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Les films à la télé Les sentiments dominent même chez Georges Simenon!(photos)

La semaine comporte de nombreuses adaptations d’œuvres littéraires avec l’Américain John Irvin, dont «The Cider House Rules» et «Simon Birch» sont à l’affiche, et avec le Belge Georges Simenon dont le cinéma illustre «Le voyageur de la Toussaint» et «Picpus». Dans le premier cas, il s’agit de films où les sentiments dominent et, chez Simenon, le meilleur du lot est le film sans Maigret «Le voyageur de la Toussaint». Cela dit, l’importance des sentiments est évident dans «Les amants», de Louis Malle, un film à la réputation sulfureuse (à son époque!). Il y aura un western traditionnel, «A Distant Trumpet», et une parodie du genre avec «Lightning Jack». Le caustique «Zazie dans le métro» de Louis Malle domine, quant à lui, le très décevant «The Fan» de Tony Scott. The Cider House Rules de Lasse Hallstrom fut diffusé en France sous le titre de L’œuvre de Dieu, la part du diable. C’était le titre du roman de John Irvin, version française, et il faut reconnaître que ce titre définit aussi bien le livre que le film. Homer (remarquable interprétation de Tobey Maguire) a grandi dans un orphelinat, sous la protection du Dr Larch (Michael Caine, couronné par un Oscar pour le meilleur acteur de second plan!). L’orphelinat en question, The Cider House, est en fait une clinique perdue dans les rigueurs hivernales du Maine où se pratiquent des avortements. C’est là qu’attérit un jour une jeune et jolie fille (Charlize Theron) enceinte d’un beau militaire qui part à la guerre... Nous sommes en 1942. Un jour, Homer décide de découvrir le monde et de partir à la recherche de la jeune femme. Il va ainsi faire l’expérience de sa maturité nouvellement acquise... Il y a dans le roman de John Irvin une grande richesse thématique que le film utilise en partie, malgré ses 2h10 de durée. L’œuvre de Dieu, c’est bien entendu la maternité, et la part du diable, c’est ce qui fait que cette maternité est rejetée, parce que conçue hors des normes sociales du moment. L’idée générale qui en découle est que chaque être est à la fois saint et démon. Lasse Hallstrom a soigné jusqu’au moindre détail sa mise en scène, toujours élégante même dans le sordide. Les images du Maine sont superbes et les acteurs parfaits. Diffusion samedi à minuit sur LBCI Vous vous souvenez certainement du très beau succès que remporta Paul Hogan avec son Crocodile Dundee. Il ne retrouva pas un tel engouement avec les suites qu’il donna aux aventures du chasseur de crocodiles, pas plus qu’avec Lightning Jack. Cette fois, Paul Hogan revisite l’Ouest avec cette histoire d’un hors-la-loi malchanceux qui cherche à égaler les prouesses d’un Jesse James ou d’un Cole Younger, sans jamais y parvenir. Les gags sont poussifs... Et dans le genre, il y a eu tant et tant de parodies que celle-ci n’ajoute vraiment rien de plus. Sans compter que le film a été tourné en Australie et que l’Australie, qu’on le veuille ou non, n’est pas le vieil Ouest que magnifia John Ford. Cuba Gooding Jr joue le rôle muet de l’acolyte de Lightning Jack. Il compense son manque de dialogues par une série de grimaces... Diffusion samedi à 01h00 sur Future TV Les romans de Georges Simenon ont connu en librairie un énorme succès et le personnage de Maigret est entré dans la mythologie du «policier», que ce soit au cinéma ou à la télévision. Le voyageur de la Toussaint, tourné en 1942 par Louis Daquin, cinéaste consciencieux, est une histoire sans Maigret mais le monde de Georges Simenon, complexe et torturé, est évident dans cette histoire d’un jeune homme timide, qui débarque en Bretagne afin d’hériter de la fortune que lui a laissé son oncle, mort dans des circonstances mystérieuses. Il va se heurter à l’hostilité des notables de la région. C’est interprété par une belle brochette de comédiens très connus à l’époque et par Jean Desailly qui y trouvait son premier rôle en vedette. Diffusion dimanche à 11h15 sur TV5 L’hommage à Louis Malle se poursuit cette semaine encore sur TV5 avec l’un des films les plus célèbres du réalisateur, Les amants, tourné en 1978 sur un scénario original du metteur en scène en collaboration avec l’écrivain Louise de Villemorin. Jeanne Tournier habite, dans les environs de Dijon, un splendide manoir qui fait la fierté de son mari, directeur de journal, qui, trop absorbé par son travail, ne consacre qu’un temps infime à son épouse. Alors pour tromper sa solitude et son ennui, Jeanne vient souvent à Paris et y retrouve son amie, Maggy, qui réside avenue Foch. C’est à l’occasion de l’un de ses séjours mondains que Jeanne fait