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Psychologie Quand les jeunes refusent autonomie et indépendance(photos)

Un phénomène de la société actuelle, relevé par de nombreuses études, serait l’infantilisation quasi générale des jeunes générations. Aux États-Unis, il existe depuis peu une appellation inventée par les psychologues américains pour désigner les sujets qui illustrent ce phénomène, «kidults» (de l’anglais Kid [enfant] et adult), recouvrant une réalité éminemment complexe: le refus de la maturité. Contrairement au vieux rêve caressé des siècles durant, le désir de mûrir («grandir», disait-on) est en train de s’émousser à vue d’œil... Le constat ne se limite pas uniquement au pays de l’Oncle Sam. Un peu partout, une nouvelle vague déferle. Celle que les sociologues qualifient «d’adulescents» (mi-adultes, mi-adolescents)... Les sociologues annoncent l’avènement de l’ère des kidults. Celle des jeunes adultes qui ont du mal à quitter l’enfance. Ronan Gloagen, directeur de l’observatoire Alatavia Junium, les appelle, dans une étude consacrée à cette tendance, «adulescents», en expliquant: «Ce ne sont ni des adolescents ni des adultes. Leurs années d’études sont loin derrière eux, mais ils ne quittent pas le foyer parental, vivant en spectateur pas encore réellement et effectivement responsabilisés». En France, selon l’INSEE, (l’Institut national des statistiques), près de 60% des sujets âgés de plus de 20-24 ans vivaient (en 1999) chez leurs parents. Principalement pour des raisons économiques (allongement de la durée des études, chômage, commodité financière, etc.). Pour le psychanalyste Tony Anatrella, ces adultes «“adulescents” vivent dans l’immédiat, puisant leurs ressources dans la régression. Ils refusent le réel.» «Les nombreux problèmes de la société actuelle, estiment d’autres analystes, chômage, inflation, crise économique, ne les incitent pas à affronter “à découvert” le quotidien.» «La génération “Steevy”, commente l’analyste, rêve de gloire sans trop d’efforts: tout et tout de suite.» «Sans vraiment penser aux conséquences», ajoute Christine Castelain-Mennier, sociologue au CNRS-France (v. Ça n° 248), dans le cadre d’une analyse du phénomène à plusieurs voies. «Ils ne sont ni des adolescents ni des adultes mais, n’étant pas éloignés du foyer parental, ils deviennent des “kidults”, en d’autres termes des “enfants majeurs”.» Pour le psychanalyste T. Anatrella, «ils vivent dans l’immédiat en faisant marcher la machine à remonter le temps pour revenir aux premières années de leur vie, affichant une lancinante nostalgie pour leur enfance et son insouciance.» «Solution de facilité, estiment les pragmatiques. Plutôt d’accumuler dépenses, efforts et responsabilités, ils rêvent de réussite acquise, si possible par un minimum d’effort, de privations et le moins de responsabilités.On serait donc en droit de parler de possible “régression affichée”, partagée et, tout compte fait, bien commode». Pour Christine Castelain-Mennier, il faut voir là «la réparation par les enfants devenus adultes des excès de l’éducation des années 80-90. Responsabilisés trop dans leur vie quotidienne, ils éprouvent le besoin de se décharger. Le phénomène prend une telle ampleur que le secteur économique s’implique à son tour ne pouvant laisser inexploitée une mine aussi prometteuse. Industriels et commerçants inondent marchés et vitrines de tee-shirts et d’autres “réminiscences” remis au goût du jour. Y compris consoles de jeux électroniques et autres Game Boys, devenus des distractions “adultes”». L’avis des psychologues Si les industriels et les commerçants se réjouissent de cette évolution en y trouvant leur compte, les psychologues s’inquiètent devant ce «jeunisme» si proche de la régression. Pour eux, il s’agit d’une infantilisation générale de la société elle-même. Des individus âgés de plus de 30 ans s’identifient aux adolescents même s’il s’agit de personnages bien insérés professionnellement et socialement. «Leur immaturité affective, leurs anciens problèmes psychologiques, leurs difficultés sexuelles les opposent à leur image d’adulte», expliquent ces opposants. Par ailleurs, la société actuelle valorise tellement l’enfance et l’adolescence que la régression se trouve plus que favorisée, sans compter le fait qu’elle peut même constituer un refuge, une solution de rechange, que le culte de la jeunesse ne fait que justifier... Sans compter les gains et profits que ce «jeunisme» généralisé assure aux secteurs financier et économique en créant sans arrêt de nouvelles mines à exploiter... PÉDIATRIE Les médicaments pédiatriques en pleine évolution L’industrie pharmaceutique, jusqu’aux dernières décades du XXe siècle, ne favorisait pas le développement des médicaments pédiatriques. Les pédiatres se devaient souvent, faute de remèdes pour enfants, de soigner les petits malades avec des produits pour adultes dont ils adaptent les doses en les réduisant ou en les espaçant. Dans bon nombre de pays, dans le passé, semble-t-il, 50 à 90% des médicaments utilisés chez les enfants étaient conçus pour les adultes sans qu’une adaptation pharmacologique soit faite pour l’usage pédiatrique. Seuls les antibiotiques et certains autres produits, tels ceux de la sphère oto-rhino-(ORL), jouissaient des adaptations pédiatriques, à l’instar des vaccins et de certains antidouleurs. Pour des questions de rentabilité et autres, l’industrie pharmaceutique ne semblait pas particulièrement intéressée par ce secteur, d’autant plus que la plupart des maladies infantiles sont sans gravité et bon