Actualités
Du 2 au 4 février Le Salon CPD de Düsseldorf (photos)
Par GEBEYLI Claire, le 09 février 2003 à 00h00
Considéré comme une des plus importantes rencontres professionnelles internationales d’Europe, le Salon de l’habillement CPD de Düsseldorf (Allemagne) est prévu pour les 2, 3 et 4 février prochain. Les États-Unis ne cachent pas leur enthousiasme. «Si vous ne trouvez pas ce que vous cherchez dans un des 17 départements de ce Salon, c’est qu’il n’existe probablement pas...», proclamait la presse de New York récemment. En effet, la vision de la mode, autant comme industrie que comme un art proposé par cette grande rencontre annuelle, est une des plus larges et des mieux étudiées du secteur. Le mot d’ordre choisi pour la session de cette année est représentatif de l’esprit de l’événement: le droit de choisir. Ce qui implique une proposition très vaste et excessivement variée, malgré la période de crise à laquelle la mode occidentale se trouve confrontée actuellement. Le CPD de Düsseldorf regroupe l’ensemble de la mode (homme et femme) dans sa plus complète représentativité, y compris l’offre internationale. Ce qui permet une vision quasi complète du domaine de la mode actuelle et, pour les acheteurs étrangers, un aperçu des plus judicieux des diverses visions et tendances. Considéré, en effet, comme un des plus importants Salons de mode, il réunit cette année 2000 exposants représentant 39 pays, 1500 journalistes en provenance des cinq continents et soixante mille visiteurs (professionnels du secteur de l’habillement) venant de 41 pays répartis sur les cinq continents... Sur les 200000 m2 du parc des expositions, de nouveaux concepts et une judicieuse répartition des divers produits représentés font partie d’une réorganisation facilitant l’orientation (et le choix) des visiteurs. Parallèlement, la tenue des ateliers, les séminaires, sans compter les spectacles et les programmes d’animation compléteront le «recyclage» de haut vol réservé aux professionnels du secteur présents à cette vaste rencontre internationale... Adolescence et mode de vie Plus vite, comme les grandsOn vieillit plus tard mais on grandit plus vite... L’âge de la puberté n’est plus du tout ce qu’il était avant... Dès le milieu du XIXe siècle, les chercheurs commencent à observer une baisse régulière de trois mois, tous les 10 ans environ, chez les filles. Chez les garçons, l’évolution n’a pas été étudiée avec la même attention mais on l’estime parallèle. À l’heure actuelle, les filles y accèdent, en moyenne, à l’âge de 13 ans en Europe contre 16,5 en 1850... Cette évolution a accompagné l’augmentation moyenne de la taille et semble intimement liée à l’alimentation. Il y a, en effet, un poids minimal de 47,8 kg pour qu’apparaisse la confirmation du début de la puberté. Depuis le milieu du XXe siècle (1950), l’évolution en question semble être stabilisée. Une bonne nouvelle, confirment les avertis, car une puberté trop précoce a des conséquences sur la stature de l’âge adulte. En principe, l’augmentation de la taille, très liée à divers facteurs glandulaires, héréditaires et environnementaux, semble, du moins en Occident, s’être stabilisée à quelques variantes près, selon les pays et leur niveau de vie. La maturation de la charpente osseuse du corps se termine à la fin de la croissance. Chez les petites filles à puberté précoce (avant 9-10 ans), la taille adulte risque de payer le prix par des centimètres en moins. En d’autres termes, une taille adulte inférieure à la moyenne: 1,52 m. Chez les garçons, une puberté qui débute avant 10 ans annonce, en principe, une taille (en moyenne) de 1,62 m à l’âge adulte. vogues Le retour du satin «Une peau de satin, lisse comme du satin, brillant comme le satin»... Ce textile totalement oublié, pendant longtemps confiné à la lingerie rétro et les boudoirs des années 20, revient à la mode en s’imposant du matin au soir... Telle une ancienne courtisane qui ne renie pas son passé, il draîne des anciens parfums et des réminiscences: le fourreau de Marlène, la robe moulante de Greta Garbo, la tenue de Nicole Kidman dans Moulin Rouge... Sans oublier la dernière collection Gucci rendant hommage à cette étoffe galante par excellence. Ce tissu lisse, d’apparence métallique, dont la