Cette semaine est placée sous le signe de l’éclectisme. Éclectisme dans le temps et dans les genres. Mais il semblerait que toutes les semaines seront ainsi, variant les plaisirs, pour vous comme pour nous. Cette semaine, nous vous proposons de faire connaissance avec Eminem, de revivre la fresque historique de Scorcese, d’avoir peur du vide dans la Tour Infernale et de retrouver Vic, Pénélope et les autres à leurs boums. Pour détendre vos sens ou les réveiller, «Champs-Élysées Café» volume 2 et Beyoncé Knowles feront l’affaire. Pour les amateurs d’œuvre tourmentée, laissez-vous aller à écouter le Quatuor et le Quintet de Schumann, et pour ceux qui aiment les défis, essayez le nouveau Julien Clerc qui revisite quelques-uns des grands succès du jazz américain... À la semaine prochaine.
Le Liban fait partie de la zone 2 attribuée à la régionalisation des DVD, mais en raison d’une grande concentration sur l’importation des films sectorisés zone 1 (États-Unis et Canada), vous trouverez dans cette rubrique une sélection variée associant les deux zones. Si toutefois vous trouvez dans notre page un film actuellement en salle, c’est qu’un retard de programmation aura rendu cet incident possible.
Les cédés
Julien Clerc
Studio
Et un de plus. Après Rod Stewart, Bryan Ferry et Robbie Williams entre autres, c’est au tour de Julien Clerc de s’attaquer au répertoire des grandes chansons américaines, avec comme légère différence (et qui n’est pas des moindres), celle de les interpréter en français. Pour adapter ces classiques du jazz américain, Julien Clerc a fait appel à un grand nombre de paroliers, parmi lesquels on retrouve Maxime Le Forestier ou Benjamin Biolay. Certaines chansons ont gardé leur titre d’origine comme « Volons vers la Lune » reprise de Sinatra et qu’il chante ici avec Véronique Sanson. Beau duo aussi avec Carla Bruni, « Qu’est-ce que tu crois ? ». Un bel album et agréablement surprenant.
Beyoncé
Dangerously in Love
Dangereusement sensuel, ce premier album solo de la chanteuse R&B des Destiny Childs promet d’être un véritable panier à succès. Déjà le single qu’elle interprète avec Jay Z, « Crazy in Love », inscrit Beyoncé dans la lignée des J. Lo et autres « bombes » du moment. Ce ne sont ni ses clips, qui révèlent bien plus qu’une impeccable plastique, ni ses chansons suggestives qui diront le contraire. À 21 ans, la jeune chanteuse s’offre une flopée d’invités plus prestigieux les uns que les autres : Missy Eliot, Sean Paul ou le groupe marseillais IAM. Une tentative bien amorcée de Beyoncé à qui on souhaite une meilleure réussite que les ex Spice Girls, qui avaient tenté le pari raté d’une reconversion solo.
Champs-Élysées Café vol. 2
Artistes divers
La grande mode en matière de compilations, c’est depuis quelque temps déjà les remix des grands clubs, boîtes ou cafés parisiens et autres. Dans ce deuxième volume du Champs-Élysées Café, ce sont plusieurs artistes de la création électronique française qui sont à l’honneur. Avia, Rodolphe Burger, Rouge Rouge ou encore DJ Dam, de « jeunes » talents qui sont aujourd’hui les héritiers des différents courants musicaux qui ont formé ce qu’on appelle désormais, la French Touch. Lounge Music et Chill Out sont les chevaux de bataille de cette nouvelle génération. Un album, réalisé par l’équipe de Wagram Électronique, à écouter en boucle, à l’instar de ses nombreux précurseurs.
Quintet et Quatuor de Robert Schumann
Michelangelo Piano Quartet
Deux chefs-d’œuvre jumeaux pour l’été : ardeur exaltée de leur inspiration et fougue incandescente de leurs mouvements. Composés tous deux en 1842, ils sont le reflet d’un équilibre, certes précaire, mais enfin trouvé par Robert Schumann. Ce compositeur fragile et mature à la fois vient enfin d’épouser la femme de sa vie, la pianiste Clara Wieck, malgré l’opposition de sa famille. C’est donc la sortie d’un long tunnel qu’exprime ici Schumann. Le tunnel d’une vie, semée d’angoisses, de tourments, de périodes sombres et de suffocation. Rarement enregistrés, et de surcroît ensemble, ce Quatuor et ce Quintette sont interprétés ici par les instruments historiques du Michelangelo Quartet.
