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Infections La résistance accrue des microbes aux antibiotiques (photos)

Nous avions déjà signalé, il y a quelques mois, la résistance accrue de certaines bactéries aux antibiotiques et les dramatiques conséquences que pourrait avoir ce fait pour tous les peuples de la planète. Aujourd’hui, de nouvelles études viennent signaler que cette résistance entraîne déjà une augmentation inquiétante des taux de décès dans certaines infections dues aux salmonelles. Selon une étude du médecin danois Kare Molbak, dont le retentissement a été très vaste dans le monde scientifique, les personnes âgées atteintes de salmonellose présenteraient des risques de mortalité accrus, l’agent infectieux responsable ayant développé, déjà, une résistance de plus en plus accrue à un grand nombre d’antibiotiques. Des enquêtes plus récentes font état d’une prolongation de la durée des infections, d’une hausse inhérente des coûts thérapeutiques, mais également d’une hausse des taux de la mortalité de ces maladies, particulièrement auprès des personnes âgées ou affaiblies. Afin d’évaluer la situation et d’étudier ce nouveau péril, un colloque international s’est tenu à Paris, le 4 décembre passé, sous les auspices de l’institut Pasteur et de l’institut de Veille sanitaire de France. Compte tenu de l’importance cruciale de la question pour tous les pays, nous résumons ici quelques points essentiels de cette réunion scientifique. La résistance des bactéries de plus en plus renforcée aux antibiotiques est un fait connu et signalé par les spécialistes depuis quelques années. Les mécanismes microbiologiques inhérents à ce problème étaient décrits et commentés avec minutie dans diverses études et publications scientifiques. Les conséquences, toutefois, de ces résistances sur la santé publique n’ayant pas fait l’objet d’études et d’évaluations particulières, le fait n’avait pas suscité l’alerte et la mobilisation qu’il mérite. Du moins jusqu’à présent. Les informations alarmistes diffusées à ce propos manquaient de crédibilité, n’étant pas appuyées sur des statistiques précises et des informations quant aux décès et les surcoûts liés à cette résistance aux antibiotiques par certains micro-organismes pathogènes. Aujourd’hui la situation est tout à fait différente. Kare Molbak, un des premiers, s’est penché sur les répercussions de la résistance aux antibiotiques des salmonelles, responsables des toxi-infections alimentaires (communément désignés comme des «empoisonnements»). Le pourcentage de ces bactéries, devenues «résistantes», ne fait que croître ces dix dernières années. Les toxi-infections causées par les salmonelles ne nécessitent pas, a priori, des traitements antibiotiques (les personnes âgées ou en mauvais état général exclues). Après une étude comparative assez élaborée, ce chercheur a découvert que le risque de décès en cas d’infection par une salmonelle multirésistante est multiplié par cinq par rapport au reste d’une population donnée. Le risque de décès pour les victimes d’une salmonelle non résistante ne dépasse pas 2,5%. Deux études américaines supplémentaires viennent corroborer les résultats de l’étude danoise. «La résistance des salmonelles, conclut Kare Molbak, est associée à une augmentation du risque d’hospitalisation et, pour certains sous-types de cette bactérie, à un taux accru de septicémie.» Définir toutefois les conséquences sanitaires de la résistance des bactéries aux médicaments n’est pas une tâche facile. Déjà le fait d’être infecté par un agent infectieux représente un facteur de risque. «En cas de complication ou de décès, de l’avis des médecins français, on peut difficilement affirmer qu’il s’agit d’une conséquence de la résistance de la bactérie ou d’une sensibilité propre au malade.» Des études solides sur le plan méthodologique à propos des résistances bactériennes se poursuivent. Entre-temps, il est bon de savoir qu’avaler les antibiotiques de son propre gré, à tort et à travers, sans avis et surveillance médicale, n’est pas sans risque. «Immunisés» en quelque sorte contre ces substances exterminatrices, les micro-organismes pathogènes résistent avec vaillance, ramenant le spectre des anciennes épidémies ravageuses qui décimaient l’humanité. Un demi-siècle après la disparition d’Alexander Fleming, qui a découvert la pénicilline, le monde se trouve de nouveau confronté aux risques et aux périls du retour des fléaux infectieux des temps passés... Du café contre le diabète? Selon la revue scientifique The Lancet, la consommation élevée de café exercerait sur l’organisme un effet protecteur contre le diabète de type 2 (diabète gras). Le risque de développer «la maladie du sucre» serait réduit de 21% à raison de 3 à 4 tasses par jour. Avec 5 ou 6 tasses, il se réduirait à 27% et il serait divisé par deux (50% de réduction) avec sept tasses quotidiennes! On a peine à croire, après tant de mises en garde contre «le petit noir» ennemi, que l’abstinence est en fait une omission qui prive la santé d’une bonne protection (minimum 21%) contre le diabète gras. Mais pour profiter de ce conseil, il faut ne pas souffrir de troubles cardiaques ou d’une tendance à la nervosité car, aux doses indiquées, les palpitations seront sûrement de la fête... Dernière restriction: le café en question devra être consommé sans sucre, autrement on devine facilement les dégâts... Rires à volonté... Le rire et la bonne humeur sont eux aussi visés par ce groupe de recherche. Selon ces hommes de science, l’anticipation par la pensée d’un moment d’hilarité augmente la sécrétion d’endorphine, une substance naturelle (polypeptide) sécrétée par le tissu nerveux et par l’hypophyse, dont l’action contre la douleur est analogue