douceur au toucher reste proverbiale, avait totalement disparu. Évanoui des décades de l’inspiration des créateurs, il revient en force cet été en «textile fétiche». C’est un hommage inattendu que ce retour de flamme pour cette étoffe lisse et glissante que les temps actuels imposent autant dans la rue que dans les soirées, en corsage volanté comme en jupe fluide. Sans oublier les accessoires: sac lustré, chaussures, écharpes, tops... Satin de coton ou à «double brillant», «duchesse» pour la haute couture, «de Chine» ou «de Lyon», cette étoffe, d’origine chinoise et plus particulièrement de la ville Aïntoun (Tsia Tonug en chinois), reçoit actuellement les hommages de presque tous les couturiers... Bijoux de fantaisie Si beaux, si faux...On les appelle, par euphémisme, «bijoux haute couture». Ils coûtent (parfois) aussi cher que les vrais et il arrive qu’ils soient de véritables œuvres d’art... Les faux bijoux ont eux aussi leurs créateurs, capables d’imaginer de véritables merveilles, mais aussi leurs collectionneurs. Tout beau, tout faux... Eux aussi ont leurs artistes, leurs célébrités, leurs chefs-d’œuvre. Leur époque d’or se situe entre les années 30 et 60 du vingtième siècle. Les vedettes du métier s’appelaient Roger Jean Pierre, Francis Winter, Cissy Zoltowska, Suzanne et Josette Gripoux... À l’heure actuelle, deux expositions ont lieu, l’une en Espagne sous le titre «Les años gloriosos bijoux» (à Barcelone), l’autre en Belgique (Bruxelles, aux Galeries royales Saint-Hubert), qui permettent de constater la grande valeur artistique des créations de cette époque. Pour identifier les productions de ces artisans, souvent géniaux, la tâche est excessivement difficile. Quand la pièce porte une signature, c’est toujours la griffe de la maison de la haute couture (Dior, Givenchy, Saint-Laurent). L’anonymat pour le créateur était de rigueur. Il œuvrait dans l’ombre des couturiers. Aujourd’hui, identifier les auteurs de ces créations constitue un travail de policier ou plutôt d’Interpol, et même de trouver la piste des anciens paruriers ou de leurs descendants... Quelque trois cents pièces entre autres ont pu être ainsi réunies par les organisateurs de l’exposition belge, sans savoir quels étaient leurs auteurs. Une minutieuse enquête internationale a permis de connaître l’un d’entre eux: un certain Henri Périchon, qui avait anglicisé son nom en «Henry». Et c’est grâce aux renseignements internationaux qu’on a pu trouver la fille du créateur qui a pu identifier les pièces et expliquer «la coquetterie artistique» de son père qui jugeait que son vrai nom, Henri Périchon, était moins crédible que le Henry anglo-saxon... Il semble que c’est en Belgique qu’est représenté le nec plus ultra de la production française. D’où la valeur de cette exposition très originale. Chaque exemplaire est unique. Les diamants sont en cristal, jade, corail, rubis et verre. Mais ils sont montés avec un goût, une précision, une minutie technique et esthétique qui en font de véritables œuvres d’art sinon des chefs-d’œuvre. Telle cette composition Chanel de perles nacrées et de strass argentés, à facettes. C’est d’ailleurs la grande Coco qui avait lancé, la première, ce qu’elle avait appelé les «bijoux fantaisie» en se moquant des dames qui promenaient sur elles leurs trésors, fières de leur valeur. «Autant s’accrocher un chèque autour du cou», raillait la géniale créatrice... RUBRIQUE RÉALISÉE PAR Claire Gebeyli
Considéré comme une des plus importantes rencontres professionnelles internationales d’Europe, le Salon de l’habillement CPD de Düsseldorf (Allemagne) est prévu pour les 2, 3 et 4 février prochain. Les États-Unis ne cachent pas leur enthousiasme. «Si vous ne trouvez pas ce que vous cherchez dans un des 17 départements de ce Salon, c’est qu’il n’existe probablement pas...», proclamait la presse de New York récemment. En effet, la vision de la mode, autant comme industrie que comme un art proposé par cette grande rencontre annuelle, est une des plus larges et des mieux étudiées du secteur. Le mot d’ordre choisi pour la session de cette année est représentatif de l’esprit de l’événement: le droit de choisir. Ce qui implique une proposition très vaste et excessivement variée, malgré la période de crise à...