Les DVD
The Towering Inferno
John Guillermin, Irwin Allen
Les films catastrophes aujourd’hui, fictifs ou réels, il y en a plein. Ce film réalisé en 1974 est un des précurseurs du genre, et il fait froid dans le dos. Une tour qui s’enflamme, des gens qui hurlent... ça ne vous rappelle rien ? Interprété avec brio par d’immenses acteurs, le ténébreux Steve McQueen, le légendaire Paul Newman, la sublime Faye Dunaway, et Fred Astaire, Richard Chamberlain entre autres. C’est l’histoire d’une économie faite au détriment de la sécurité d’un immeuble, et qui fera de ce dernier au lieu d’un géant de verre, un géant de papier. Incendies, inondations, ascenseur, panique, pleurs et angoisse rythment ce classique du genre. Un long métrage à voir et surtout à revoir dans la chaleur incandescente de ce mois d’août... dans un rez-de-jardin.
Gangs of New York
Martin Scorcese
Maintenant que le film est en DVD, l’essentiel c’est de le voir en oubliant toute la polémique qui a fait rage lors de sa sortie. Les rumeurs, le tournage, les reports ont poussé cette superproduction à entrer dans une légende à laquelle elle n’appartient finalement pas. Si le conte épique et historique du New York du cœur du XIXe siècle est magistralement filmé par Scorcese et magnifiquement interprété par Daniel Day-Lewis, Di Caprio ou Cameron Diaz, le scénario laisse à désirer. On reste sur sa faim en se demandant, lors du générique de fin, « et alors ? ». Au final, on n’est ni enthousiasmé, ni déçu, et on attend secrètement le prochain Scorcese... C’est donc un long métrage à voir en tant que spectateur, et non dans l’attente de quelque chose de génial. À ce moment-là ; ça vaudra le détour par votre salon...
8 Mile
Curtis Hanson
Que tous ceux qui ne connaissent pas encore Eminem se réjouissent, ils vont enfin pouvoir le voir et surtout pouvoir comprendre. Cet été, si vous avez envie de pénétrer un des plus importants phénomènes musicaux de ces cinquante dernières années, invitez vos enfants (ou vos parents) et visionnez 8 Mile. Ce film, inspiré en partie de la vie du rappeur Eminem, dresse surtout un incroyable portrait d’une Amérique moyenne blanche loin de symboliser le rêve américain. C’est donc l’histoire d’un jeune mec qui va préférer prendre un micro au lieu d’un flingue, à l’instar de la plupart des gens qui ont choisi le rap comme moyen de révolte. Bref, une histoire banale de bons et de méchants (rappeurs) qui entourent l’entrée d’un jeune Blanc dans le milieu noir. Un film politiquement correct qui réussit le pari de faire apprécier le rap.
La Boum 1 et 2
Claude Pinoteau
Même si aujourd’hui, avec le recul, on peut trouver La Boum mièvre et sirupeux, on esquisse encore un sourire en revoyant ces deux épisodes racontant la vie de Vic (premier rôle de Sophie Marceau), mais aussi la crise d’érosion par laquelle passent ses parents, Brigitte Fossey et Claude Brasseur. C’est peut-être un film léger et distrayant mais qui, finalement, au-delà de laisser comme trace quelques refrains (Dreams are my reality... Your eyes...), contemple avec beaucoup de lucidité la période la plus difficile d’un être humain, l’adolescence. Juste cette scène qui résume parfaitement la situation : Vic entre en hurlant dans la chambre de ses parents, les incriminant de ne plus s’occuper d’elle, de l’étouffer, de ne plus la voir... Son père sidéré demande ce qu’elle a, et sa mère de répondre simplement : « 13 ans »...
