Né d’un besoin créé par la guerre et les déplacements de populations qu’elle a entraînés, même si la construction du campus n’est devenue une réalité que dans les premières années qui ont suivi les événements, le Lycée franco-libanais de Nahr Ibrahim assure aujourd’hui la formation de quelque 1 500 élèves. Il fait partie du réseau de la Mission laïque française et, comme l’explique son proviseur actuel, Joëlle Bontems, il revendique son identité propre, alors même que la construction des dernières parties du bâtiment se poursuit. Pour Mme Bontems, qui dirige ce lycée depuis trois ans, « cet établissement n’est pas seulement une nécessité qui a découlé de la guerre, mais surtout une réalisation qui s’est imposée naturellement dans une région francophone ».
Elle insiste sur ce qu’elle considère comme des particularités de son établissement. « Nous mettons l’accent sur la créativité artistique », dit-elle. « L’école est décorée de tableaux faits par des élèves. Les professeurs d’art suivent le principe d’interdisciplinarité : les projets artistiques sont en relation avec les matières enseignées en classe. »
Au niveau de l’enseignement, l’équipe du Lycée de Nahr Ibrahim tente d’harmoniser au mieux les deux cursus, libanais et français, afin que les élèves ne se voient pas obligés d’étudier plus d’une fois des informations similaires. Par ailleurs, Mme Bontems souligne la tradition de transmission simultanée des deux cultures, française et arabe.
Lisibilité et transparence sont deux notions auxquelles tient le Lycée de Nahr Ibrahim, selon son proviseur. « Les parents sont représentés dans les conseils de classe et participent à plusieurs réunions par an », explique-t-elle.
Également dans le cadre du fonctionnement du lycée, plusieurs partenariats ont été conclus afin d’ouvrir de nouveaux horizons aux élèves, avec des organisations internationales comme l’Unesco, mais aussi avec des associations humanitaires comme la Croix-Rouge et Sesobel, sur le thème de la solidarité. L’organisation des fêtes de fin d’année à Byblos a également fait l’objet d’un partenariat entre le collège d’une part et la municipalité de la ville et la Direction générale des antiquités (DGA) d’autre part. L’éducation à la citoyenneté, sous forme de projets accomplis en classe, et les activités parascolaires font partie des priorités de l’école.
Même si le nombre d’élèves du Lycée de Nahr Ibrahim, qui suivait une courbe ascendante durant les premières années de la fondation de l’établissement, a tendance à baisser, vu le mouvement de retour vers Beyrouth et la crise économique, « les familles nous sont toutefois très attachées », indique Mme Bontems. Pour le dixième anniversaire, non seulement la fête de fin d’année a eu une saveur particulière, mais plusieurs autres activités sont prévues, comme le dîner de gala organisé par les parents d’élèves, qui rassemblera les différents acteurs de la réalisation de ce lycée.
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