la connaissance, au Polo de Bagatelle, de Raoul Flores, un homme brillant dont elle devient la maîtresse, sans que cette liaison la satisfasse vraiment. Mais au retour de la capitale, Jeanne tombe en panne de voiture... Elle fait ainsi la connaissance d’une jeune archéologue qui va l’entraîner dans une nuit d’amour passionnée. Le film, à l’époque de sa sortie, fit scandale, suscitant des polémiques dans le monde entier. Aujourd’hui, l’audace de son érotisme ne surprendra plus personne. On appréciera son élégance précise et raffinée, et l’admirable interprétation de Jeanne Moreau. Diffusion lundi à 11h15 et mardi à 15h15 sur TV5 The Fan de Tony Scott n’a pas fait de vagues malgré la présence de Robert De Niro, en psychopathe. Et pour cause! Divorcé, Gil Renard, représentant en coutellerie, ne vit que pour le base-ball. Depuis plus de quatorze ans, il suit la carrière de Bobby Rayburn, un joueur noir superbe et talentueux. Il connaît par cœur ses scores, ses points, ses classements et lui voue un véritable culte. Le plus beau jour de sa vie a été lorsqu’il a pu dialoguer avec lui au cours d’une émission de radio. À force de négliger son travail et son fils, Gil est licencié et perd son droit de visite. Il décide alors de se consacrer entièrement à son joueur fétiche. Mais Bobby accuse une baisse de forme catastrophique qui le fait dégringoler dans le classement. Devenu fou de désespoir, Gil est prêt à tout pour que son idole retrouve sa place. Même à tuer. Une intrigue artificielle, Robert De Niro à la limite de l’autoparodie, en dangereux obsessionnel. Reste l’habituel style accrocheur de Tony Scott. Ce qui, dans ce cas de figure, n’a qu’une importance relative. Diffusion lundi à 20h35 sur LBCI Encore une adaptation cinématographique d’un roman de Simenon. Picpus fut réalisé par Richard Pottier en pleine occupation et répondait, en quelque sorte, aux préoccupations du public français de l’époque. Le commissaire Maigret prend des vacances, incognito, dans une auberge des bords de Marne. L’inspecteur Lucas vient l’y chercher pour une enquête à Paris. Une certaine Mme Dumont, qui a quitté le 54 de la rue Durantin, pour emménager 102, rue de Picpus, a trouvé, dans son armoire à glace dont la clé avait disparu, le cadavre d’une femme. Maigret se rend rue Durantin et découvre qu’un homme – un aveugle –, logeant en face de l’appartement, a été tué à sa fenêtre. Puis Maigret reçoit la visite d’Honoré Mascouvin, qui travaille dans une agence et prétend avoir trouvé, dans un café, place Clichy, un buvard reproduisant une lettre annonçant l’assassinat d’une voyante, et signée Picpus. Picpus est un film policier traditionnel avec meurtre mystérieux, personnages suspects et découverte progressive de la vérité. On le verra à titre de curiosité. Albert Préjean, acteur populaire, n’a rien qui puisse correspondre à la personnalité du commissaire Maigret. Avec sa pipe, son chapeau, ses façons d’expliquer sans arrêt les rebondissements de l’enquête, il correspond plutôt à un type de détective des années 30 qu’on trouvait aussi bien dans le cinéma européen que dans le cinéma américain. Diffusion mercredi à 19h15 et jeudi à 23h15 sur TV5 A Distant Trumpet est un des derniers grands westerns tournés à Hollywood dans les années soixante, avant que les Italiens ne prennent la relève... Il s’inspire, très librement, d’un roman de Paul Horgan et se déroule dans le cadre des guerres indiennes. En 1862, un jeune officier féru de discipline militaire est envoyé en Arizona où les troupes américaines luttent contre les tribus apaches rebelles. Battus par le général Quait, les Chiricahuas se réfugient au Mexique. Le jeune lieutenant Matthew Hazard, qui sort de l’école militaire de West Point, est affecté au quartier général de la 8e brigade de cavalerie à Fort Delivery, en plein désert. C’est une zone dangereuse. Le fort est commandé par le lieutenant Theodore Mainwaring. Celui-ci a une jolie femme, Kitty, dont Matthew, bien que fiancé, tombe amoureux. L’attirance est réciproque. Un jour où Matthew est envoyé en mission avec quelques hommes, le fort est attaqué et Mainwaring est tué... C’est alors que Laura, la fiancée de Matthew, débarque dans la région... A Distant Trumpet comporte des moments épiques et de très belles chevauchées que Raoul Walsh restitue avec tout son savoir-faire. Le film comporte aussi une subtile et caustique méditation sur le racisme. Dommage que les interprètes, dont l’inexpressif Troy Donahue, ne soient pas à la hauteur des ambitions du réalisateur. Diffusion mercredi à 01h00 sur Future TV Dans le cadre de l’hommage rendu à Louis Malle, voici à présent Zazie dans le métro tourné en 1960 avec