RUBRIQUE RÉALISÉE PAR MÉDÉA AZOURI HABIB
Le Liban fait partie de la zone 2 attribuée à la régionalisation des DVD, mais en raison d’une grande concentration sur l’importation des films sectorisés zone 1 (États-Unis et Canada), vous trouverez dans cette rubrique une sélection variée associant les deux zones. Si toutefois vous trouvez dans notre page un film actuellement en salle, c’est qu’un retard de programmation aura rendu cet incident possible.
Les cédés
Julien Clerc
Studio
Et un de plus. Après Rod Stewart, Bryan Ferry et Robbie Williams entre autres, c’est au tour de Julien Clerc de s’attaquer au répertoire des grandes chansons américaines, avec comme légère différence (et qui n’est pas des moindres), celle de les interpréter en français. Pour adapter ces classiques du jazz américain, Julien Clerc a fait appel à un grand nombre de paroliers, parmi lesquels on retrouve Maxime Le Forestier ou Benjamin Biolay. Certaines chansons ont gardé leur titre d’origine comme « Volons vers la Lune » reprise de Sinatra et qu’il chante ici avec Véronique Sanson. Beau duo aussi avec Carla Bruni, « Qu’est-ce que tu crois ? ». Un bel album et agréablement surprenant.
Beyoncé
Dangerously in Love
Dangereusement sensuel, ce premier album solo de la chanteuse R&B des Destiny Childs promet d’être un véritable panier à succès. Déjà le single qu’elle interprète avec Jay Z, « Crazy in Love », inscrit Beyoncé dans la lignée des J. Lo et autres « bombes » du moment. Ce ne sont ni ses clips, qui révèlent bien plus qu’une impeccable plastique, ni ses chansons suggestives qui diront le contraire. À 21 ans, la jeune chanteuse s’offre une flopée d’invités plus prestigieux les uns que les autres : Missy Eliot, Sean Paul ou le groupe marseillais IAM. Une tentative bien amorcée de Beyoncé à qui on souhaite une meilleure réussite que les ex Spice Girls, qui avaient tenté le pari raté d’une reconversion solo.
Champs-Élysées Café vol. 2
Artistes divers
La grande mode en matière de compilations, c’est depuis quelque temps déjà les remix des grands clubs, boîtes ou cafés parisiens et autres. Dans ce deuxième volume du Champs-Élysées Café, ce sont plusieurs artistes de la création électronique française qui sont à l’honneur. Avia, Rodolphe Burger, Rouge Rouge ou encore DJ Dam, de « jeunes » talents qui sont aujourd’hui les héritiers des différents courants musicaux qui ont formé ce qu’on appelle désormais, la French Touch. Lounge Music et Chill Out sont les chevaux de bataille de cette nouvelle génération. Un album, réalisé par l’équipe de Wagram Électronique, à écouter en boucle, à l’instar de ses nombreux précurseurs.
Quintet et Quatuor de Robert Schumann
Michelangelo Piano Quartet
Deux chefs-d’œuvre jumeaux pour l’été : ardeur exaltée de leur inspiration et fougue incandescente de leurs mouvements. Composés tous deux en 1842, ils sont le reflet d’un équilibre, certes précaire, mais enfin trouvé par Robert Schumann. Ce compositeur fragile et mature à la fois vient enfin d’épouser la femme de sa vie, la pianiste Clara Wieck, malgré l’opposition de sa famille. C’est donc la sortie d’un long tunnel qu’exprime ici Schumann. Le tunnel d’une vie, semée d’angoisses, de tourments, de périodes sombres et de suffocation. Rarement enregistrés, et de surcroît ensemble, ce Quatuor et ce Quintette sont interprétés ici par les instruments historiques du Michelangelo Quartet.
Les DVD
The Towering Inferno
John Guillermin, Irwin Allen
Les films catastrophes aujourd’hui, fictifs ou réels, il y en a plein. Ce film réalisé en 1974 est un des précurseurs du genre, et il fait froid dans le dos. Une tour qui s’enflamme, des gens qui hurlent... ça ne vous rappelle rien ? Interprété avec brio par d’immenses acteurs, le ténébreux Steve McQueen, le légendaire Paul Newman, la sublime Faye Dunaway, et Fred Astaire, Richard Chamberlain entre autres. C’est l’histoire d’une économie faite au détriment de la sécurité d’un immeuble, et qui fera de ce dernier au lieu d’un géant de verre, un géant de papier. Incendies, inondations, ascenseur, panique, pleurs et angoisse rythment ce classique du genre. Un long métrage à voir et surtout à revoir dans la chaleur incandescente de ce mois d’août... dans un rez-de-jardin.
