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célébration - Jubilé d’or d’un établissement qui associe l’élève à sa propre formation Il y a 50 ans, le collège des pères jésuites s’implantait à Jamhour
Par JAMHOURI NEDA, le 22 février 2003 à 00h00
Le Collège Notre-Dame de Jamhour célèbre cette année son jubilé d’or. Il y a 50 ans, s’implantait ainsi sur la colline de Jamhour l’institution des pères jésuites, héritière du Collège secondaire de l’Université Saint-Joseph, fondé en 1875 à Beyrouth. À l’occasion de ce jubilé d’or, un petit historique s’impose. En 1945, la Compagnie de Jésus acquiert un terrain de vingt-quatre hectares sur la colline de Jamhour. Le 30 avril 1950, la première pierre du collège est posée, en présence du président de la République, Béchara el-Khoury, du recteur de l’Université Saint-Joseph, le père Pruvot, du nonce apostolique, Mgr Alcide Marina, et de nombreuses personnalités. Le quotidien francophone de l’époque, Le Jour, assurera une large couverture médiatique à l’événement. En septembre 1953, la construction du collège est presque terminée. À cette époque, Jamhour était encore un immense terrain que les jésuites se sont attelés à boiser en plantant des chênes, des pins sauvages, des cyprès et des eucalyptus. Dans ce Jamhour encore neuf, on entendait la nuit les hurlements des chacals. Quant aux portes du bâtiment principal, elles laissaient passer des serpents qui se faufilaient entre les interstices du fer forgé ! Ils étaient 240 internes et 605 externes à inaugurer, le mardi 20 octobre 1953, les nouvelles salles de classe. Ces cinquante années seront jalonnées de transformations, de mutations, de changements et d’événements pour le moins inoubliables, même si certains seront douloureux, puisque témoins des années de guerre. Il y a d’abord les figures légendaires, celles des nombreux pères qui ont marqué par leur présence des générations d’élèves. S’il est impossible de les énumérer tous, on s’arrêtera à celles des recteurs, depuis le premier d’entre eux, en 1953, le R.P.Jacques Bonnet-Eymard, en passant par ses successeurs, les PP. Édouard Mouraccadé, Jean Dalmais, Abdallah Dagher et Pierre Madet, pour en arriver à l’actuel recteur, le P. Salim Daccache. Mais Jamhour, c’est surtout ces élèves qui témoigneront d’une manière illustre de l’éducation reçue. Comme l’avaient fait par le passé les présidents Alfred Naccache, Émile Eddé, Béchara el-Khoury, Charles Hélou ou le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Boutros-Sfeir, qui avaient tous été formés au Collège secondaire de l’USJ. D’autres non moins illustres le seront à Jamhour ; ils porteront bien haut les couleurs de leur collège dans la vie spirituelle, politique, littéraire, culturelle, sociale, sportive, etc. Présidents de la République ou écrivains, hommes de théâtre, sportifs accomplis, hommes d’affaires, etc., ils ont tous été à bonne école. Forts du projet éducatif du collège (un projet en trois volets qui propose de leur donner une solide culture littéraire et scientifique, d’éveiller le souci du bien commun, de former au sens social et de développer – dans le respect des autres convictions religieuses – les valeurs spirituelles de la foi chrétienne), ils forment un des maillons de la chaîne évoquée dans la célèbre phrase du P. Pedro Aruppe, « des hommes pour les autres », pour une plus grande gloire de Dieu. De nouvelles méthodes d’éducation Jamhour, un collège qui accueille aujourd’hui 2 815 élèves. Des filles et des garçons préparés aux programmes libanais et français, et qui jouissent d’un cadre de vie et de travail magnifique. Un cadre de vie car, dans cette enceinte, se déroulent autant d’heures consacrées au scolaire qu’aux loisirs. Cette vie scolaire ne se limite plus aux salles de classe. Il y a aujourd’hui les centres de recherche et de documentation, les salles d’informatique, le bureau d’information et de documentation, le centre de langues, les laboratoires et les salles d’académie. Les nouvelles méthodes d’éducation appliquées au collège mettent l’élève en projet, l’associent à sa propre formation et suscitent en lui le goût de l’apprentissage. Quant aux loisirs, ils sont canalisés à travers une batterie de clubs culturels, ludiques ou sportifs. Du théâtre au dessin, en passant par la danse ou les arts martiaux, tout est mis en place pour permettre à l’élève d’exprimer et de développer ses talents. Que dire aussi du souci d’éveiller le sens social ? Ce dernier est pris en charge très tôt, par la mise en place d’actions sociales propres à chaque âge, à chaque classe. Cette formation se solde, en classe de 2de, par l’instauration du projet social, projet intégré au cursus académique et que les élèves entreprennent tout au long de l’année. L’une des grandes réalisations de ces 50 ans sur la Colline est le Centre sportif. Ultramoderne, équipé d’une piscine et de nombreuses salles spécialisées, il a été inauguré en mai 2002. Il assure aux élèves ainsi qu’aux membres de la Communauté éducative du collège la possibilité de pratiquer le sport à un haut niveau. Le collège a voulu associer à cet anniversaire les nombreux amis, parents, éducateurs et anciens qui composent cette « grande famille de Jamhour ». De nombreux événements et des activités diverses sont prévus au cours de cette année jubilaire, tous mis en place autour des maîtres mots inscrits sur le logo du jubilé : croire, savoir, servir, une éducation pour l’avenir. Néda Jamhouri
Le Collège Notre-Dame de Jamhour célèbre cette année son jubilé d’or. Il y a 50 ans, s’implantait ainsi sur la colline de Jamhour l’institution des pères jésuites, héritière du Collège secondaire de l’Université Saint-Joseph, fondé en 1875 à Beyrouth. À l’occasion de ce jubilé d’or, un petit historique s’impose. En 1945, la Compagnie de Jésus acquiert un terrain de vingt-quatre hectares sur la colline de Jamhour. Le 30 avril 1950, la première pierre du collège est posée, en présence du président de la République, Béchara el-Khoury, du recteur de l’Université Saint-Joseph, le père Pruvot, du nonce apostolique, Mgr Alcide Marina, et de nombreuses personnalités. Le quotidien francophone de l’époque, Le Jour, assurera une large couverture médiatique à l’événement. En septembre 1953, la...
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