avec un vol quotidien Beyrouth-Amman et trois ou quatre Amman-Aqaba, le voyage ne dure que quelques heures et ne coûte pas plus de 400$.
Si vous désirez vous rendre en Jordanie à bord de votre propre voiture, il faut être muni d’une assurance internationale.
Sinon, il est possible de prendre un taxi ou juste un siège dans un taxi-service stationnant à la station Charles Hélou. Toutes les agences locales assurent des départs pour Amman, les tarifs varient entre 60 et 120$. Les voitures jordaniennes sont les moins chères et le trajet dure entre 4 et 5 heures.
À partir de la station Charles Hélou, des bus jordaniens font le voyage au quotidien. Le trajet coûte 20$ et les sièges sont assez confortables. L’inconvénient reste toutefois la longue attente sur les trois postes-frontière.
À partir d’Amman, des bus et des taxis menant à Aqaba sont disponibles et à des prix très compétitifs, mais la route est une longue traversée du désert.
Nuitée à Aqaba
Loger à Aqaba dépend du budget du visiteur. Des campings aux hôtels de luxe, cette ville répond à tous les goûts et à tous les budgets. Si les grands centres balnéaires possèdent des plages privées, les fenêtres et terrasses des petits hôtels et appartements meublés situés à l’intérieur de la ville donnent sur la grande bleue et toutes leurs chambres sont climatisées. Les plus grands hôtels proposent des réservations via le Net alors que les plus petits coopèrent toujours avec les agences de voyage.
Les campings varient selon le matériel. Certains sont équipés pour accueillir des caravanes, alors que d’autres sont aménagés pour des tentes. Les réservations ne sont pas nécessaires, mais les commodités varient d’un camp à l’autre.
Les grands hôtels sur le Net
Movenpick : www.movenpick-aqaba.com
Radisson SAS : www.radisson.com/aqabao
Aquamarina : www.aquamarina.com
Jodan Suites : www.sihs@firstnet.com.jo
Nager et plonger à Aqaba
Deux immenses plages publiques, coincées entre les hôtels de luxe, permettent aux visiteurs de plonger dans la mer. De manière générale, ces plages sont fréquentées par la population masculine locale. Certains touristes préfèrent alors se rendre aux plages privées des grands hôtels où le tarif d’entrée varie entre 2 et 6 dinars jordaniens.
Les hôtels assurent aussi la location de tous les équipements nécessaires à la natation et à la plongée. Les cinq clubs professionnels de plongée existant à Aqaba assurent en fait des stages de formation et organisent des plongées à différents niveaux.
Un des grands avantages d’Aqaba réside dans la faune et la flore marine que l’on peut y trouver à faible profondeur. Il n’est pas nécessaire d’être un bon plongeur en effet pour voir toutes ces merveilles. Il suffit en fait de vouloir se mouiller, d’être muni d’un tuba et d’un masque pour nager et suivre les mouvements de ces animaux pendant des heures. Le bateau à fond transparent est l’option adoptée par tous les visiteurs ne souhaitant pas nager. Une longue tournée peut être aussi satisfaisante que la natation. Dans cette eau claire, les coraux et les poissons se laissent volontiers admirer. Si cette faune maritime vous intéresse particulièrement et que vous avez envie d’en connaître davantage, il faut alors visiter l’aquarium géant installé dans la Marine Science Station, située à 9 km de la ville d’Aqaba.
Aux passionnés d’histoire, d’archéologie rêvant de voir des vestiges engloutis, une croisière d’un jour vers l’île des Pharaons est hautement conseillée. Située au large du Sinaï, dans les eaux égyptiennes, cette île – accessible à partir d’Aqaba – est une véritable « mine » de vestiges archéologiques émergés et immergés.
Après deux heures en mer, le bateau mouille l’ancre devant le château croisé datant du XIIe siècle. La visite, de type classique, de ces ruines s’impose, elle sera toutefois suivie par une autre plus exceptionnelle. Piquez une tête dans l’eau et vous tombez à pic sur deux épaves byzantines écoulées, il y a plus de 1 500 ans ! Si vous êtes un plongeur chevronné et que vous avez envie de faire plus ample connaissance de l’histoire de cette île, il faut alors aller plus profond pour voir des dizaines d’objets archéologiques du IIe siècle entassés sur le sable.
Se divertir dans la ville
Passer un long week-end à Aqaba, se relaxer à la plage et découvrir la beauté sous-marine de la mer Rouge mais aussi visiter le centre-ville historique et les édifices centenaires. Le fort d’Aqaba construit au XVIe siècle par l’avant-dernier sultan mamelouk est le monument le plus imposant de la ville. Sur ses murs est écrite l’histoire récente de ce port. Les Ottomans y ont laissé leurs traces, et les Britanniques aussi, qui ont bombardé le fort durant la Première Guerre mondiale pour obliger les armées locales à se rendre, détruisant ainsi toute la partie ouest de l’édifice. L’entrée au fort est gratuite et les guides accueillent les visiteurs tous les jours de 8h au coucher du soleil.