Gangs of New York
Martin Scorcese
Maintenant que le film est en DVD, l’essentiel c’est de le voir en oubliant toute la polémique qui a fait rage lors de sa sortie. Les rumeurs, le tournage, les reports ont poussé cette superproduction à entrer dans une légende à laquelle elle n’appartient finalement pas. Si le conte épique et historique du New York du cœur du XIXe siècle est magistralement filmé par Scorcese et magnifiquement interprété par Daniel Day-Lewis, Di Caprio ou Cameron Diaz, le scénario laisse à désirer. On reste sur sa faim en se demandant, lors du générique de fin, « et alors ? ». Au final, on n’est ni enthousiasmé, ni déçu, et on attend secrètement le prochain Scorcese... C’est donc un long métrage à voir en tant que spectateur, et non dans l’attente de quelque chose de génial. À ce moment-là ; ça vaudra le détour par votre salon...
8 Mile
Curtis Hanson
Que tous ceux qui ne connaissent pas encore Eminem se réjouissent, ils vont enfin pouvoir le voir et surtout pouvoir comprendre. Cet été, si vous avez envie de pénétrer un des plus importants phénomènes musicaux de ces cinquante dernières années, invitez vos enfants (ou vos parents) et visionnez 8 Mile. Ce film, inspiré en partie de la vie du rappeur Eminem, dresse surtout un incroyable portrait d’une Amérique moyenne blanche loin de symboliser le rêve américain. C’est donc l’histoire d’un jeune mec qui va préférer prendre un micro au lieu d’un flingue, à l’instar de la plupart des gens qui ont choisi le rap comme moyen de révolte. Bref, une histoire banale de bons et de méchants (rappeurs) qui entourent l’entrée d’un jeune Blanc dans le milieu noir. Un film politiquement correct qui réussit le pari de faire apprécier le rap.
La Boum 1 et 2
Claude Pinoteau
Même si aujourd’hui, avec le recul, on peut trouver La Boum mièvre et sirupeux, on esquisse encore un sourire en revoyant ces deux épisodes racontant la vie de Vic (premier rôle de Sophie Marceau), mais aussi la crise d’érosion par laquelle passent ses parents, Brigitte Fossey et Claude Brasseur. C’est peut-être un film léger et distrayant mais qui, finalement, au-delà de laisser comme trace quelques refrains (Dreams are my reality... Your eyes...), contemple avec beaucoup de lucidité la période la plus difficile d’un être humain, l’adolescence. Juste cette scène qui résume parfaitement la situation : Vic entre en hurlant dans la chambre de ses parents, les incriminant de ne plus s’occuper d’elle, de l’étouffer, de ne plus la voir... Son père sidéré demande ce qu’elle a, et sa mère de répondre simplement : « 13 ans »...
RUBRIQUE RÉALISÉE PAR MÉDÉA AZOURI HABIB
Cette semaine est placée sous le signe de l’éclectisme. Éclectisme dans le temps et dans les genres. Mais il semblerait que toutes les semaines seront ainsi, variant les plaisirs, pour vous comme pour nous. Cette semaine, nous vous proposons de faire connaissance avec Eminem, de revivre la fresque historique de Scorcese, d’avoir peur du vide dans la Tour Infernale et de retrouver Vic, Pénélope et les autres à leurs boums. Pour détendre vos sens ou les réveiller, «Champs-Élysées Café» volume 2 et Beyoncé Knowles feront l’affaire. Pour les amateurs d’œuvre tourmentée, laissez-vous aller à écouter le Quatuor et le Quintet de Schumann, et pour ceux qui aiment les défis, essayez le nouveau Julien Clerc qui revisite quelques-uns des grands succès du jazz américain... À la semaine prochaine.Le Liban fait partie de...