Philippe Noiret, alors à ses débuts, et la petite Catherine Demongeot. Zazie (9 ans) vient pour la première fois à Paris. Son oncle Gabriel, le frère de sa mère, va l’héberger et lui faire visiter la ville dans le taxi de son ami Charles. Or Zazie n’a qu’un désir: prendre le métro... qui est justement en grève. N’en faisant qu’à sa tête, elle entraîne dans son sillage des personnages pittoresques. Le comique du roman de Queneau (grand succès de librairie) reposait sur la destruction du langage quotidien par des mots dont les syllabes n’étaient pas détachées et sur les aventures d’une petite fille espiègle et mal embouchée. Louis Malle a poussé l’humour jusqu’à une sorte de folie destructrice, donnant une vision noire de la société moderne. Ce film, à la mise en scène très élaborée, causa quelque scandale par l’insistance mise sur les rapports d’une gamine avec un monde frelaté. Aujourd’hui, ce serait plutôt Zazie dans le rétro! Diffusion jeudi à 19h15 et vendredi à 23h20 sur TV5 C’est une très belle fable que raconte, avec beaucoup d’émotion et de sensibilité, Steven Johnson dans Simon Birch. L’histoire se déroule au début des années 60 dans une petite ville de province. Elle met en scène un garçonnet, Simon, qui est condamné à ne plus grandir: il restera nain jusqu’à la fin de ses jours. L’enfant est convaincu que le malheur qui le frappe fait partie d’une volonté divine et qu’il est appelé à devenir un héros, par la grâce de Dieu. Mais cela ne suffit pas à améliorer les conditions de sa vie et la tristesse ambiante, jusqu’au moment où il se lie d’amitié avec un autre exclu de la société, le jeune Mazzello, un bâtard qui ne connaît pas son père. Adapté du roman de John Irvin (c’est décidément la semaine de cet auteur puisqu’elle commence avec The Cider House Rules dont nous avons rendu compte au début de cette rubrique) intitulé A Prayer for Owen Meany, le film réussit à être émouvant sans jamais verser dans le mélodrame. Le jeune Ian Michael Smith est étonnant dans le rôle du nain (il ne l’est pas dans la vie) et l’on retrouvera dans des rôles moins spectaculaires mais tout aussi efficaces Ashley Judd et Oliver Platt. Et même un étonnant Jim Carrey à ses débuts. Diffusion jeudi à minuit sur Future TV variétés «Central nuit». Feuilleton français de Didier Delâtre avec Michel Creton. Une femme vient d’être agressée par un homme portant une écharpe blanche. Alors qu’au Central, tout le monde est scotché au match de foot retransmis à la télévision, un homme, sérieusement éméché, vient témoigner: il a vu un individu s’attaquer à un policier, lui prendre son arme, ses vêtements et son véhicule. Personne ne le croit. Jusqu’à ce qu’un appel signale, sur la voie publique, le comportement très bizarre d’un policier trop zélé... Diffusion samedi à 20h45, mardi à 12h05 et mercredi à 16h05 sur TV5 «60 jours – 60 nuits». Feuilleton-réalité (2003). Les nuits des héros de la dernière production du trublion Karl Zéro sont-elles plus belles que leurs jours? Les deux équipes qui collent à leurs pas 24 heures sur 24 continuent de «voler» (avec l’accord des intéressés qui ont tout de même perçu une somme rondelette pour s’exposer ainsi) chaque minute de la vie de Joey Starr et Francis Lalanne. Après une synthèse des pérégrinations diurnes, diffusées en clair, du lundi au vendredi à 20h10, pleins feux sur les déambulations nocturnes de l’explosif boss – mordu de boxe – du groupe NTM et du chanteur – toqué de football – de Fais-moi l’amour, pas la guerre. Reste à savoir si les images de ce feuilleton-réalité «d’un genre nouveau» retiendront votre attention! Diffusion samedi à 21h00 sur Canal + Documentaire Esteqlal, Malalaï, lycées français de Kaboul Depuis la fin de la guerre en Afghanistan, des écoles fermées jusqu’alors ont pu réouvrir leurs portes. C’est le cas du lycée Malalaï de Kaboul et du lycée Esteqlal.
La semaine comporte de nombreuses adaptations d’œuvres littéraires avec l’Américain John Irvin, dont «The Cider House Rules» et «Simon Birch» sont à l’affiche, et avec le Belge Georges Simenon dont le cinéma illustre «Le voyageur de la Toussaint» et «Picpus». Dans le premier cas, il s’agit de films où les sentiments dominent et, chez Simenon, le meilleur du lot est le film sans Maigret «Le voyageur de la Toussaint». Cela dit, l’importance des sentiments est évident dans «Les amants», de Louis Malle, un film à la réputation sulfureuse (à son époque!). Il y aura un western traditionnel, «A Distant Trumpet», et une parodie du genre avec «Lightning Jack». Le caustique «Zazie dans le métro» de Louis Malle domine, quant à lui, le très décevant «The Fan» de Tony Scott. The Cider House Rules de Lasse...