En plus du fort, Aqaba conserve encore les vestiges de la ville arabe. Connu sous son nom romain d’Ayla, ce site archéologique relatif au VIIe siècle marque la fondation de la ville portuaire actuelle. Point de transit entre les villes saintes de l’Arabie saoudite, l’Égypte, la Syrie, le Yémen et même la Chine, Aqaba a connu son âge de gloire à l’époque abbasside. Les Croisés, eux, n’ont pas porté bonheur à cette ville qui a été complètement abandonnée après sa conquête. Après ces siècles d’oubli, Ayla a été ressuscité sous le règne des Ottomans pour servir de petit port de commerce.
Un petit musée, installé à la résidence de Hussein Bin Ali, arrière-grand-père du défunt roi Hussein, est aujourd’hui dédié aux objets archéologiques découverts à l’intérieur des murs de la ville musulmane. La visite de ses trois salles d’exposition ne nécessite pas un long laps de temps. Aqaba est équipée pour répondre à tous les budgets. Un conseil pratique s’impose toutefois, que vos journées soient bien remplies, car la vie nocturne est quasi inexistante.
Joanne FARCHAKH
Infos pratiques
Le temps :
Juillet et août sont la saison chaude à Aqaba. La température ambiante varie entre 35° et 40°C et celle de l’eau avoisine les 25°C. Si vous êtes un amoureux du soleil, de la plage et des poissons, c’est alors la bonne saison. Sinon, il vaut mieux y aller au printemps et en automne. À éviter toutefois la saison du hajj car Aqaba est une des nombreuses escales des pèlerins et les hôtels affichent alors complet.
Le trajet :
Pour se rendre en Jordanie et par la suite à Aqaba, l’avion reste le moyen de transport le plus facile. Avec un vol quotidien Beyrouth-Amman et trois ou quatre Amman-Aqaba, le voyage ne dure que quelques heures et ne coûte pas plus de 400$.
Si vous désirez vous rendre en Jordanie à bord de votre propre voiture, il faut être muni d’une assurance internationale.
Sinon, il est possible de prendre un taxi ou juste un siège dans un taxi-service stationnant à la station Charles Hélou. Toutes les agences locales assurent des départs pour Amman, les tarifs varient entre 60 et 120$. Les voitures jordaniennes sont les moins chères et le trajet dure entre 4 et 5 heures.
À partir de la station Charles Hélou, des bus jordaniens font le voyage au quotidien. Le trajet coûte 20$ et les sièges sont assez confortables. L’inconvénient reste toutefois la longue attente sur les trois postes-frontière.
À partir d’Amman, des bus et des taxis menant à Aqaba sont disponibles et à des prix très compétitifs, mais la route est une longue traversée du désert.
Nuitée à Aqaba
Loger à Aqaba dépend du budget du visiteur. Des campings aux hôtels de luxe, cette ville répond à tous les goûts et à tous les budgets. Si les grands centres balnéaires possèdent des plages privées, les fenêtres et terrasses des petits hôtels et appartements meublés situés à l’intérieur de la ville donnent sur la grande bleue et toutes leurs chambres sont climatisées. Les plus grands hôtels proposent des réservations via le Net alors que les plus petits coopèrent toujours avec les agences de voyage.
Les campings varient selon le matériel. Certains sont équipés pour accueillir des caravanes, alors que d’autres sont aménagés pour des tentes. Les réservations ne sont pas nécessaires, mais les commodités varient d’un camp à l’autre.
Les grands hôtels sur le Net
Movenpick : www.movenpick-aqaba.com
Radisson SAS : www.radisson.com/aqabao
Aquamarina : www.aquamarina.com
Jodan Suites : www.sihs@firstnet.com.jo
Nager et plonger à Aqaba
Deux immenses plages publiques, coincées entre les hôtels de luxe, permettent aux visiteurs de plonger dans la mer. De manière générale, ces plages sont fréquentées par la population masculine locale. Certains touristes préfèrent alors se rendre aux plages privées des grands hôtels où le tarif d’entrée varie entre 2 et 6 dinars jordaniens.
Les hôtels assurent aussi la location de tous les équipements nécessaires à la natation et à la plongée. Les cinq clubs professionnels de plongée existant à Aqaba assurent en fait des stages de formation et organisent des plongées à différents niveaux.
La ville vous tue ? La pollution vous étrangle ? Vous avez envie de soleil, d’une plage féerique, d’une eau foisonnant de poissons multicolores et de merveilleux coraux ? Aqaba pourrait être alors l’endroit de votre choix pour un long week-end. Cette petite ville portuaire du sud de la Jordanie, réputée depuis des siècles pour sa situation stratégique, est devenue aujourd’hui une...
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