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Si Jamhour m’était conté…
Par JAMHOURI NEDA, le 22 février 2003 à 00h00
Le titre même est une invitation au voyage. Un voyage au fil de plus de 250 pages qui, à travers les souvenirs, les témoignages, et un extraordinaire travail de recherches entrepris par Adib Chkeiban, nous ramène cinquante ans en arrière sur la colline de Jamhour. « Un jubilé d’or célébré n’en serait pas un si le passé, le lointain et le proche ne sont pas visités », écrit le P. Sélim Daccache dans sa préface. En confiant à Adib Chkeiban la gigantesque entreprise de mener à terme ce voyage du souvenir, il savait que le résultat serait à la hauteur de ses espérances. En effet, qui mieux que cet ancien professeur et coordinateur d’histoire-géographie pouvait mettre ses talents de conteur et ses dons d’historien au profit d’un pareil ouvrage ? Depuis la pose de la première pierre en présence du président Béchara el-Khoury, le 30 avril 1950, jusqu’à l’inauguration du Centre sportif en présence de la Première dame du Liban, Mme Andrée Lahoud, le 18 mai 2002, le lecteur est saisi par les mille et un événements qui jalonnent ce long parcours. Chronique de mille et une vies d’écoliers, comme se plaît à le répéter Adib Chkeiban, Si Jamhour m’était conté vous emporte dans un univers privilégié. C’est l’univers, notamment, d’un Antoine Messarra qui reconnaît garder de très beaux souvenirs de sa vie au Collège et d’avoir eu le privilège de connaître des éducateurs hors du commun, c’est celui d’un Gaby Nasr qui, tenant à garder un certain équilibre entre insolence et émotion, parle autant d’un goulag que des paillettes d’une enfance bénie à jamais révolue, c’est un Amin Maalouf qui avoue regretter aujourd’hui de n’avoir pas suffisamment déambulé dans les sentiers de « sa » colline. Sans vouloir prétendre remplacer les manuels d’histoire, Si Jamhour m’était conté se veut aussi une chronique de l’époque. De mai 68 à la guerre du Liban, en passant par l’invasion israélienne, le lecteur y retrouvera les principaux événements et faits qui ont bouleversé la vie des Libanais depuis 1953. Un livre album puisqu’il nous surprend par ses photos, ses portraits et ses caricatures. Des témoignages à la pelle sur de nombreux prêtres et laïcs, professeurs et élèves. Des figures inoubliables immortalisées par cet album du jubilé. Et le profane qui, comme moi, n’a jamais été élève chez les pères jésuites, en refermant les pages de ce livre magnifique, ressentira un indéniable regret, celui de n’avoir pas été, lui aussi, élève à Jamhour. N.J.
Le titre même est une invitation au voyage. Un voyage au fil de plus de 250 pages qui, à travers les souvenirs, les témoignages, et un extraordinaire travail de recherches entrepris par Adib Chkeiban, nous ramène cinquante ans en arrière sur la colline de Jamhour. « Un jubilé d’or célébré n’en serait pas un si le passé, le lointain et le proche ne sont pas visités », écrit le P. Sélim Daccache dans sa préface. En confiant à Adib Chkeiban la gigantesque entreprise de mener à terme ce voyage du souvenir, il savait que le résultat serait à la hauteur de ses espérances. En effet, qui mieux que cet ancien professeur et coordinateur d’histoire-géographie pouvait mettre ses talents de conteur et ses dons d’historien au profit d’un pareil ouvrage ? Depuis la pose de la première pierre en présence du président...
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