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AVANT-GARDE/CRÉATEURS Marc Le Bihan, ou un duel avec le temps(photos)

Hors normes, hors dates, hors modes. Marc Le Bihan est un créateur en duel avec le temps. Antivogues, anticonvention, anticomplaisance et joliesses. Du latex traité comme du satin, des plumes travaillées comme de la soie, une présentation de modèles jumelle des productions chorégraphiques. Marc Le Bihan est un jeune créateur qui se veut résolument réformateur. Les tutus, la chorégraphie traditionnelle et les autres perles du ballet classique sont loin derrière cet iconoclaste chorégraphe du temps présent et à venir. En octobre dernier, au Caroussel du Louvre, les spectateurs médusés assistaient à la confirmation de la naissance d’une nouvelle grande étoile de l’univers de la danse... Marc Le Bihan, pourtant le chorégraphe innovateur, mélange sons et couleurs, danses et vêtements, mouvements et textes dans un ensemble cohérent qui en fait un merveilleux spectacle. Des robes en latex, des tenues hors du temps, une théâtralité dans l’apparence qui en font des pièces uniques, rendant la présence de celles qui les portent unique. Tout chez ce créateur est atypique: l’imagination, les rituels, l’inspiration, la présentation de ses collections. Marc Le Bihan cultive la différence. Chez lui, ni tops ni divas. Autant sur le podium que dans la salle. Les mannequins, détachés, naturels, jouent de leur gestuelle aux côtés de comédiens, de danseurs, de mimes, de musiciens... Une seule consigne à respecter: ne pas marcher comme sur un podium! D’être elles-mêmes, imperturbables dans les chaussons qu’elles portent aux pieds à la place des souliers. Un «must» incontournable de tous ses défilés. La mode de ce créateur? Une nostalgie inguérissable du passé (dentelles, tulles, cotons ou laines) mêlée à un décalage des volumes obtenu à travers des asymétries et des superpositions exgérées ou insolites. Les matières servant de base sont précieuses, soieries de Lyon, pièces uniques ou anciennes, auxquelles le créateur impose pour les vieillir un parcours de martyre: bouillies, essorées, tordues afin de paraître usées et fatiguées, elles ressuscitent mémoire et témoins de l’histoire. Inscrit dans l’ourlet de chaque vêtement, l’événement historique qui a inspiré le créateur... Marc Le Bihan s’impose une technique de tailleur dans la coupe et le montage des finitions, des entoilages cousus main. Son vêtement-fétiche? Un vieux costume griffé d’un célèbre tailleur viennois, ayant appartenu à Man Ray. Il le copie aujourd’hui dans toutes les tailles, pour hommes et femmes. Il va le faire aussi défiler, en latex, l’été prochain, mais en version très décalée... Au cours de cet été 2003, Marc Le Bihan ouvrira à Paris sa propre maison pour fêter dignement ses 10 ans de couture. Il s’agit d’un espace atelier-boutique qui proposera sa ligne et son prêt-à-porter femme. Le style « contrôle total » Toutes les femmes n’apprécient pas les extravagantes créations des gourous de la mode. Pour elles et par réaction au déchaînement fou de l’imagination de certains créateurs, on parle pour ce printemps d’un style «contrôle total». Il s’agit d’un concept évoluant à leur rythme, lentement et avec rigueur. Du style, du goût, du bon, pourrait être leur devise. Consommatrices averties, elles veillent sur le style auquel elles restent fidèles. Des éléments d’actualité viennent égayer la rigueur d’un ensemble, la monotonie d’une monochromie. Ce qu’elles portent change peu, ne se soucie pas des vogues, mais leur va à merveille. Fidèle au style «bon», comprendre qualité, sobriété et mise en valeur discrète, consommatrices averties, elles ne s’égarent jamais hors de leurs propres frontières. Elles savent ce qui leur va et fuient ce qui agiche, choque ou racole. Jamais folles des tendances, elles dévoilent leur caractère: l’habit, pour elles, ne doit qu’habiller le moine. Il ne peut jamais «le faire»... Autant le choisir donc complice et en harmonie avec soi-même... Cinq versions de la robe noire Valeur sûre, la robe noire n’a pas besoin de promotion. Mais par temps de vaches maigres, cette fidèle compagne de la femme est une alliée précieuse. Par temps de ventes (et d’achats donc...) timides, les clientes se replient sur la robe la considérant comme un placement sûr, même si cinq (sinon plus) unités vestimentaires de la même