à celle de la morphine, contribuant ainsi à la baisse du taux des hormones liées au stress. Drogues Ecstasy et risque de la maladie de Parkinson Sur le marché de la toxicomanie, une nouvelle drogue est en train de gagner du terrain: l’ecstasy. La jeunesse occidentale, depuis le début des années 90, trouve dans cette drogue (car elle en est une) le dérivatif qui apaise ses angoisses et comble son vague à l’âme. Mais comme toute drogue, l’ecstasy est un faux-frère... Une expérience réalisée par des chercheurs américains, publiée dans la revue Science, démontre que cette drogue hallucinogène, dérivée de l’amphétamine (une substance qui fouette l’activité cérébrale et diminue le sommeil et la faim) peut même, par une seule prise et en quantité très réduite, entraîner la maladie de Parkinson. Des primates, en effet, ayant reçu une dose d’ecstasy fractionnée en trois fois ont présenté des lésions impressionnantes sur certains neurones dits dopaminergiques, impliqués notamment dans la maladie de Parkinson. Sans extrapoler ces résultats sur l’homme, la découverte met en évidence un risque grave, supplémentaire aux autres effets de cette drogue très répandue dans certains pays étrangers. Ce nouveau risque particulièrement grave lié à l’ecstasy devrait servir de mise en garde vis-à-vis de tout usage minime ou épisodique de cette nouvelle drogue. Diététique Le remède est dans l’assiette Un effort sportif, la période des examens, un événement stressant, les suites d’une fracture ou le temps d’une grossesse doivent modifier la façon de se nourrir. Si après une fracture il faut renforcer les apports en calcium, durant la grossesse et après l’accouchement, le fer est l’élément à privilégier. Sport et sels minéraux En transpirant au cours d’un grand effort, tel que celui déployé durant une activité physique, le sujet perd de l’eau certes, mais aussi des sels minéraux. Il puise dans ses réserves de sucres. Il faut alors aider le corps à retrouver son équilibre en rétablissant ses réserves. Les aliments à privilégier dans cette intention sont les fruits et légumes dont, mis à part les sels minéraux et les vitamines, la teneur en sucre reconstitue les réserves de glycogène (sucre) épuisées. Pour accroître l’efficacité, associer au menu des féculents (pâtes, riz, pain). Du fer après une grossesse Les pertes en sang durant l’accouchement entraînent fatalement une importante perte en fer. Il est donc nécessaire dans un premier temps d’augmenter les réserves durant cette période afin d’éviter qu’après la mise au monde de l’enfant ne s’installe un manque important, susceptible d’aggraver ou d’accentuer l’état de fatigue général. D’où le conseil de privilégier dans l’alimentation les denrées et aliments apportant des protéines et du fer: viandes rouges, gibier, lentilles, fruits de mer. Boire du jus d’orange au cours des repas, car la vitamine C facilite l’assimilation du fer. Des glucides durant un stress La sécrétion naturelle d’un agent calmant dans le sang, la sérotonine, est facilitée et favorisée par les glucides. On peut en prendre en complément du magnésium et de la vitamine B6, deux éléments qui aident, également, à lutter contre les effets du stress. À privilégier: les fruits et les féculents qui sont des sources de glucides lents. Les oléagineux, légumes secs, certaines eaux minérales, le pain complet dispensent des glucides favorisant la sécrétion naturelle de sérotonine, un agent apaisant (calmant). On peut prendre en complément du magnésium et de la vitamine B6, permettant de combattre le stress. Cancer de la peau: la responsabilité du soleilCancer grave de la peau, le mélanome survient parfois sur un grain de beauté (naevus) mais cela n’est pas très courant. Les médecins informent que la plupart des mélanomes sont des lésions indépendantes récentes. Quand faut-il s’inquiéter? Une lésion pigmentée (tache brune plus ou moins foncée) qui change vite d’aspect, se modifie, la prudence impose de consulter un dermatologue. De quelles modifications s’agit-il? La lésion grossit, ses bords deviennent irréguliers, sa couleur change, une rougeur l’entoure. Son épaisseur se modifie ou des reflets bleutés apparaissent. Si cette lésion paraît suspecte au médecin, elle sera enlevée et analysée. En cas de tumeur, si elle est découverte très tôt, la guérison est quasi assurée. En cas de diagnostic tardif, le médecin ne peut être optimiste. La prévention simple et efficace L’exposition répétée au soleil constitue le principal facteur de risque du mélanome, appellation scientifique du cancer dermatologique. Les rayons ultraviolets (UVB) favorisent l’apparition d’anomalies au niveau des cellules et, en conséquence, la formation des cancers. Les coups de soleil accumulés durant l’enfance font le point de départ de ce genre de tumeur maligne. On ne répétera jamais assez, la protection doit être la règle absolue, et cela la vie durant. RUBRIQUE RÉALISÉE PAR Claire Gebeyli
Nous avions déjà signalé, il y a quelques mois, la résistance accrue de certaines bactéries aux antibiotiques et les dramatiques conséquences que pourrait avoir ce fait pour tous les peuples de la planète. Aujourd’hui, de nouvelles études viennent signaler que cette résistance entraîne déjà une augmentation inquiétante des taux de décès dans certaines infections dues aux salmonelles. Selon une étude du médecin danois Kare Molbak, dont le retentissement a été très vaste dans le monde scientifique, les personnes âgées atteintes de salmonellose présenteraient des risques de mortalité accrus, l’agent infectieux responsable ayant développé, déjà, une résistance de plus en plus accrue à un grand nombre d’antibiotiques. Des enquêtes plus récentes font état d’une prolongation de la durée des infections,...