nombre de remèdes pour adultes sont facilement adaptables aux enfants. Il faut reconnaître que les médicaments pédiatriques sont coûteux, car les études les concernant doivent être multipliées pour correspondre avec précision à chaque classe d’âge. Sans compter le fait que l’autorisation de la mise en vente de tout médicament pédiatrique nécessite de nombreuses démarches et des procédures très rigoureuses et longues. Récemment, à la demande de la France, l’Union européenne a été appelée à s’intéresser aux questions concernant les médicaments pédiatriques. Ce pays a proposé, par ailleurs, en juillet 2000, la mise en œuvre d’une réglementation européenne prévoyant des aides aux industriels disposés à produire où à mettre au point des produits pharmaceutiques pédiatriques. Il semble qu’aux États-Unis, une mesure semblable a permis la mise en marche de 560 études en quatre ans... Caféine et grossesse La consommation excessive de café durant la gestation n’est pas sans risque pour le fœtus. Une étude publiée en Grande-Bretagne avertit que la privation de la caféine après la naissance aurait une répercussion négative (affaiblissement) sur le système respiratoire du nouveau-né, accoutumé déjà à l’effet stimulant de la nicotine durant la grossesse de sa mère. Parallèlement, cette substance aurait un effet négatif (affaiblissement) sur tout le système respiratoire du fœtus tout en diminuant sa résistance naturelle au stress et aux infections. Autant de raisons, suffisamment graves, pour dissuader les futures mamans de fumer et d’éviter aussi les endroits enfumés durant leur grossesse. Grossesses tardives et naissances multiples Un accouchement sur quatre faisant suite à une fécondation in vitro (FIV) donne naissance à des jumeaux contre près d’un cas sur cent pour les grossesses à fécondation naturelle (non assistée). Une autre explication est toutefois avancée par les spécialistes. Selon des études médico-démographiques, un tiers des naissances de jumeaux sont en rapport avec l’âge de la mère depuis le milieu du XXe siècle! La question est à l’heure actuelle sous étude afin d’expliquer ce fait pour l’instant scientifiquement inexplicable. Se méfier des nitrates Une eau potable est considérée sans danger pour la santé si elle contient moins de 50 milligrammes de nitrate par litre. Pour les femmes enceintes et les nourrissons, le taux recommandé baisse à moins de 15 mg par litre. Au-delà de ce palier, son action sur le sang et en particulier sur l’hémoglobine serait à risques pour les nouveau-nés et les jeunes enfants. Les nitrates incriminés sont des composés azotés issus d’engrais industriels utilisés largement dans l’agriculture. Malheureusement, la terre polluée en amont des sources devient trop riche en nitrate, donc impropre à la consommation. En principe, l’eau potable est vérifiée régulièrement mais il est sage que les femmes enceintes en soient averties. Les eaux minérales embouteillées contiennent généralement peu de nitrate voire, pour certaines d’entre elles, pas du tout. D’où l’intérêt de connaître leur composition avant de fixer son choix. Forme Drainage lymphatique et cellulite Technique manuelle de traitement des œdèmes chroniques, le drainage lymphatique est indiqué particulièrement en présence d’un excès de liquide lymphatique dans les tissus. Mais il est très souvent utilisé pour les œdèmes post-opératoires, particulièrement à la suite de retrait de ganglions, ce qui est le cas dans les tumeurs du sein. Son emploi dans le traitement de la cellulite est sensiblement plus modéré. Mais, de toute manière, ce drainage ne doit être pratiqué que par un médecin ou un kinésithérapeute qualifié. Grâce à des appareils utilisés en pressothérapie, réalisant un massage plus profond, les applications du drainage lymphatique se sont étendues et amplifiées. Les manipulations lymphatiques permettent de stimuler, en l’activant, la circulation, dans les vaisseaux, des ganglions lymphatiques et d’ouvrir des voies accessoires, inutilisées jusque-là. On réussit ainsi à vider graduellement la lymphe des zones engorgées en l’orientant vers des voies lymphatiques en bon état, aptes à résorber l’excès du liquide. C’est par ce drainage qu’on réussit à réduire ou à guérir certains œdèmes chroniques relevant du domaine esthétique. Mais ce drainage est surtout indiqué, médicalement, pour les œdèmes post-chirurgicaux à la suite d’ablation de ganglions (tumeur du sein, p.e.). Pratiquées impérativement par un professionnel qualifié (médecin ou kinésithérapeute), ces manipulations spécifiques permettent d’activer la circulation, dans les vaisseaux, des ganglions lymphatiques après avoir vidé peu à peu la lymphe des régions engorgées. Dirigé vers des voies lymphatiques saines, ce surplus de liquide sera résorbé.
Un phénomène de la société actuelle, relevé par de nombreuses études, serait l’infantilisation quasi générale des jeunes générations. Aux États-Unis, il existe depuis peu une appellation inventée par les psychologues américains pour désigner les sujets qui illustrent ce phénomène, «kidults» (de l’anglais Kid [enfant] et adult), recouvrant une réalité éminemment complexe: le refus de la maturité. Contrairement au vieux rêve caressé des siècles durant, le désir de mûrir («grandir», disait-on) est en train de s’émousser à vue d’œil... Le constat ne se limite pas uniquement au pays de l’Oncle Sam. Un peu partout, une nouvelle vague déferle. Celle que les sociologues qualifient «d’adulescents» (mi-adultes, mi-adolescents)... Les sociologues annoncent l’avènement de l’ère des kidults. Celle...