teinte se serrent dans l’armoire... Mais la robe noire, il faut l’avouer, n’est jamais la même que les autres. Parfois elle pousse la fantaisie (de sa propriétaire) à se renouveler à l’infini d’elle-même. Une touche de vison, un accessoire, une ceinture ou des bijoux sont des complices fidèles dans ses métamorphoses. Même un maquillage peut donner l’impression que la robe vétérane renaît de ses cendres. Rien en effet ne ressemble autant à un puzzle à multiples solutions que cette fidèle alliée avide de servir encore et encore... Après les fêtes, les boutiques parisiennes se sont amusées à mettre en valeur, chacune, une robe noire. Chanel a mis en scène et valeur les siennes dans un décor de bistrot, ne mélangeant le noir qu’au blanc. Versace a préféré éteindre ce qui scintille et ne garder que le satin et la belle dentelle. Alber Elbaz, pour Lanvin, a fait revivre Degas et le style Ballerines. Yohji Yamamoto, austère et dépouillé, s’est limité au noir parfait sans aucune fioriture... En tulle plissé noir sur fond de tulle beige, Lanvin a fait revivre les années 20 et leur audace. Sagement, Chanel a préféré du noir néoclassique, en satin stretch et ourlet asymétrique. À porter avec des chaussures en peau de pêche rose thé et une grosse broche en strass... La mode Harry Potter Un phénomène mondial Depuis cinq ans, le phénomène Harry Potter a fait de ce jeune héros l’apprenti-sorcier le plus connu de la planète. En matière de mode, on peut difficilement faire mieux. Ce nom désigne désormais le plus brillant des personnages issus de la littérature enfantine. Le petit chaperon rouge n’a qu’à bien se tenir. Depuis le score de son jeune concurrent britannique, elle cesse de régner en solitaire dans la bibliothèque rose ou bleu ciel... Plus de 172 millions d’exemplaires des quatre premiers tomes de ce filon d’or de la littérature juniors (on en prévoit sept) ont déjà été vendus dans le monde. Douze millions d’exemplaires traduits en français ont été écoulés dans les pays francophones. En France, les spécialistes de l’édition considèrent que la qualité d’écriture de ce livre justifie largement l’engouement manifesté par 646000 exemplaires vendus. Une véritable aubaine pour les enseignants, puisque Harry Potter incite et ramène les enfants à la lecture, une occupation que la TV avait quasi abolie... Il faudrait aussi signaler que cet ouvrage est d’une qualité certaine. Il réussit un équilibre savant entre l’humour, la conception des dialogues et la vérité. En Grande-Bretagne, on parle de cet ouvrage comme d’un exemple typique des livres «transgénérationnels». Comme par un mystérieux coup de baguette magique, tout ce qui touche à Harry Potter se transforme en or: 45 prix internationaux à J.K. Rowling, l’auteur de ces ouvrages, devenant ainsi un des écrivains les plus riches d’Angleterre. Elle a d’ailleurs était anoblie (Officier de l’Empire britannique) lors des récentes cérémonies du Queen’s Birthday «pour services exceptionnels rendus à la littérature-jeunesse». En novembre 2000, quand J.K. Rowling a lu, à Toronto, devant un public de 15000 enfants un passage de Harry Potter et la coupe de feu, elle est entrée, avec panache, dans le Guiness Book des records. Dernier record, celui des candidatures spontanées reçues par la Warner alors qu’elle envisageait le premier film de la série: 70000 garçons de l’âge du héros se sont présentés en criant «Harry c’est moi...». C’est finalement Daniel Radcliff (13 ans) qui a interprété, pour la deuxième fois, le rôle de Harry dans la chambre des secrets...
Hors normes, hors dates, hors modes. Marc Le Bihan est un créateur en duel avec le temps. Antivogues, anticonvention, anticomplaisance et joliesses. Du latex traité comme du satin, des plumes travaillées comme de la soie, une présentation de modèles jumelle des productions chorégraphiques. Marc Le Bihan est un jeune créateur qui se veut résolument réformateur. Les tutus, la chorégraphie traditionnelle et les autres perles du ballet classique sont loin derrière cet iconoclaste chorégraphe du temps présent et à venir. En octobre dernier, au Caroussel du Louvre, les spectateurs médusés assistaient à la confirmation de la naissance d’une nouvelle grande étoile de l’univers de la danse... Marc Le Bihan, pourtant le chorégraphe innovateur, mélange sons et couleurs, danses et vêtements, mouvements et textes dans un...